La Nation Bénin...
Le paiement des redevances dans les marchés modernes du
Bénin démarre ce jeudi 31 juillet, marquant une nouvelle étape dans la gestion
et l’organisation de ces infrastructures. L’annonce a été faite, ce mardi 29
juillet, lors d’une conférence de presse animée par Eunice Loisel Kiniffo,
directrice générale de l’Agence nationale de gestion des marchés (Anagem).
« Nous sommes dans une phase décisive pour le
fonctionnement des marchés », a déclaré la directrice générale de l’Agence
nationale de gestion des marchés (Anagem). Pour elle, la nouvelle phase qui
démarre, ce jeudi, revêt une importance capitale pour garantir la durabilité et
l’efficacité des équipements mis à disposition des commerçants. Elle annonce
alors le démarrage du paiement des redevances qui varient selon que les marchés
sont urbains, régionaux ou spécifiques.
Selon la directrice générale, ces redevances n’intègrent
pas l’amortissement des infrastructures marchandes mais couvrent
essentiellement l’entretien des lieux, la sécurité, l’eau, l’électricité et
l’assurance.
A ce jour, 15 marchés modernes sont déjà ouverts sur
l’ensemble du territoire, et six autres sont en instance d’ouverture. Le
démarrage du paiement des redevances représente un jalon clé dans le processus
de modernisation et de professionnalisation du commerce de proximité.
L’un des changements majeurs apportés par la réforme
concerne la gouvernance locale des marchés. En lieu et place des anciens
bureaux de commerçantes, ce sont désormais des Comités techniques consultatifs
(Ctc) qui assurent la coordination au quotidien. Ces comités sont composés de
deux représentants des marchands, de deux représentants de l’Anagem et du chef
de l’arrondissement où est implanté le marché.
« En mettant ensemble les marchands de mêmes produits,
nous voulons instaurer une nouvelle convivialité entre commerçants et clients,
favoriser une meilleure organisation et fluidifier les échanges », a souligné
Mme Kiniffo.
Facilitation dans le paiement
Expliquant le mode de paiement, la directrice générale de
l’Anagem souligne que le recouvrement des redevances ne se fera plus
manuellement. Une plateforme numérique dédiée à l’Anagem a été mise en place
pour faciliter les paiements. Elle offre notamment la possibilité aux
commerçants d’effectuer des paiements partiels, en fonction de leurs capacités
financières. «Cette digitalisation vise à rendre le système plus transparent,
plus sécurisé et plus adapté aux réalités des marchands », a expliqué la
directrice générale.
Avec cette nouvelle phase, l’Anagem entend renforcer la
viabilité des marchés modernes, tout en instaurant une gestion équitable et
participative. Les usagers sont invités à s’approprier ce nouveau système pour
assurer un fonctionnement harmonieux et durable des infrastructures
commerciales.
Depuis environ trois ans, l’Anagem, mise en place par le
gouvernement, exerce ses prérogatives de gestion et de développement des
marchés ainsi que l’assistance à l’exploitation durable des marchés et
équipements marchands, en prenant le soin de respecter strictement les normes
en la matière, en coordination avec les communes dans lesquelles sont
installées ces infrastructures. L’agence s’occupe aussi de la gestion des
opérations dans les marchés en ce qui concerne l’organisation des différents
secteurs, l’attribution des espaces, la collecte des redevances, la sécurité,
la maintenance, l’entretien, la collecte et le traitement des déchets. De plus,
l’agence est chargée de la sélection des opérateurs chargés de gérer les
marchés et la gestion des mandats de délégation.
Il importe de préciser qu’en dehors de cette structure faitière, les marchés à caractère national seront transférés à la Société de gestion des patrimoines immobiliers de l’Etat.
Tarifs des redevances au niveau des marchés urbains de
Cotonou
- Marchés de Cadjèhoun, Aidjèdo, Gbégamey, Menontin, Midombo, Tokplégbé, Wologuèdè, Ganhi, Hlazounto
Redevances journalières
■ Étals de divers :
600 F
■ Étals Bouchers : 700 F
■ Poissonniers :
700 F
■ Ecailleurs :
200 F
■ Déplumeurs : 350 F
Redevances mensuelles
■ Étals de divers :
18 000 F
■ Étals Bouchers :
21 000 F
■ Poissonniers :
21 000 F
■ Ecailleurs :
6 000 F
■ Déplumeurs : 10 500 F
Tarifs pour les marchés : Ahouangbo, Houndjro, Djougou, Parakou
Redevances journalières
■ Étals de produits divers : 450 F
■ Étals Bouchers : 550 F
■ Poissonniers :
550 F
■ Ecailleurs :
150 F
■ Déplumeurs : 250 F
Redevances mensuelles
■ Étals de produits divers : 13 500 F
■ Étals Bouchers : 16 500 F
■ Poissonniers : 16 500 F
■ Ecailleurs : 4 500 F
■ Déplumeurs : 7 500 F
Tarifs pour les marchés Azovè, Houègbo, Pahou et Natitingou
■ Étals de produits divers : 7 500 F par mois
■ Étals Bouchers : 7 500 F par mois sauf pour ceux de
Natitingou qui paieront 450 F par et tous les jours
■ Poissonniers : 7 800 F par mois
■ Ecailleurs : 100 F par jour de marché
■ Déplumeurs : 100 F par jour de marché
Eunice Loisel Kiniffo, directrice générale de l’Anagem