La Nation Bénin...
La
coopération sino africaine est porteuse de bénéfices pour les populations des
deux pays. La conférence de presse conjointe des ministères des Affaires
étrangères de la Chine, du Sénégal et du Congo sanctionnant les travaux du
Forum de coopération 2024 a mis en exergue les avantages dont jouissent les
deux parties en se serrant les mains pour une destinée commune.
Alors
que son pays a été retenu pour abriter le prochain Forum de coopération
Chine-Afrique, le ministre des Affaires étrangères du Congo Brazzaville, à
l’occasion de la conférence de presse qu’il a conjointement animée avec ses
pairs de la Chine et du Sénégal, s’est particulièrement félicité de l’avancée
des relations et des avantages qu’en tirent les populations. « Je crois qu’il
est désormais évident aux yeux de tous que les relations de coopération entre
la Chine et l’Afrique constituent un cas exceptionnel dans l'histoire du monde
moderne », a introduit Jean Claude Gakosso, ministre des Affaires étrangères du
Congo Brazzaville. Ces relations, indiquait-il, sont couronnées de succès. «
Elles connaissent depuis deux décennies un succès remarquable et apportent aux
populations chinoises et africaines des bénéfices tangibles, qui ont
progressivement changé leur niveau de vie », a apprécié le patron de la
diplomatie congolaise. En tendant une main fraternelle à l’Afrique, la Chine a
largement contribué « à accélérer le processus d’ancrage de notre continent
dans la modernité», a aussi soutenu le ministre. «Jamais encore, coopération
économique et commerciale entre l’étranger et notre continent n’avait été aussi
prospère, aussi exemplaire et aussi prometteuse» souligne-t-il. Dans tous les pays,
des domaines comme la construction des infrastructures de base, la
modernisation des aéroports, l’aménagement des ports fluviaux, le bitumage des
routes et autoroutes, la construction de barrages hydro-électriques, la
construction de réseaux de télécommunications, l’érection d’établissements
d’enseignement supérieur, l’implantation de logements sociaux, la vulgarisation
des nouvelles technologies, l’amélioration de l’offre publique de santé,
l’adduction d’eau en zones rurales... ont été impactés. A cela, il ajoute les
échanges culturels et humains qui ont très largement contribué à rapprocher les
peuples africains et chinois au cours des vingt dernières années.
Yassine
Fall, ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères du Sénégal
dira pour sa part qu’il est aisé de constater la contribution concrète du Focac
à la transformation économique et sociale de l’Afrique à travers la mise en
œuvre de nombreux projets. Les neuf programmes lancés lors de la huitième
Conférence ministérielle à Dakar, par le président Xi Jinping, ont connu un
niveau de réalisation plus que satisfaisant, apprécie-t-elle, saluant le
pragmatisme de la coopération sino-africaine. Sur le volet commerce, chiffres à
l’appui, elle illustre le bond qualitatif enregistré. De 120 milliards en 2018,
le volume du commerce sino-africain est passé à 282 milliards de dollars en
2022 et il est prévu qu’il atteigne la barre des 300 milliards de dollars, à
l’horizon 2025, a expliqué Yassine Fall face aux médias.
La question de la sécurité est au cœur de tous les échanges entre l’Afrique et ses partenaires du reste du monde. Les menaces qui poussent çà et là sur le continent obligent les leaders à l’inscrire au rang des priorités pour le développement. Sur ce chantier, « la Chine n’est pas du reste», reconnait la patronne de la diplomatie sénégalaise. Elle est le deuxième contributeur en termes de financement et apporte un soutien substantiel à l’architecture de paix et de sécurité de l’Union africaine fondée sur un attachement indéfectible au principe de « règlement africain aux différends africains ». Par ailleurs, poursuit-elle, la réflexion est lancée pour la création d’une Académie de maintien de la paix et de lutte contre le terrorisme et la cyber criminalité en Afrique avec le concours de la Chine en vue de renforcer les capacités des armées africaines. À cet égard, le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la paix et le développement créé en 2016, à l’initiative de la Chine qui s’est engagée à verser deux millions de dollars en dix ans, pourrait davantage être réorienté vers les priorités africaines en matière d’opérations de maintien de la paix, de lutte contre le terrorisme, et de consolidation de la paix dans les situations post-conflit, suggère-t-elle