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Marchés à Bétail: Baisse du niveau d’animation chez les petits ruminants

Economie
La baisse du niveau d’animation sur les marchés des petits ruminants serait liée à l’absence de fêtes La baisse du niveau d’animation sur les marchés des petits ruminants serait liée à l’absence de fêtes

L’offre et la demande affichent une tendance mitigée sur les marchés à bétail notamment des bovins au cours du mois de février 2025, selon le Bulletin mensuel du Système d’information sur les marchés à Bétail (Sim - Bétail) de la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 26 mars 2025 à 10h37 Durée 2 min.
#Marchés à Bétail

Courant février 2025, les marchés de bovins ont globalement connu une bonne animation, tandis qu’au niveau des petits ruminants, il a été constaté une faible animation par rapport au mois précédent. La baisse du niveau d’animation sur les marchés des petits ruminants serait liée à l’absence de fêtes pouvant motiver des achats massifs de ces animaux en février 2025. Par contre, en glissement annuel, au niveau des bovins, l’offre et la demande affichent une tendance mitigée, alors qu’au niveau des petits ruminants, des accroissements ont été notés. Selon le bulletin mensuel du système d’information sur les marchés à Bétail, les prix ont remonté au niveau des bovins et caprins, en glissement tant mensuel qu’annuel. Au niveau des ovins, il s’est affiché, une baisse des prix et une stabilité respectivement, en glissement mensuel et annuel. Les hausses des prix observées seraient liées, entre autres, au renchérissement des coûts de transport et au maintien de la fermeture des frontières par le Niger. S’agissant de la viande bovine, son prix a connu une stabilité en glissement mensuel et une hausse (+1 %) comparativement à l’année passée. Pour le mois de février 2025, en ce qui concerne la viande d’ovins, son prix est en baisse en glissement mensuel et stable en comparaison à l’année 2025. Par ailleurs, l’éleveur a pu gagner des points en un mois (+2 %) et en un an (+21 %) sur la base des termes de l’échange. L’accroissement des termes de l’échange est lié au renchérissement considérable du prix du bœuf.

En février 2025, la régression de la demande induit une baisse des prix des caprins, en comparaison à janvier 2025. Cependant, il a été constaté une hausse des prix de toutes les catégories de caprins. Ainsi, les prix ont connu une augmentation allant de +6 % au niveau des chèvres à +16 % au niveau des chevreaux. Cette situation s’expliquerait par les difficultés de trouver des fourrages et le renchérissement de l’aliment bétail en cette période de sécheresse. Les prix des caprins, en février 2025, ont oscillé entre 16 815 F Cfa (chevrettes) et 28 127 F Cfa (chèvres). Au Bénin, en février 2025, contrairement à la situation observée au plan mondial, le prix de la viande bovine s’est stabilisé en glissement mensuel et a connu une légère hausse (+1 %) en glissement annuel. Le kilogramme de la viande de bovins avec os a été vendu, en moyenne, à 1 921 F cfa en février 2025. Par ailleurs, contrairement à la situation observée au plan mondial, les prix de la viande d’ovins au Bénin se sont repliés (-1 %) par rapport au mois écoulé. Cependant, par rapport à la même période de l’année précédente, les prix de la viande d’ovins se sont stabilisés. Le kilogramme de la viande d’ovins a été vendu, en moyenne, à 2 267 F Cfa en février 2025. Les termes de l’échange considérés expriment les rapports entre le prix d’un bœuf de conformation moyenne et celui d’un sac de maïs de 100 kilogrammes. En février 2025, il ressort de l’analyse des prix, que l’éleveur pourrait céder un bœuf de conformation moyenne pour recevoir 17,6 sacs de maïs de 100 kg, contre 17,3 sacs et 14,6 sacs respectivement pour le mois précédent et le même mois de l’année précédente. Par conséquent, il est noté une revalorisation des termes de l’échange au profit de l’éleveur tant en se référant au mois précédent (+2 %) qu’en se basant sur les valeurs enregistrées à la même période de l’année écoulée (+21 %). L’accroissement des termes de l’échange proviendrait du renchérissement considérable du prix du bœuf dans un contexte caractérisé par une légère hausse d’une part et une baisse d’autre part du prix du maïs.