Lutte contre la faim et la malnutrition: Les nouveaux engagements du Pam en faveur des pays pauvres

Le Programme alimentaire mondial (Pam) entend accroître le soutien fourni aux pays les moins avancés dans la lutte contre la vulnérabilité, la pauvreté, l’insécurité alimentaire, la malnutrition et les inégalités. Il soutiendra les programmes de protection sociale en milieux rural et urbain et la redistribution des ressources qui aident les populations à satisfaire leurs besoins essentiels, d’après les recommandations issues de la première session ordinaire du Conseil d’administration tenue à Rome du 26 au 28 février.

Suivant la décision, le Pam prêtera une attention particulière à la mise en œuvre du Programme d’action de Doha en faveur des pays les moins avancés, dans le cadre du soutien qu’il leur apportait et dans le respect de son mandat. Le président du conseil d’administration, Youssef Balla, et les autres soulignent que l’institution onusienne s’appuiera sur son Plan stratégique 2022-2025 et son cadre normatif qui concordent avec ledit programme et ses domaines d’action prioritaires.

Aux côtés de ses partenaires, l’organisation aidera les communautés en situation d’insécurité alimentaire à protéger, reconstituer, créer et améliorer les actifs essentiels et les infrastructures de base qui viennent à l’appui de leurs moyens d’existence, de leur sécurité alimentaire et de leur nutrition. Elle s’attaquera aux causes profondes de la faim et des vulnérabilités sous-jacentes connexes et s'attellera à transformer les systèmes alimentaires.

Stratégie

Pour y arriver, l’institution mettra à profit son expérience du terrain et des opérations, ses capacités d’analyse ainsi que ses connaissances dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la nutrition pour compléter les travaux des gouvernements et d’autres partenaires. Il est question de tirer parti des innovations pour lutter contre les vulnérabilités multidimensionnelles, parer aux changements climatiques et renforcer la résilience contre les chocs futurs.

Les possibilités qu’offrent les partenariats mondiaux et locaux seront explorées, en s’appuyant par exemple sur des compétences spécialisées de l’Unicef pour les questions concernant l’enfance, les familles et les services essentiels et celles de la Banque mondiale en matière de réforme des systèmes de protection sociale et d’élaboration des politiques, indique la décision. Dans les pays où il est nécessaire de fournir un appui opérationnel, le Pam et ses partenaires mettront en œuvre, à l’intention des enfants et des adolescents, des programmes d’alimentation scolaire à dimension nutritionnelle bien conçus afin de favoriser la fréquentation scolaire et la poursuite des études et de contribuer à la lutte contre le triple fardeau de la malnutrition – dénutrition, surnutrition et carences en micronutriments.

Le recours aux producteurs locaux, notamment aux petits exploitants agricoles, reste une priorité pour approvisionner les écoles où des repas sont distribués. 

Ne laisser personne de côté

Dans les situations d’urgence, le Pam compte installer, sur demande et en partenariat avec d’autres acteurs, des infrastructures sûres et accessibles telles que des entrepôts, des ponts et des bases logistiques, en se concentrant sur les projets d’ingénierie qui peuvent aider à mettre en place les équipements nécessaires pour acheminer l’assistance sur le « dernier kilomètre ».

La collaboration avec les gouvernements concernés prendra en compte les systèmes de protection sociale existants. Il s’agira d’améliorer les capacités nationales de conception et de mise en œuvre des programmes de protection sociale et de fournir un appui technique et des orientations aux acteurs nationaux. Le Pam exploitera les connaissances des acteurs locaux et renforcera leur aptitude à diriger ainsi que les moyens dont ils disposent, afin que l’aide soit plus ancrée localement et de manière plus durable. Cela permettrait aux bénéficiaires d’accéder à des filets de sécurité pérennes.

Le Pam continuera à privilégier les partenariats noués avec des organisations nationales et locales, notamment à femmes et de jeunes, et à renforcer la viabilité à long terme de ces organisations. Il est résolu à devenir une organisation numérique et axée sur les données.

Le Programme investira dans les nouvelles technologies et les données qui contribuent à la concrétisation de la vision d’avenir définie dans son plan stratégique. Il s’engage aussi à prendre des mesures pour faciliter le développement du commerce international des pays les moins avancés et appuyer l’intégration régionale.