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Rentrée scolaire 2025-2026: Apprenants et enseignants de nouveau en salle dans le Mono-Couffo

Education
Les couleurs sont annoncées dès les premières heures Les couleurs sont annoncées dès les premières heures

De Lokossa à Comè dans le Mono, et de Lalo à Aplahoué dans le Couffo, la rentrée scolaire est bien effective dans les écoles primaires et collèges publics et privés, depuis hier lundi 15 septembre. Les établissements scolaires ont repris vie. Enseignants et apprenants sont de nouveau en salle pour une nouvelle année académique. 

Par   Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines, le 16 sept. 2025 à 09h04 Durée 3 min.
#Rentrée scolaire 2025-2026 #Apprenants et enseignants

Le rideau est levé et l’école reprend ses droits depuis ce lundi. Après la prérentrée qui s’est déroulée la semaine écoulée, du 8 au 12 septembre, c’est le grand jour depuis hier lundi. Elèves, parents et enseignants sont de nouveau soumis au calendrier scolaire chacun en ce qui le concerne. La rentrée a eu lieu, hier, sous un ciel clément par endroits.

Tôt le matin, c’est déjà les mouvements dans les rues qui indiquent que c’est le jour J de la rentrée pour élèves et écoliers. Puis, elle a effectivement eu lieu dans les écoles privées et publiques dans les départements du Mono et du Couffo à l’instar des autres départements du pays.

Dans la plupart des établissements scolaires sillonnés par nos équipes, le constat de la reprise immédiate des cours a été fait par endroits même si des attroupements de parents retardataires se faisaient remarquer dans les établissements pour inscrire les enfants. C’est dire que, pour cette première journée des classes, les parents qui n’ont pas pu faire les formalités administratives pour leurs enfants sont présents et s’affairent autour des responsables d’établissement à les faire inscrire.

Dans les collèges, les nouveaux venus sont munis de balais, houes et de paniers pour répondre à la salubrité après inscription. Quant aux anciens, ils échangent entre eux et consultent les listes fixées sur le tableau d’affichage afin d’identifier leurs nouvelles salles. Ce jour de rentrée, sur le mur de chaque classe, l’emploi du temps et la liste des élèves sont collés à défaut du tableau d’affichage. Pendant que certaines classes font la prise de contact avec leurs enseignants, d’autres salles bien poussiéreuses avec des tables-bancs en vrac sont prises en charge par les nouveaux apprenants qui veulent se donner une place au milieu des anciens qui visiblement n’ont pas ce souci.  

 

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Les premiers cours ont démarré

 Au Ceg1 et au Ceg2, deux collèges de la ville de Lokossa, les responsables administratifs sont pratiquement envahis et débordés par les parents venus solliciter l’inscription de leurs enfants. La journée est marquée par des séances d’écoute, d’explications et d’enregistrement ou parfois de rejet de dossiers. Tellement débordés qu’ils sont à recevoir des parents d’apprenants et à expliquer les procédures d’inscription pour les nouveaux apprenants qui n’ont pu faire le parcours usuel lors de la prérentrée. Entre deux et trois mouvements, ils se déplacent, au besoin, pour s’assurer que les salles de classe sont prêtes et que les enseignants démarrent effectivement les premiers cours comme convenu avec les apprenants présents.

Loin de Lokossa, dans les communes de Athiémé, de Comè, Bopa, Houéyogbé, Klouékanmè, Grand-Popo et Aplahoué, les écoles reprennent aussi vie. C’est la même effervescence de la rentrée partout. Venu pour assurer la reprise de ses enfants, Rodriguo Ahyvi, commerçant, est debout causant avec d’autres parents présents aussi sur la cour du Ceg d’Aplahoué. Il se plaint. Pour lui, « les fournitures coûtent cher chaque année. Mais je ne veux pas que mes enfants arrêtent l’école. Alors, je me prive de satisfaire mes besoins pour qu’ils étudient ». C’est dire que derrière chaque uniforme impeccable d’un apprenant se cache un effort, souvent un sacrifice silencieux des familles.

Au Ceg1 de Comè, dans la matinée, le directeur départemental des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle du Mono, Dr Carlos Emery Atoun, est en tournée de supervision. Dans la salle des professeurs du Ceg1 de Comè, Carlos Atoun a invité les enseignants à donner le meilleur d’eux-mêmes pour avoir de bons rendements et à surtout « réduire les frustrations au cours de cette année scolaire ». Carlos Atoun a poursuivi en rassurant les uns et les autres sur l’amélioration progressive de leurs conditions de travail et de vie.

Pour rappel, dans ces deux départements, les taux de réussite au Baccalauréat 2025 parlent d’eux-mêmes. Le Couffo atteint 77,95 %, juste derrière l’Atlantique (78,13 %), tandis que le Mono, pas en reste, s’en sort avec 76,00 %. Ces pourcentages témoignent d’une dynamique positive à consolider. L’enjeu, désormais, est de maintenir cette trajectoire en misant sur la qualité des enseignements, l’encadrement et la disponibilité du matériel pédagogique. Ainsi, les défis persistent, mais les familles, enseignants, autorités locales et partenaires techniques semblent bien déterminés à écrire une nouvelle page où l’éducation rime avec équité, performance et avenir. En un mot, il s’agit d’une progression remarquable, reflet d’un système scolaire qui tient bon, malgré ses péripéties■

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