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21e Cours d’état-major à Porto-Novo: Les onze officiers-stagiaires reçoivent leurs parchemins

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Ces onze officiers sont désormais aguerris à planifier ou conduire la guerre  de leur niveau dans un état-major Ces onze officiers sont désormais aguerris à planifier ou conduire la guerre de leur niveau dans un état-major

Démarré le 21 octobre 2024, le 21e Cours d’état-major s’est achevé, ce jeudi 24 juillet, à l’Ecole nationale supérieure des Armées à Porto-Novo, avec la proclamation des résultats et la remise des parchemins aux officiers-stagiaires. 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 25 juil. 2025 à 08h47 Durée 3 min.
#Porto-Novo

La 21e promotion du stage préparatoire à l’obtention du Brevet de l’enseignement militaire supérieur de premier degré communément appelé diplôme d’état-major a achevé sa formation à l’Ecole nationale supérieure des Armées à Porto-Novo. Démarré le 21 octobre 2024, le cours a été clôturé, ce jeudi 24 juillet, par le général de division, chef d’état-major général des Forces armées béninoises, Fructueux Gbaguidi.

La cérémonie de clôture a été marquée par plusieurs temps forts dont la proclamation des résultats et la remise des parchemins aux officiers-stagiaires, au nombre de onze. Les moyennes des récipiendaires vont de 11,10 à 14,13 sur 20. Cette promotion regroupe des officiers allant du grade de commandant à celui de capitaine, provenant de six pays dont quatre du Bénin, un du Cameroun, deux de la Centrafrique ; deux du Congo Brazzaville, un de la Côte d’Ivoire et un du Mali. Les onze stagiaires ont suivi une formation d’une durée de neuf mois au cours de laquelle ils ont appris à planifier ou à conduire la guerre de leur niveau au sein d’un état-major.  Le cours a été à la fois théorique et pratique avec des exercices d’entrainement tenant compte des enjeux sécuritaires de plus en plus complexes notamment dans la sous-région.

Pour le lieutenant-colonel Jean Olou, commandant l’Ensa, l’enseignement dispensé a été centré sur l’acquisition des compétences essentielles qu’un officier doit détenir pour travailler dans un état-major opérationnel ou organique en tout temps. D’abord, il a été enseigné aux officiers-stagiaires les techniques d’expression écrite et orale de même que la méthode de raisonnement général pour leur permettre, d’une part, de maîtriser la rédaction des principaux documents d’état-major et la prise de parole pour défendre leur point de vue, et d’autre part, de pouvoir proposer à leurs chefs hiérarchiques des solutions réalisables face à une situation complexe. Ils ont eu droit ensuite à l’enseignement opérationnel focalisé sur la méthode d’élaboration d’une décision opérationnelle tactique, appuyé par des exercices tactiques pratiques de niveau Groupement tactique interarmes à la brigade interarmes, avec la mise en œuvre des procédures opérationnelles en temps de paix, de crise ou de guerre.

Aptes à planifier ou conduire la guerre  

Les stagiaires ont effectué un séjour d’immersion de quatre semaines sur le théâtre de l’opération Mirador, afin d’expérimenter le travail dans des états-majors opérationnels, en situation réelle de guerre et appréhender les contraintes que cela impose. Ils ont été par ailleurs préparés à assumer les fonctions de chef de corps et à comprendre l’environnement de travail, sur les plans national et international, devenu de plus en plus complexe dans un monde ultraconnecté et confronté aux défis tels que le terrorisme, la cybercriminalité, la transhumance et les migrations. Les curricula de formation des stagiaires ont été enrichis d’un cours de Master professionnel Etudes stratégiques, sécurité et politique de défense; grâce à la collaboration entre l’Ensa, l’Université de Parakou à travers sa Faculté de droit et de science politique et au soutien de la Fondation Konrad Adenauer.

Le commandant de l’Ensa se réjouit que les objectifs de cette formation soient globalement atteints. Remettant les parchemins aux récipiendaires, le général de division, chef d’état-major général des Fab, Fructueux Gbaguidi, a salué la qualité de la formation à l’Ensa, une école de référence dans la sous-région, avant d’inviter les stagiaires à exercer leurs compétences avec enthousiasme, rigueur et professionnalisme.