La Nation Bénin...
Le contexte d’insécurité dans le département de l’Atacora n’empêche pas le déroulement des cours dans les zones sous menace. Enseignants et apprenants de ces zones vaquent à leurs occupations quotidiennes sous l’œil vigilant des forces de défense et de sécurité, appelées à redoubler d’ardeur pour relever le défi sécuritaire au bonheur des populations.
Du fait de l’insécurité, des zones du département de l’Atacora sont classées rouges. C’est un contexte particulier qui n’empêche pas les apprenants et enseignants de ces localités de vaquer à leurs occupations quotidiennes, peut-être, la peur au ventre. Le passage des forces de défense et de sécurité (Fds) qui patrouillent dans ces endroits critiques constitue un soulagement, une assurance que la situation est sous contrôle. Mais la situation implique de renforcer davantage la sécurité pour dissiper la peur et la psychose permanentes chez les élèves et enseignants. C’est un défi à relever, auquel s’ajoutent des motivations spéciales aux enseignants. Des mesures à envisager pour accompagner ces éducateurs qui visiblement n’ont pas choisi ces conditions de travail actuelles induites par les menaces terroristes. Cette situation devant laquelle seuls le courage et la détermination des enseignants comptent pour assurer l’éducation des enfants demande de la part des autorités, des dispositions spéciales pour encourager ces enseignants.
« Les collègues qui sont dans des zones rouges, je les exhorte à la patience, à l’esprit de compassion envers ces apprenants qui sont là. On ne peut pas les négliger du fait de cette situation. Les enseignants ne peuvent pas les laisser parce qu’ils sont dans la zone rouge. On doit quand même les accompagner. On a besoin d’eux demain. La zone dite rouge a besoin des cadres et les cadres doivent provenir de ces zones-là. Le Bon Dieu est là pour veiller sur nous tous», affirme Amadou Alassane Bawat, directeur du Collège d’enseignement général 1 de Tanguiéta. En plus du courage pour exercer dans ces zones, il faut un comportement décent et la vigilance. La vigilance pour informer les autorités de toute attitude suspecte et la proactivité pour surmonter la peur éventuelle dans les zones critiques. Après une visite desdites zones, pour constater l’environnement du travail, le directeur départemental des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle de l’Atacora a prodigué des conseils aux directeurs et enseignants.
Selon Hospice Tchiatti, l’enseignant doit se sécuriser lui-même d’abord de même que le directeur. « Il y a des comportements qu’il ne faut pas avoir. Par exemple un directeur dans ces zones qui aime fréquenter les bars et restaurants, les boîtes de nuit ou qui est un noctambule et s’habitue à certains commentaires désobligeants… risque beaucoup. Certains reviennent à Natitingou quand ils vont travailler, je conseille de ne pas prendre la route après 17 heures. Certes, c’est critique, mais la situation est sous contrôle, selon les assurances des forces de défense et de sécurité et c’est rassurant pour ces enseignants », a affirmé Hospice Tchiatti.
Renforcer davantage la sécurité dans la zone rouge pour dissiper la peur et la psychose permanentes chez les élèves et enseignants