La Nation Bénin...
Le gouvernement béninois vient de contractualiser avec un bureau de contrôle technique pour assurer la qualité, la sécurité et la conformité du futur échangeur de Vêdoko à Cotonou. Cette étape stratégique vise à encadrer l'exécution des travaux conformément aux normes, tout en garantissant la durabilité de cette infrastructure majeure inscrite dans le programme de modernisation de la capitale économique.
Dans le cadre du démarrage du chantier de l’échangeur de Vêdoko à Cotonou, le gouvernement béninois a franchi une étape majeure avec le recrutement d'un bureau de contrôle technique. Cette décision stratégique vise à encadrer de manière rigoureuse la mise en œuvre de cette infrastructure routière d’envergure, appelée à transformer durablement la mobilité dans la capitale économique.
Le recours à un bureau de contrôle technique indépendant
s’inscrit dans une volonté affirmée de garantir la qualité, la sécurité et la
conformité de l’ouvrage. En effet, comme l’a rappelé le ministère en charge des
Infrastructures, « la mission de contrôle technique est une étape cruciale dans
un projet de construction ». Elle permet de surveiller, en toute objectivité,
la bonne exécution des travaux selon les normes techniques et les exigences
formulées dans le cahier des charges.
La mission va assurer un suivi technique permanent tout
au long du chantier. Il s’agit de la vérification des matériaux utilisés, du
contrôle de la conformité des ouvrages aux plans, de la supervision des
procédés de construction, de la détection précoce d’éventuelles défaillances,
et de la validation des différentes phases techniques. Cette diligence permet
de prévenir les malfaçons, d’optimiser la durabilité de l’infrastructure et
d’assurer la sécurité des futurs usagers.
A travers cette démarche, le gouvernement béninois entend
garantir que l’échangeur de Vêdoko réponde aux standards de qualité
internationaux, notamment dans le cadre du partenariat entre les entreprises
béninoises et japonaises impliquées dans sa réalisation.
La contractualisation avec le bureau de contrôle
technique s’inscrit également dans une logique de bonne gouvernance des projets
publics. Elle offre un regard indépendant sur l’exécution des travaux, au
bénéfice de l’État comme des citoyens. Le bureau de contrôle agit en tant que
tiers de confiance entre les parties prenantes, veillant à ce que les
engagements techniques, financiers et calendaires soient respectés.
L’État montre ainsi sa détermination à bâtir des
infrastructures fiables et durables. Le contrôle technique ne se limite pas à
un simple appui administratif : il représente une garantie structurelle pour
l’ensemble du projet.
Alors que les travaux préparatoires battent déjà leur
plein, cette nouvelle étape vient conforter la trajectoire ambitieuse engagée
par le Bénin en matière d’urbanisme, de mobilité et de développement des
infrastructures.
Mobilité urbaine
C’est pour l’amélioration durable de la mobilité urbaine
à Cotonou que le gouvernement béninois a lancé la construction de l’échangeur
de Vêdoko, l’un des axes les plus fréquentés de la capitale économique.
L’objectif principal de cette infrastructure est de fluidifier la circulation,
réduire les embouteillages chroniques et améliorer la sécurité routière dans
cette zone névralgique, qui concentre une part importante du trafic urbain et
interurbain.
Ce projet s’inscrit également dans la perspective de
rendre la ville de Cotonou plus accessible, plus fluide et plus vivable, tout
en préparant le terrain à une urbanisation maîtrisée. Il vise aussi à rehausser
la qualité de vie des habitants, en diminuant le stress lié aux déplacements,
les pertes économiques dues au temps passé dans les embouteillages, ainsi que
les risques d’accidents fréquents sur cet axe. En parallèle, cette nouvelle
infrastructure participera à l’amélioration du Corridor Abidjan-Lagos, l’un des
plus grands axes commerciaux de l’Afrique de l’Ouest.
Techniquement, le projet consiste en la construction d’un
pont dénivelé en poutre-caisson en béton précontraint, d’une longueur de 270
mètres. Il sera doté d’un profil en travers de 2x2 voies, soit deux chaussées
séparées par une médiane de 7,5 mètres, le tout sur une largeur totale de 18,3
mètres. Des accotements et trottoirs seront aménagés de part et d’autre pour
assurer la sécurité des piétons. À cela s’ajoutent l’aménagement de
l’intersection au sol et la pose d’une couche de roulement en béton bitumineux,
garantissant une bonne durabilité de l’ouvrage.
La réalisation de cette infrastructure sera possible
grâce à une coopération entre des entreprises béninoises et japonaises,
illustrant une volonté forte de transfert de compétences et de savoir-faire
technologique. Ce partenariat permettra non seulement de tirer profit de
l’expertise technique japonaise, mais aussi de renforcer les capacités
nationales en matière d’ingénierie et de gestion de grands chantiers urbains.
Comme tout projet d’aménagement urbain d’envergure, la construction
de l’échangeur de Vêdoko implique des impacts humains. Environ 190 personnes
seront affectées par le projet. Ces citoyens perdront leurs habitations ou
locaux commerciaux, ce qui représente un bouleversement important dans leur
quotidien. Conscient de cette réalité, le gouvernement a pris des dispositions
pour que le dédommagement des personnes concernées soit effectué dans les
règles. Lors du Conseil des ministres du mercredi 12 juin 2025, l'État a
confirmé que les indemnisations seront accordées dans le respect des normes
requises.
Ce processus de compensation équitable constitue une
étape cruciale dans l’avancement du projet. En parallèle, les travaux
préparatoires ont déjà commencé, notamment le déplacement des réseaux
techniques (eau, électricité, télécoms), signe que la phase opérationnelle est
bien engagée.
Avec la construction de l’échangeur de Vêdoko, le Bénin
poursuit résolument sa transformation urbaine. Ce projet incarne une volonté
politique affirmée de bâtir une infrastructure moderne, tournée vers l’avenir,
au service de la croissance économique, de la mobilité urbaine et du bien-être
collectif.
travaux de l’échangeur de Vêdoko