Restitution du dialogue national avec les communautés agropastorales: Une feuille de route inclusive pour concrétiser les recommandations

Le dialogue national, tenu à Cotonou en décembre 2024, a été un moment solennel de prise de parole des communautés agropastorales pour exprimer leur réalité, leurs espoirs et leurs défis. Les recommandations issues de ce conclave sont au cœur de l’atelier de restitution de deux jours, qui réunit, depuis ce jeudi 13 novembre à Bohicon, des femmes et des hommes, représentants des organisations professionnelles des éleveurs du Zou et des Collines ainsi que des autorités et des ministères sectoriels.

Le haut-commissaire à la sédentarisation des éleveurs, Adamou Mama Sambo, et ses invités abordent notamment deux problématiques essentielles: l'éducation des enfants, en particulier des filles, et la cohésion sociale, indispensable pour la stabilité et la prospérité des communautés rurales. Ceci, en partant de l’état des lieux de la cohésion sociale et des statistiques liées à l’éducation et à la rétention scolaires des enfants, notamment des filles.

Activité importante d’appropriation et de mise en contexte de la douzaine de recommandations du dialogue national, l’atelier de restitution se veut un cadre pour corriger le tableau peu reluisant, construire "des solutions inclusives et réalistes" ensemble avec les structures étatiques et l’appui des partenaires techniques et financiers tels que l’Unicef et la Coopération suisse. Elaborer une feuille de route inclusive pour concrétiser au niveau local les recommandations du dialogue national est la promesse de l’activité de reddition de comptes aux éleveurs du Zou et des Collines.

Dr Saliou Odoubou, préfet des Collines, a remercié le haut-commissaire pour la prise en compte des éleveurs des deux départements dans l’élaboration des solutions aux défis que rencontrent les communautés agropastorales du Bénin.

L’éducation des filles

Les efforts du gouvernement en matière d’agropastoralisme et de cohésion sociale sont énormes et salués par les partenaires techniques et financiers. En les appréciant, Stéphanie Guha, représentante suppléante de la Coopération suisse, a parlé « d’avancées notables » dans les deux domaines tout en rappelant l’importance d’une éducation accessible pour les filles et la nécessité d’un climat apaisé pour la collaboration entre les communautés et les autorités.

L’Unicef a, quant à elle, mis en avant les défis que rencontrent les communautés d’éleveurs, en ce qui concerne notamment l’accès à l’éducation pour les jeunes filles. Aude Rigot, chargée de programme à l’Unicef Bénin, a insisté sur la nécessité d’impliquer les jeunes et les femmes dans la transformation des sociétés rurales.

Adamou Mama Sambo a officiellement procédé au lancement de la séance de restitution, en mettant l'accent sur le besoin de renforcer les standards éducatifs et d'améliorer les conditions de vie au sein des communautés agro-pastorales. Il a également abordé les préoccupations sécuritaires, exhortant à un effort collectif pour surmonter les obstacles et instaurer un climat de paix. Ainsi, les échanges qui se déroulent à Bohicon marquent une étape importante vers l’engagement des éleveurs locaux dans un processus participatif, avec une attention particulière à l’éducation des filles.