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Festival des danses traditionnelles: La deuxième édition s’annonce grandiose

Culture
L’artiste L’Eau danse, promoteur du festival L’artiste L’Eau danse, promoteur du festival

Pour sa deuxième édition, le Festival des danses traditionnelles initié par l’artiste dénommé L’Eau danse entend renforcer l’identité culturelle béninoise en célébrant les danses endogènes, dont certaines sont menacées de disparition, tout en rassemblant toutes les générations autour d’un même héritage.

 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 12 déc. 2025 à 10h05 Durée 2 min.
#danses traditionnelle

Aquelques jours des fêtes de fin d’année, un événement culturel s’apprête à revenir sur le devant de la scène. Le Festival des danses traditionnelles initié par l’artiste Agossa Baudouin, connu sous le nom de L’Eau danse, annonce sa deuxième édition après une première édition qui a séduit le public. L’artiste et son équipe peaufinent les derniers détails d’une deuxième édition annoncée comme plus riche et encore plus ouverte aux jeunes générations.

« Nous nous préparons pour la deuxième édition avec beaucoup d’ardeur pour donner la meilleure satisfaction possible au public», laisse entendre l’initiateur de cette rencontre culturelle. Une réponse concise, mais portée par l’enthousiasme de celui qui voit dans son festival un levier essentiel pour la valorisation de notre patrimoine dansant.

Pour L’Eau danse, organiser un festival de danses traditionnelles à la veille de Noël relève presque de l’évidence. « Valoriser les danses traditionnelles est crucial, et organiser un festival à la veille de Noël est une excellente idée pour mêler tradition et célébration », explique-t-il. Ce choix de calendrier n’est pas que stratégique. Il vise à créer une synergie entre l’effervescence de la période festive et la redécouverte des rythmes ancestraux. « Cela met en lumière la richesse des danses endogènes et des percussions, créant un moment festif et culturel unique pour tout le public, jeunes et moins jeunes», poursuit le promoteur.

Selon lui, le festival s’inscrit dans la logique de préserver un patrimoine menacé de disparition. L’Eau danse insiste sur l’urgence culturelle qui motive l’événement. « Ce festival a été initié pour sauvegarder et promouvoir le riche patrimoine des danses traditionnelles en voie de disparition, attirer la jeunesse vers sa propre culture et renforcer l'identité nationale », explique-t-il.

Dans un contexte où les références étrangères séduisent de plus en plus les jeunes, il juge impératif de réaffirmer la valeur des traditions locales. Pour lui, les danses endogènes ne sont pas de simples mouvements : elles sont des récits, des messages, des codes, des mémoires vivantes.

Il y voit également un moteur de dynamisation du tourisme culturel, une opportunité d’offrir une vitrine artistique unique durant une période où les visiteurs affluent et où les populations sont particulièrement disponibles pour les activités de loisirs. «C’est un moyen de transmettre des valeurs, des récits et de dynamiser le tourisme culturel », ajoute l’artiste.

Particularités

L’une des forces du festival est sa capacité à se réinventer. L’artiste tient à souligner la particularité de cette deuxième édition. « L’année dernière, nous avons mis en valeur la danse traditionnelle Tchingounmin. Mais, pour cette deuxième édition, la danse traditionnelle d’Abomey sera priorisée parmi tant d’autres », dévoile l’initiateur du festival. Un choix qui n’est pas anodin. La danse d’Abomey, héritage du royaume du même nom, possède une charge symbolique forte et joue un rôle majeur dans l’histoire culturelle du pays. « Elle est primordiale et sera mise en valeur sous toutes ses formes », précise L’Eau danse. Pour enrichir la programmation, l’équipe a également prévu d’inviter plusieurs artistes pour des prestations. « Nous avons pensé à inviter quelques artistes qui feront leur passage afin de soutenir et diversifier le spectacle», explique-t-il. Une initiative qui permettra de croiser plusieurs univers artistiques et d’attirer un public encore plus large.

Soucieux de rendre l’événement accessible, les organisateurs ont misé sur une politique tarifaire inclusive. A quelques jours de l’événement, L’Eau danse adresse enfin un message vibrant au public. « Nous invitons la population à sortir massivement pour partager cette joie avec nous», lance l’artiste Agossa Baudouin, alias L’Eau danse.

Promesse d’émotion, de transmission et de communion culturelle, cette deuxième édition du festival s’annonce comme un rendez-vous incontournable pour les amoureux des danses traditionnelles et, plus largement, pour tous ceux qui souhaitent célébrer Noël sous les couleurs authentiques de la culture béninoise.