La Nation Bénin...
‘’Gouvernance
locale et cohésion sociale dans les régions Nord du golfe de Guinée’’, tel est
le thème du forum régional sur la cohésion sociale qui s’est tenu du 5 au 6
février dernier à Cotonou. Cette rencontre ouverte par le ministre d’Etat,
chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, se
veut un cadre d’échanges autour des défis et orientations en vue de formuler
des recommandations pour renforcer la cohésion sociale dans les quatre pays
participant au projet Coso.
A
la suite du Togo qui a abrité la première édition du Forum sur la cohésion
sociale des Régions Nord du golfe de Guinée dont les travaux ont permis de
poser les jalons d’une stratégie commune et de travailler sur des solutions
partagées pour la région, le Bénin entend poursuivre cette dynamique et engager
l’ensemble des pays concernés pour renforcer la résilience des populations et
des institutions. Provenant du Bénin ainsi que de la Côte d’Ivoire, du Ghana et
du Togo, les différentes parties prenantes entendent discuter à cette rencontre
de la problématique de la gouvernance locale dans les quatre pays participant
au Projet de Cohésion Sociale des Régions Nord du golfe de Guinée (Coso), et
ses implications pour la cohésion sociale. Pour Abdoulaye Bio Tchané, ministre
d’Etat, chargé du Développement et de la Coordination de l’action
gouvernementale, c’est également l’occasion de partager les principales
conclusions des études thématiques sur les problématiques de fragilité, conflit
et violence, réalisées dans chaque pays au cours de l’année 2024 ainsi que les
expériences sur l’approche du Développement Conduit par les Communautés (Dcc)
ou la gouvernance locale, les mécanismes de mise œuvre dans chaque pays, les
résultats déjà obtenus, les bonnes pratiques, les leçons apprises pour plus
d’efficacité du modèle dans sa mise en œuvre.
Le
projet de Cohésion Sociale des Régions Nord du golfe de Guinée (Coso), initié
par le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, sous financement de la
Banque mondiale, selon Nestor Coffi, représentant résident de l’institution
financière, vise à renforcer la collaboration régionale, améliorer la
résilience des communautés face aux risques de fragilité, de conflits et de
violence (Fcv), ainsi qu’aux défis climatiques. Le Bénin, en assumant la
présidence du Comité de coordination régionale (Ccr), joue un rôle central dans
cette initiative. L’engagement à promouvoir une action collective pour garantir
la sécurité et le bien-être des populations constitue, croit-il, un défi à
relever.
Le
forum constitue donc, à son avis, une plateforme stratégique pour renforcer la
coopération régionale face aux défis complexes auxquels fait face la région.
Discuter
de solutions concrètes pour la résilience et la stabilité des pays est
nécessaire, aux yeux d’Adamou Mama Sambo, coordonnateur du Projet Coso au
Bénin. Un défi que les pays initiateurs devraient relever, vu
l’accompagnement matériel et financier
ainsi que l’expertise technique qu’apporte la Banque mondiale dans la mise en
œuvre de cette initiative régionale. « Le projet Coso bénéficie d’un cadre
solide pour renforcer la coopération régionale, améliorer la résilience des
communautés et favoriser une réponse coordonnée aux défis de fragilité et de
vulnérabilité climatique dans la région », gage Nestor Coffi.
En
tant que partenaire stratégique, la Banque mondiale soutient non seulement les
investissements dans des infrastructures résilientes et inclusives, mais
également le renforcement des capacités locales et la promotion de la
gouvernance participative.
Le
forum permettra d’approfondir des questions cruciales telles que la gouvernance
locale et son rôle dans la promotion de la cohésion sociale. La gouvernance
locale étant un levier essentiel pour renforcer la participation citoyenne et
garantir l’inclusion des communautés dans le processus de développement. Les
discussions permettront, selon le représentant de la Banque mondiale, de mieux
comprendre comment cette approche peut être harmonisée à l’échelle régionale,
afin de renforcer l’impact des actions et d’assurer une plus grande cohésion
entre les différents pays.
Des échanges des participants, il est attendu que des leçons soient tirées des expériences de chacun et qu’elles permettent d’identifier les défis qui restent à surmonter et de définir des recommandations pratiques pour améliorer la mise en œuvre du projet Coso. Ceci afin de relever les défis actuels et prévenir les risques futurs.