La Nation Bénin...
La
croissance mondiale pour 2024 et 2025 restera stable autour de 3,2 % comme en
2023, et le taux médian d’inflation globale baissera de 2,8 % à fin 2024 à 2,4
% à fin 2025, d’après les dernières Perspectives de l’économie mondiale du Fmi.
Selon
les toutes dernières prévisions du Fonds monétaire international (Fmi), la
croissance mondiale, estimée à 3,2 % en 2023, devrait maintenir le même rythme
en 2024 et 2025. Ainsi, les prévisions pour 2024 ont été révisées à la hausse
de 0,1 point de pourcentage (pdp) depuis l’édition de janvier 2024 de la Mise à
jour des Perspectives de l’économie mondiale (Pem).
Quant
à l’inflation globale, elle devrait passer d’une moyenne annuelle de 6,8 % en
2023 à 5,9 % en 2024, puis à 4,5 % en 2025, dans la veine du recul du rythme de
progression du niveau général des prix noté partout dans le monde après le pic
de 2022.
Pour
l’Afrique subsaharienne, la projection de la croissance économique est
maintenue à 3,8 % pour 2024 par le Fmi. Le dernier rapport Africa’s Pulse
publié début avril par la Banque mondiale tablait plutôt sur un taux de 3,4 %
en 2024 et 3,8 % en 2025, après 2,6 % en 2023.
Après
le bas niveau de la croissance de 2,3 % en 2022 dans le monde, la reprise
économique reste stable mais le rythme de l’expansion économique est lent au
regard des tendances historiques, selon le Fmi. Les coûts encore élevés de
l’emprunt et le retrait de l’appui budgétaire, les effets encore perceptibles
de la pandémie du coronavirus et la guerre russo-ukrainienne, une faible
croissance de la productivité et une fragmentation géoéconomique plus marquée,
sont autant de facteurs qui expliquent cet état de choses, souligne la
publication du 16 avril dernier.
Risques et mesures
Le
document signale la persistance des disparités économiques à l’échelle
mondiale, indiquant un ralentissement du rythme de convergence des pays à
faible revenu et des pays à revenu intermédiaire vers des niveaux de vie plus
élevés.
Les
perspectives peu reluisantes à moyen terme tiennent au recul de la croissance
du produit intérieur brut (Pib) par habitant, en raison notamment des entraves
à la réorientation du travail et du capital aux entreprises productives. Les
prévisions restent soumises à des risques baissiers liés aux crises diverses,
mais qui sont équilibrés. En raison du poids élevé de la dette publique dans
beaucoup de pays, des relèvements d’impôts et des réductions de dépenses
pourraient affaiblir l’activité économique. En revanche, si le taux d’activité
progresse davantage et que l’inflation chute plus vite que prévu,
l’assouplissement envisagé par les banques centrales pourrait se concrétiser,
estime le Fonds monétaire international.
Les
experts recommandent de mettre l’accent sur le rééquilibrage budgétaire à moyen
terme, les investissements prioritaires tout en garantissant la viabilité de la
dette. Le recours à l’intelligence artificielle et des réformes structurelles
plus vigoureuses pourraient accroître la productivité, stimuler l’offre en
favorisant la réduction de l’inflation et de la dette et ainsi tirer la
croissance vers le haut.
Par
ailleurs, la coopération multilatérale aiderait à contenir les coûts et les
risques liés à la fragmentation géoéconomique et au changement climatique,
accélérer la transition vers l’énergie verte et faciliter la restructuration de
la dette, préconise le Fmi.