La Nation Bénin...
Les 24 et 25 juillet 2025, les acteurs du système
éducatif béninois sont en conclave à Cotonou pour le traditionnel séminaire de
préparation de la rentrée scolaire et universitaire. Cette cinquième édition,
centrée sur le défi de l’assurance qualité se veut un moment d’échanges pour
dresser un état des lieux critique mais réaliste des forces, faiblesses,
opportunités et menaces qui jalonnent l'écosystème éducatif actuel. Occasion
aussi de dresser le bilan des actions engagées et d’élaborer une nouvelle
feuille de route pour l’année académique 2025-2026.
Coordonner, planifier, agir pour une rentrée scolaire qui
réponde au mieux aux attentes et ambitions du gouvernement. Raison d’être de la
réflexion collective qui a porté sur un impératif, celui de faire de
l’assurance qualité un pilier central de l’école béninoise. Durant deux jours à
Cotonou, ministres, experts et responsables de l’éducation à divers niveaux
échangent autour du thème central : « Le défi de l’assurance qualité dans
l’enseignement formel et non formel ».
Cette année, le Conseil national de l’Éducation, suivant
les recommandations du précédent séminaire, a convoqué plus tôt les acteurs à
coordonner, planifier et agir dans la dynamique des réformes dans le secteur.
Dans son discours d’ouverture, le président du Cne, Noël Ahonagnon Gbaguidi, a
rappelé la philosophie qui sous-tend cet exercice annuel devenu, selon ses
mots, « un levier stratégique aussi bien pour la coordination du système que
pour son pilotage ». Pour lui, la régularité de ce séminaire depuis 2021
témoigne de son utilité. « Ceux qui ont eu l’occasion d’y participer peuvent en
témoigner, il constitue un outil précieux pour identifier en amont les goulots
d’étranglement susceptibles de compromettre le démarrage de l’année et son bon
déroulement», a-t-il soutenu.
La pérennité de l’exercice réside, selon lui, au-delà
d’une action collective, dans les résultats fort appréciables qu’il enregistre.
« Tout n’est pas rose. Nous avons encore des problèmes. Mais nous sommes prêts
à les affronter », s’est-il engagé, rappelant que toutes les actions issues de
ces échanges sont consolidées dans une feuille de route annuelle, dont la mise
en œuvre est suivie avec rigueur. «Nous devons garantir à chaque apprenant,
aujourd’hui comme demain, un enseignement, un apprentissage et une évaluation
de qualité », a aussi exhorté le président dans son adresse.
Avant lui, Salimane Karimou, ministre des Enseignements
maternel et primaire, au nom de ses collègues ministres en charge du secteur, a
salué les avancées enregistrées. « Le système éducatif béninois, porté par la
vision du président Patrice Talon, a réalisé des avancées quantitatives et qualitatives
unanimement saluées. Ces progrès sont en partie le fruit des préparatifs
rigoureux de la rentrée scolaire et universitaire », a-t-il reconnu. « La
transformation structurelle de l’éducation, érigée en levier stratégique du
développement économique, a mis en lumière l’impérieuse nécessité de répondre
aux attentes légitimes de nos concitoyens en matière de qualité », a poursuivi
le ministre. Aussi, insiste-t-il pour dire que « nous devons questionner à tous
les niveaux l’existence, la pertinence et l’application effective des normes et
standards en matière de qualité. »
En quête d’avancées…
Les deux jours de travaux ont été organisés pour aboutir
à des recommandations au profit de la rentrée prochaine. A la suite des
allocutions, les participants ont suivi le point de mise en œuvre des
recommandations du séminaire précédent (2024-2025) avec en toile de fond le
bilan des progrès réalisés. Une communication introductive sur le thème central
a ensuite permis de poser les bases d’une réflexion stratégique sur les
exigences de qualité dans les enseignements formel et non formel. Le rapport du
Comité de suivi de la feuille de route 2024-2025 sera également présenté au
cours desdits travaux, avant la constitution des groupes de travail par
sous-secteur pour plancher sur l’affinement des feuilles de route et la
formulation de recommandations précises, avant d’en faire la restitution en
plénière. Il se dégagera des travaux qui prennent fin ce jour, une feuille de
route pour piloter la rentrée scolaire et universitaire 2025-2026 sur des bases
consolidées. L’ambition étant de travailler pour un système éducatif socle du
développement durable.