La Nation Bénin...

Les personnels des unités de sécurité opérationnelles et territoriales des départements de l’Atlantique, du Littoral, de l’Ouémé et du Plateau ont pris part à un atelier, ce mardi 27 décembre à Cotonou. C’est Charles Martin Cakpo Tomavo, directeur adjoint de cabinet du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique qui a procédé à l’ouverture de la rencontre.
Concilier les missions de police et les droits humains. C’est l’objectif visé à travers l’atelier sur la police de proximité tenu hier et qui a pour finalité de parvenir à un partenariat entre populations et forces de sécurité publique.
En ouvrant la séance de sensibilisation, le directeur adjoint de cabinet du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Charles Martin Cakpo Tomavo, a indiqué que le Bénin est confronté à plusieurs menaces dont celles liées à la criminalité, au terrorisme. Pourtant, souligne-t-il, sans la sécurité, il ne peut y avoir démocratie ni développement. Fondement des libertés publiques et individuelles, poursuit-il, elle est une condition sine qua non pour un développement durable.
Au-delà de ces réalités, la sécurité des personnes et des biens constitue au Bénin un droit fondamental garanti par les dispositions de l’article 15 de la Constitution. A la lumière de ces dispositions, il fait observer que la sécurité des personnes et des biens est un devoir pour les pouvoirs publics. Pour ce faire, explique-t-il, assurer la sécurité, préserver l’ordre public, lutter contre la délinquance et les violences sont des missions de la police et de la gendarmerie. Ces deux corps ont pour rôle la mise en œuvre des dispositions légales et réglementaires qui concourent à la protection des personnes et des biens. Mais pour réussir la conduite des enquêtes, la recherche et l’arrestation des criminels et le démantèlement des réseaux de malfrats, ces forces publiques ne peuvent que compter sur la collaboration des populations.
Mais dans la réalité, déplore-t-il, il subsiste une crise de confiance entre ces populations et les agents de sécurité publique. « Les rapports entre les forces de sécurité publique et les populations sont viciés », signale-t-il, se référant aux résultats d’un atelier diagnostic de 2015 sur la question à Bohicon. Selon lui, il faut que des dispositions soient prises pour faire renaître la confiance entre ces deux acteurs. Entre autres, il préconise que les forces de sécurité rompent avec certaines pratiques telles que les tracasseries policières, les brimades, les menaces, le mauvais accueil, le rançonnement. Ils doivent également éviter les traitements inhumains et dégradants, les arrestations et gardes à vue abusives et arbitraires. Il a exhorté les agents des forces de sécurité à concilier les missions d’exercice des missions de police et les droits humains prévus et protégés par divers textes. La stratégie pour y parvenir est la police de proximité. Selon Charles Martin CakpoTomavo, cette piste contribuera à résorber l’insécurité à la base, à créer les conditions de la prévention et de la pro-activité permettant aux populations de jouer pleinement leur rôle de coproducteurs de la sécurité.
Au cours de l’atelier, des communications seront présentées aux policiers et aux gendarmes participants?