La Nation Bénin...
Le
Bénin ne cesse, en termes de mécanisation agricole, d’accomplir des progrès. En
témoigne le constat effectué lors de la 3e édition des récoltes mécanisées organisée
du 26 au 28 novembre dernier par la Société nationale de mécanisation (SoNaMA),
sur son site de démonstrations à Okpara. L’expérience qui y est en cours se
veut un appel à un changement de comportements pour une agriculture durable.
Le
site expérimental en système de culture mécanisée et agroécologique de la
SoNaMA à l’Okpara a, du 26 au 28 novembre dernier, accueilli du monde. C’est à
la faveur de la 3e édition des récoltes mécanisées. A l'occasion, des
chercheurs, enseignants, partenaires et de nombreux acteurs travaillant avec le
monde agricole, des représentants des institutions financières et bancaires et
plus de 350 producteurs, du Bénin et en provenance du Togo, du Mali, du
Nigeria, du Cameroun et de la Côte d’Ivoire, sont venus s’imprégner du
dispositif expérimental en agriculture mécanisée alliant les pratiques
agroécologiques autour de la conservation du sol.
«
C’est pour apprécier ce que nous faisons dans notre ferme expérimentale
installée sur le site », informe le directeur des Opérations commerciales de la
SoNaMA, Jean Patrice Yèkpè. « A l’occasion, nous avons axé toutes nos
présentations sur l’agriculture de conservation du sol, en leur montrant
l’expérience que nous avons acquise en la matière, les outils et les
équipements dont nous disposons pour les besoins de la cause », poursuit-il. «
Avec les impacts induits par les changements climatiques, c’est très important
de préparer et d’adapter notre agriculture à cette situation. Une fois que ces
engins ont été présentés aux visiteurs, nous leur montrons également leurs
impacts ou le bénéfice de l’agriculture de conservation du sol par rapport à
une agriculture traditionnelle, conventionnelle au cours de laquelle ils vont
labourer tout leur champ, le retourner entièrement », se fait-il plus
explicite. Son souhait est de voir le Bénin devenir, en Afrique de l’Ouest, la
référence en termes de mécanisation de son agriculture. Un pays où l’on ait pu
adopter l’agriculture de conservation de sol et les pratiques agroécologiques.
«
C’est pertinent ce que nous avons vu ici. Il y a certaines choses que nous
n’avons jamais vues au Mali. Je veux parler par exemple des machines destinées
aux semis. C’est un site que l’on doit absolument visiter pour voir ce qui s’y
passe en matière de production agricole mécanisée », a confié, très satisfait,
Yacouba Traoré, président d’une société de coton au Mali.
«
Sur cette plateforme, nous avons vu un dispositif impressionnant de machines
qui viennent faciliter la vie et les conditions de travail aux producteurs. Et
surtout pour nous qui sommes dans la formation technique agricole, c’est un
outil pédagogique de taille pour nous aider dans la transmission du savoir à
nos apprenants au cours de nos situations d’apprentissage », confie le
proviseur du Lycée technique agricole de Kika, Victorin Adjimatin. Saluant les
efforts faits en termes d’innovations dans le sens de la réduction de la
pénibilité du travail et aussi de l’augmentation des rendements de la
production dans les exploitations.
«
Ce qu’il y a lieu d’améliorer aujourd’hui, ce n’est pas sur les machines, mais
beaucoup plus les pratiques agricoles adoptées. Si nous avons un bon itinéraire
technique pour les spéculations agricoles, nous allons pouvoir faire aisément
les récoltes », avertit, toutefois, Reine Ati Abité, chef service ingénierie de
la société.
L’objectif est de partir de la mécanisation agricole basée sur les questions agroécologiques, depuis l’installation, jusqu’à la récolte. Un tour dans les différents ateliers a permis aux visiteurs de voir la moissonneuse ligneuse du riz et du soja, la récolteuse de coton en démonstration, puis de prendre connaissance des nombreux avantages que ces machines leur offrent. Ces équipements sont non seulement efficaces, mais permettent également de gagner du temps, puis de recourir à une main-d’œuvre moins extravagante.