La Nation Bénin...
La salle de Conférence de l’Institut national de la femme (Inf) a servi de cadre, mardi 02 décembre, au lancement de la deuxième édition du Salon national des organisations de la société civile de jeunes et de femmes. Soutenue par le gouvernement et accompagnée par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), cette rencontre de trois jours, placée sous le thème « De la résolution 1325 à la 2250 : pour une paix inclusive portée par les femmes et les jeunes au Bénin », entend raviver l’engagement national autour des enjeux de paix et de sécurité inclusive.
Sous l’impulsion du gouvernement béninois à travers l’Institut national de la femme et avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), le Bénin a ouvert ce mardi 2 décembre, à Cotonou, la deuxième édition du Salon national des organisations de la société civile de jeunes et de femmes. Trois jours durant, acteurs institutionnels, partenaires techniques et représentants de la société civile sont réunis pour réfléchir aux voies d’une paix durable, inclusive et résolument portée par les femmes et la jeunesse. Ouvrant les travaux, la présidente de l’Inf, Huguette Bokpè, a mis en lumière les avancées obtenues ces dernières années, notamment l’adoption du Plan national 1325 et le renforcement des réseaux féminins et juvéniles dans les zones vulnérables. Toutefois, elle a rappelé que les défis demeurent nombreux. « Ce salon est un appel à l’action, à la responsabilité collective et à l’urgence », a-t-elle martelé, soulignant le devoir des institutions d’accompagner les communautés et de prévenir les violences.
Pour sa part, le représentant Résident du Pnud au Bénin, Titus Osundina, a relevé la place centrale qu’occupent les femmes et les jeunes dans les dynamiques de stabilisation des communautés. Porteurs « d’énergie, d’innovation et de leadership social », ils se trouvent, a-t-il souligné, en première ligne tant face aux crises que dans la construction des solutions durables. Rappelant la portée des résolutions 1325 et 2250 du Conseil de sécurité de l’Onu, il a insisté sur la nécessité d’une appropriation réelle de ces textes ; non pas dans les discours, mais dans des initiatives concrètes portées au niveau local. Le diplomate a également salué le rôle moteur de la société civile béninoise, qu’il décrit comme « un maillon indispensable» dans la sensibilisation communautaire, la mobilisation citoyenne et le suivi des engagements internationaux. Le Salon, selon lui, constitue un espace stratégique pour renforcer les synergies, partager les expériences et bâtir de nouvelles alliances au service d’une paix durable au Bénin.
Représentant la ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Agnès Badou Savi, directrice adjointe de cabinet, a replacé la rencontre dans le contexte mondial actuel, marqué par un nombre inédit de conflits armés depuis la Seconde Guerre mondiale. Les résolutions 1325 et 2250, dont le double anniversaire est célébré cette année, imposent selon elle une exigence : « faire des normes internationales une réalité tangible au Bénin ». Le Salon devra ainsi dresser un bilan sans complaisance des actions menées, identifier les failles persistantes et co-construire de nouvelles réponses face à l’extrémisme violent, aux violences basées sur le genre et aux enjeux de sécurité communautaire. In fine, durant trois jours, les participants travailleront à l’élaboration de la Déclaration de Cotonou et du Manifeste des jeunes femmes pour la paix, deux documents appelés à orienter les engagements futurs.
Cotonou accueille un Salon national pour refonder la paix autour des femmes et des jeunes