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Editorial de Paul AMOUSSOU: Le Nobel pour Uncle Trump ?

Chroniques
Editorial de Paul Amoussou Editorial de Paul Amoussou

Entre le 28 février dernier et ce 18 août, quel changement s’est-il produit chez le locataire de la Maison-Blanche ? Difficile de le dire, tellement celui-ci est imprévisible et d’humeurs changeantes ! Odieux avec le président ukrainien précédemment, il a été bon prince hier avec lui, ainsi qu’avec les dirigeants européens qu’il tenait pourtant en un profond dédain ; Dieu seul sait pourquoi. Ce qui amène à constater son caractère binaire : il y a Trump père fouettard et Trump père Noël. C’est ce dernier qui a pris depuis quelque temps le dessus sur le ‘’super-vilain’’ qui s’est révélé au monde depuis son retour à la Maison-Blanche. Un retour revanchard de Trump qui, semble-t-il, a mal digéré son départ du pouvoir salué par le monde dans une quasi unanimité. Cet état d’esprit suffit il à justifier les droits de douane punitifs qu’il a érigés en mode dans les relations commerciales, tenant le monde entier en aversion à travers une formulation extrêmiste de son leitmotiv bien connu de “America first”? Tant et si bien qu’il a pris par le mauvais bout le dossier ukrainien. Il vient, en définitive, de se raviser. Et c’est heureux. Sera t-il pour autant le super héros, le mediateur avisé qui sortira l’Ukraine de la mauvaise passe?


Par   Paul AMOUSSOU, le 20 août 2025 à 12h27 Durée 3 min.
#éditorial de Paul Amoussou

Avec les réunions tenues ce 18 août à Washington, par un Trump grand seigneur, pondéré et smart, c’est le retour des États-Unis du bon côté de la force, assumant son leadership mondial. Seule manière de rendre grande l’Amérique d’ailleurs. Ce n’est pas en tournant le dos au monde, en se recroquevillant sur elle-même qu’elle sera grande, sapant par ailleurs son soft power.

Et sur ce registre, l’Amérique est assurément moins grande en sevrant les pays les plus vulnérables de son appui, notamment à travers l’Usaid dont la réforme peut etre envisagée sans qu’on aboutisse à sa suppression brutale constatée. C’est dire que la conduite à bon port des pourparlers de paix au Congo ou en Ukraine, ne suffirait pas à garantir à Donald Trump, qui le convoite sans détour, le Nobel de la paix. Au-delà des bruits des canons qu’il faut taire pour assurer la paix, il y a ceux tout aussi préoccupants et tonitruants des misères du monde, entre autres des étudiants privés de visa pour aller effectuer leurs études aux États-Unis, qui résonnent et crient “paix”, “paix”..■

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