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Caisse des dépôts et consignations: De fortes recommandations des députés pour plus de résultats

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Les députés ont formulé une série de recommandations pour l’atteinte des objectifs de la Caisse des dépôts et consignations. Un atelier parlementaire s’est penché sur les forces et faiblesses de cette institution au service de l’Etat.  

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 26 août 2025 à 08h11 Durée 3 min.
#Caisse des dépôts et consignations du Bénin

Un atelier d’imprégnation des députés béninois a mis en lumière les forces et faiblesses de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Les parlementaires ont débattu, du 18 au 20 août dernier, du contenu du rapport de la Caisse. Les échanges ont permis aux parlementaires de poser leurs préoccupations, de formuler des propositions et d’exprimer des attentes quant au rôle et à l’avenir de cette institution. Plusieurs parlementaires ont appelé désormais à un renforcement de la gouvernance de la caisse, une clarification de ses missions et une meilleure transparence financière, afin qu’elle demeure un instrument crédible au service du développement national.

Les travaux ont accouché de fortes recommandations des parlementaires. D’abord, les députés ont emis des réserves et exprimé des inquiétudes sur le fonctionnement de la commission de surveillance de la Cdc. Ils estiment nécessaire que la composition de la commission de surveillance soit revue afin de se conformer aux textes en vigueur, lesquels prévoient la désignation d’un représentant du ministère en charge du Développement, et non du ministre d’État en personne. Les élus de la nation ont, par ailleurs, salué les réformes ayant conduit à l’institutionnalisation de la Cdc. Pour eux, sa création marque un tournant, après une longue suspension héritée du régime du Parti de la révolution populaire du Bénin (Prpb). La Cdc apparaît désormais comme un outil majeur pour accompagner les mutations économiques et sociales.

Toutefois, les députés souhaitent que la Caisse puisse définir une vision stratégique et financière claire sur un horizon de 10 ans afin d’orienter ses interventions et d’offrir un cadre structuré d’analyse. Les débats ont également porté sur les taux de rémunération des fonds reçus par la Cdc ainsi que sur leurs modalités de remboursement. Ici, des députés se sont interrogés sur leur faisabilité lorsqu’on sait que la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) a l’habitude de placer ses fonds dans d’autres institutions financières. Ils recommandent ainsi une comparaison systématique des taux appliqués en vue de prendre une décision judicieuse.

Les députés se sont également préoccupés du sort de la Cdc en cas de faillite de la Caisse et des dispositions prises pour sécuriser les dépôts et rembourser les déposants. Cette interrogation a ouvert une réflexion sur le rôle du Trésor public, longtemps considéré comme la banque de l’État. Mieux, les parlementaires ont par ailleurs exprimé le besoin d’éclaircissements sur la gestion des comptes séquestres, dormants et de consignations, ainsi que sur les conditions de financement des Petites et moyennes entreprises (Pme). Les députés ont voulu savoir aussi la possibilité pour les entrepreneurs d’obtenir des cautionnements de la Cdc lors de l’attribution de marchés publics. Ils n’ont pas manqué d’insister sur la nécessité de mieux intégrer les études d’impact environnemental dans le cadre des projets que finance la Cdc, étant donné qu'elle est appelée à innover tout en restant prudente.