La Nation Bénin...
Le
Programme d’assainissement pluvial de la ville de Cotonou progresse à un rythme
satisfaisant, avec des objectifs en voie d’être atteints malgré certains
retards, selon un récent rapport de la Bad.
«
Le Programme d’assainissement pluvial de la ville de Cotonou (Papc) est dans sa
cinquième année d’exécution et il n’y a pas de risque que les valeurs cibles
des indicateurs d’effets et de produits ne soient pas atteintes », indique le
dernier Rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats (Eer) en date du 9
janvier 2025, publié par la Banque africaine de développement (Bad).
Le
projet est classé « non potentiellement problématique», son état d’exécution et
son objectif de développement étant jugés « satisfaisants ». Toutefois, le
retard dans l’achèvement des activités reste une préoccupation. Le rapporteur
Zounoubaté N’Zombié, chargé de projet à la Bad, recommande un strict respect du
calendrier des travaux pour atténuer ce risque.
A
fin décembre 2024, sur les cinq indicateurs d’effets, un a déjà atteint sa
valeur cible finale. Le rapport souligne que les autres devraient également
être atteints d’ici la fin du projet. L’un des objectifs réalisés concerne les
33 140 mètres linéaires de réseau entretenu. De plus, la Société de gestion des
déchets solides (Sgds) assure l’entretien de tous les ouvrages existants, avec
un taux de réalisation de 121,74 %.
Concernant
l’évacuation des eaux pluviales, des progrès sont visibles. Certaines zones
sont déjà sorties des inondations, et le nombre de personnes affectées dans la
zone d’intervention est passé de 99 315 à 47 751. Le programme inclut également
des actions pour l’amélioration du revenu des jeunes. A date, 780 emplois ont
été créés sur les 1 500 attendus, soit un taux de réalisation de 52 %.
Encore du chemin !
Parmi
les travaux en cours, figure la construction des collecteurs et caniveaux dans
les bassins Pa2 et QaQc, avec 14 346 mètres linéaires réalisés sur 33 140
prévus (43,29 %). En matière de voirie, 6 713 mètres linéaires de rues ont été
aménagés et pavés sur une cible de 12 200 mètres (55,02 %). Pour la sauvegarde
environnementale, 117 hectares de mangrove ont été reboisés sur les 240 hectares
prévus (48,75 %).
Certains chantiers accusent cependant du retard, notamment l’aménagement du bassin de rétention Pa2, avec seulement 72 236 mètres cubes réalisés sur une cible de 220 500 (32,76 %). Il en est de même pour la construction des infrastructures sociales connexes dont l’école des sourds, l’école primaire publique de Vèdoko 2, le laboratoire du centre de santé communautaire et deux espaces verts. En revanche, le rapport définitif des études ornithologiques est disponible depuis août 2021.
Le
plan de réinstallation des populations impactées est également en phase
d’exécution. A ce jour, 1 092 personnes affectées ont été indemnisées.
D’un coût total de 401,8 millions d’euros, soit environ 263,5 milliards F Cfa, le projet vise à réduire la vulnérabilité des populations face aux inondations et à favoriser le développement d’infrastructures socio-économiques. Il bénéficie du soutien financier de plusieurs partenaires, notamment la Bad, la Banque mondiale, la Banque ouest-africaine de développement (Boad), la Banque européenne d’investissement (Bei), l’Agence française de développement (Afd) et la Banque islamique de développement (Bid).