La Nation Bénin...
Proclamée par la conférence générale de l’Unesco lors de sa 41e session et célébrée le 3 novembre, la Journée internationale des réserves de biosphère est un appel à s'inspirer de solutions déjà mises en œuvre ailleurs ou à innover pour un développement durable qui respecte la nature et le monde vivant.
La journée du 3 novembre, dédiée aux réserves de biosphère dans le monde, est décrétée par l’Unesco pour amener les populations à comprendre les enjeux de sauvegarde de la biodiversité, la richesse de la biosphère, les menaces qui pèsent sur elle, leur fonction essentielle, leur organisation, leur répartition, leurs missions et leur rôle dans le processus de développement durable.
Le Bénin dispose de plusieurs réserves de biosphère dont la réserve du Mono, celle de la Basse Vallée de l’Ouémé et celle du Complexe W-Arly-Pendjari qui est l’un des sites les plus populaires du pays. African Parks, structure en charge de la gestion du parc Pendjari, rappelle que les réserves de biosphère sont des espaces uniques où la nature et l’homme coexistent en harmonie pour construire un avenir durable. « Classé réserve de biosphère par l’Unesco depuis 2017, le parc national de la Pendjari illustre parfaitement cet équilibre. Il abrite une biodiversité exceptionnelle, avec des espèces emblématiques telles que les lions d’Afrique de l’Ouest, les éléphants, buffles et antilopes, tout en constituant une source de subsistance essentielle pour les communautés locales », affirme l’Ong sud-africaine. En cette journée, African Parks réaffirme son engagement à préserver ce patrimoine mondial pour le bien-être des générations actuelle et futures.
Le 29 octobre dernier, le Bénin a démontré encore son attachement à la protection de la nature en incorporant la zone forestière de Séri au complexe du parc national de la Pendjari.
Décision utile
En réalité, la zone forestière de Séri connait une dégradation inquiétante due à l’installation incontrôlée de champs de cultures, l’exploitation clandestine d’essences forestières, au braconnage et autres pratiques nuisibles à la préservation de la nature.
Le Conseil des ministres du mercredi dernier déplore le fait que ces incursions aient réduit la superficie de cet espace pourtant protégé, passant d’environ 1250 km2 en 1996 à 553,8 km2 en 2019, soit une régression de plus de 54 % en 23 ans. Ce qui est encore plus grave est que l’état de destruction continue de la zone met en danger l'intégrité écologique de l'ensemble du complexe Pendjari et menace son statut de réserve de biosphère inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco.
« Ce périmètre, de grande valeur écologique, comporte d’une part un écosystème forestier atypique dont la diversité biologique et les habitats naturels en font une extension du parc national de la Pendjari. Il abrite, d’autre part, une faune diversifiée de grands mammifères tels que les damalisques, les éléphants, les buffles et les bubales. On y rencontre également des carnivores de prestige comme le lion, le léopard et l'hyène tachetée. L’autre atout non moins important est que cette aire géographique constitue un corridor de migration d’espèces fauniques tel qu’il a été observé à des périodes données », détaille le Conseil. C'est pourquoi, tenant compte de l’aboutissement du processus participatif engagé depuis 2018, qui a consacré l'adhésion des communautés riveraines et des autorités locales, le Conseil des ministres a décidé de prendre les mesures appropriées pour sa préservation et sa protection par son intégration totale au complexe de la Pendjari?
parc Pendjari