Le premier coup de pédale du Tour cycliste international du Bénin a été donné en 1990, une édition qui a connu la victoire du Burkinabè Ernest Zongo, premier à inscrire son nom au palmarès. Dès lors, les cyclistes béninois marquent les éditions suivantes de leur empreinte. Sakariaou Inoussa, triple vainqueur (1992, 1997, 2004), devient une figure emblématique du cyclisme national. A ses côtés, Fernand Gandaho (1995, 1998) confirme la montée en puissance du Bénin sur la scène régionale. D'autres nations s’invitent également dans la compétition notamment la France avec Yves Beau (1991) et la Côte d’Ivoire avec Etienne Coulibaly (1993), apportant une note internationale à l’événement.
Après une pause observée au tournant des années 2000, la compétition renaît avec éclat. Le Burkina Faso, fort d’une tradition cycliste solide, impose sa domination. Mathias Sorgho (2015, 2016), Aziz Nikiema (2017) et Salifou Arbanqa (2018) enchaînent les titres, affirmant l’hégémonie burkinabè. Mais depuis 2020, le Tour du Bénin connaît une ouverture plus marquée à l’international. Le Français Jérémy Letue (2014), l’Allemand Peschges Marcel (2022) et le Marocain Acharaf Ed-Doghmy, vainqueur à deux reprises (2023, 2024), témoignent de l’envergure désormais continentale et européenne de l’épreuve. Aujourd’hui, Sakariaou Inoussa reste l’athlète le plus titré de la compétition. Il devance un trio de double vainqueur, Fernand Gandaho, Ernest Sorgho et Acharaf Ed-Doghmy. A quelques jours de l’édition 2025, une question subsiste : qui parviendra à détrôner le Marocain Ed-Doghmy et à écrire à son tour une page de l’histoire du Tour du Bénin ?