La Nation Bénin...
Le Bénin a pris une part active au lancement du premier
rapport sur l'état du volontariat sur le continent africain, au siège de
l’Union africaine à Addis-Abeba en Éthiopie, mardi 12 août dernier. Un acte qui
ancre davantage le volontariat des jeunes comme un moteur du développement de
l’Afrique.
Lancé par la vice-présidente de la Commission de l'Union
africaine, le rapport sur l’état du volontariat met en avant le rôle crucial du
volontariat dans l’édification d’un avenir durable pour le continent. Selma
Malika Haddadi a admis à l’occasion que l’Union africaine reconnaît pleinement
le pouvoir transformateur du volontariat en matière d’autonomisation des jeunes,
d’ouverture à une participation significative et de promotion du développement.
Face aux représentants des cinquante-cinq États membres de l’Union, dont le
Bénin à travers entre autres, l’Agence nationale pour l’Emploi (Bénin), elle
définit le volontariat comme une stratégie efficace qui propulse le
développement du continent.
Ledit rapport évoque l’importance du volontariat, en
particulier pour la jeunesse ainsi que sa contribution à la réalisation de
l’Agenda 2063.
L’Agenda 2063 qui reconnaît les jeunes comme la
principale force du changement et du développement de l’Afrique, appelle à leur
donner les moyens (éducation, emploi, entrepreneuriat, leadership) pour qu’ils
deviennent les bâtisseurs de l’Afrique de demain. C’est d’ailleurs dans cette perspective que
des initiatives concrètes ont vu le jour, à l’image du Corps des jeunes
volontaires de l’Union africaine (Cjv-Ua), destiné à renforcer la contribution
des jeunes au développement du continent. Selma Malika Haddadi, vice-président
de la Commission de l'Union africaine, note que «La décision de nos chefs
d’État et de gouvernement, en janvier 2010, de créer le Corps des jeunes
volontaires de l’Union africaine (Cjv-Ua) a confirmé notre engagement en faveur
de l’autonomisation des jeunes et reconnu le volontariat des jeunes comme un
moteur du développement de l’Afrique». Selon elle, grâce à ce programme, des
centaines de jeunes professionnels ont été recrutés, formés et déployés sur
tout le continent. Ce qui a favorisé, défend-elle, une Afrique plus intégrée,
plus prospère et plus pacifique, à travers une culture de l’esprit du
panafricanisme au sein des dirigeants d’aujourd’hui et de demain.
« En tant qu’Africains, nous savons que l’avenir n’est
jamais hérité. Il se prépare, se cultive. C’est pourquoi nous devons investir
délibérément dans notre jeunesse, en la dotant des connaissances, des
compétences et des valeurs nécessaires pour porter les aspirations de l’Agenda
2063 », relève Selma Malika Haddadi sans manquer de souligner qu’en renforçant
les capacités des jeunes dès aujourd’hui, leur avenir, de par notre vision
collective, est assuré.
Le rapport, présenté en sept chapitres, couvre tous les États membres de l’Union africaine et examine l’état du volontariat sous toutes ses formes. Il démontre que le volontariat peut apporter une valeur ajoutée à la réalisation de nombreux objectifs de développement. Pour ce faire, la mobilisation d’une masse critique de volontaires est nécessaire afin d’optimiser son impact. Il est recommandé, lors de son lancement, de redoubler d’efforts pour faire de l’Afrique un continent où le volontariat, profondément enraciné dans ses traditions et sa culture, est considéré comme une valeur précieuse et appréciée, où chaque citoyen croit pouvoir accomplir quelque chose de valable pour le bien commun.