La Nation Bénin...
Dans le cadre de leur mission d’audit de
la Liste électorale informatisée (Lei) du Bénin, les experts internationaux
mandatés pour cet exercice stratégique ont été reçus en audience par le
président de la Cour constitutionnelle, le professeur Dorothé Sossa. Les
échanges se sont déroulés au siège de la Haute juridiction, ce mardi 15
juillet, à Cotonou.
La démarche des auditeurs s’inscrit dans
une logique de dialogue institutionnel visant à garantir la transparence et la
rigueur du processus électoral. Conduite par Ronsard Malonda Ngimbi, juriste
électoral et ancien président de la Commission électorale nationale
indépendante (Ceni) de la République démocratique du Congo, la délégation était
composée de trois autres experts de haut niveau, notamment Karine Sahli Majira
(France), spécialiste en démographie et statistiques, Fabien Marie (France),
expert en biométrie, et Pama Alfa (Togo), ingénieur des systèmes d’information.
Une mission en trois étapes
Au terme de l'audience, Ronsard Malonda a
rappelé les grandes lignes de leur mission : « Nous avons pour mandat d’évaluer
l’intégrité du processus ayant conduit à la constitution du fichier électoral,
à travers l’analyse des données contenues dans la base des personnes physiques
du Bénin ». Le travail, entamé le 8 juillet dernier, s’étendra jusqu’au 27
juillet et se déroule en trois étapes majeures : la collecte des données, leur
analyse approfondie, et l’élaboration d’un rapport final assorti de recommandations
techniques, juridiques et opérationnelles.
L’audit vise à s’assurer que les données
collectées sont conformes tant aux exigences du droit béninois qu’aux standards
internationaux en matière de gestion électorale. L’un des points sensibles de
cette mission est la sécurisation des données personnelles des électeurs. « Ces
données, sensibles par nature, doivent être protégées aujourd’hui, demain, et
jusqu’au moment de l’expression du suffrage », a insisté l'expert Malonda.
Fiabilité et crédibilité
Au terme de l'audience, les experts ont
également salué l’ouverture et la disponibilité de la Cour constitutionnelle,
garante du contentieux électoral. Ils ont noté avec satisfaction l’attention
particulière que l’institution accorde aux questions liées à la fiabilité de la
Lei, ainsi que sa disposition à traiter, avec célérité et rigueur, toute
réclamation ou contestation issue de la révision du fichier électoral. « Nous
avons été rassurés par l’engagement du président Sossa à faire respecter la
loi, à chaque étape du processus », a précisé le chef de délégation.
Enfin, les auditeurs ont exprimé leur
volonté de produire un rapport objectif, professionnel et indépendant. Leur
expérience cumulée, forte de plusieurs audits électoraux menés à travers
l’Afrique, constitue, selon eux, une garantie de sérieux et de compétence.
Audit de la Liste électorale informatisée