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Politique de l’emploi au Bénin: Plusieurs mécanismes mis en place

Société
Le programme Psie favorise l'insertion professionnelle des jeunes au Bénin Le programme Psie favorise l'insertion professionnelle des jeunes au Bénin

Diverses politiques d’emploi au Bénin concourent à endiguer le phénomène du sous-emploi et du chômage. Le gouvernement s’y attèle à travers des projets et des initiatives d’orientation des jeunes. Focus sur l’état des lieux des mécanismes relatifs à l’emploi.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 21 août 2023 à 09h31 Durée 3 min.
#programme Psie
Grâce à une batterie de mesures et d’initiatives, le Bénin s’engage activement sur le chantier de l’emploi afin d'éradiquer progressivement le chômage. Des facilités à l’emploi sont offertes à travers divers mécanismes. Il s’agit de projets et programmes d’emploi pilotés par des structures de promotion de l’emploi parmi lesquelles l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe). Cette agence s’emploie à renseigner au mieux les jeunes sur les opportunités de travail au Bénin. 
Angèle Gangbé, chef antenne Atacora de l’Anpe, indique que sa structure a pour mission de piloter la mise en œuvre opérationnelle de la politique de l’emploi en collaboration avec les entreprises nationales et internationales compétentes.  Dans ce cadre, détaille-t-elle, l’Anpe intervient sur trois axes. Le premier axe, c’est l’intermédiation qui permet à tout chercheur d’emploi venant à l’agence d’être accueilli et écouté. La structure fait un entretien diagnostic pour savoir de quoi l’intéressé a véritablement besoin et pour détecter son degré d’autonomie dans la quête de l’emploi. Le deuxième axe est relatif aux mesures d’aide à l’emploi. La cheffe antenne Atacora de l’Anpe évoque dans ce cadre le programme d’appui à l’auto-emploi ; le programme de requalification, de perfectionnement et de reconversion des chercheurs d’emploi qui concerne les jeunes qui ont la possibilité de se reconvertir en fonction des besoins du marché de l’emploi ; et le programme de prévention du chômage par l’orientation. C’est dans ce dernier axe que s’inscrivent la plupart des projets et programmes d’emploi. « Le Projet d’inclusion des jeunes (Prodij) est venu pour résoudre un problème crucial au niveau d’une frange de la société. Ceux qui sont allés un peu à l’école ou qui ne l’ont pas fait, et qui ont été longtemps laissés pour compte. Nous avons souvent travaillé avec les diplômés, c’est-à-dire les cadres. Ce projet est destiné à favoriser l’insertion professionnelle des peu ou pas instruits et à les intégrer dans le tissu économique », explique Angèle Gangbé. Elle aborde ensuite le dispositif Azoli, c’est-à-dire le chemin de l’emploi. « Dans le cadre de ce projet, il y a cinq mille (5000) jeunes qui doivent être impactés sur le volet emploi salarié et six mille (6000) sur le volet auto-emploi. Il est prévu une subvention de deux cent mille (200 000) francs pour ces derniers à la fin des différentes formations qu’ils ont suivies», précise Angèle Gangbé. Le souci, relève-t-elle, est d’arriver à repousser le chômage en aidant les jeunes à s’orienter et à trouver un emploi. L’emploi, poursuit Angèle Gangbé, est défini par le Bureau international du travail comme étant toute occupation professionnelle légale et rémunérée répondant à un besoin social et économique et qui pourrait être exercée à titre personnel ou pour le compte d’autrui. « Il en découle deux types d’emploi. Quand c’est à titre personnel, on parle d’auto-emploi ou d’entrepreneuriat et quand c’est pour le compte d’autrui, on parle d’emploi salarié», déduit-elle.

Une réorientation est nécessaire

Pour profiter des offres et mécanismes mis en place, il est important de connaître les secteurs d’activité sur lesquels le gouvernement met davantage l’accent. Ces domaines sont en adéquation avec les besoins actuels et futurs. Il s’agit en l’occurrence de l’agrobusiness, c’est-à-dire tout ce qui est relatif à l’agriculture, l’élevage, la transformation agroalimentaire. C’est un domaine riche en opportunités avec de nombreux débouchés. Plusieurs centres et lycées techniques sont spécialisés dans les formations relatives à l’agrobusiness. Outre ce secteur, le numérique offre aujourd’hui une mine de possibilités. C’est sans occulter les secteurs de l‘industrie, de l’ingénierie, du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, de l’artisanat, des énergies renouvelables, des Btp qui concentrent l’intérêt des gouvernants. Il appartient alors aux chercheurs d’emploi de suivre les nouvelles orientations qui sont tournées vers les besoins actuels et futurs de l’économie. Les parents ont également une responsabilité dans ce cadre, en ce qu’ils doivent mieux orienter leurs enfants vers les secteurs porteurs et qui sont priorisés selon la demande du marché.