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Pour un bon usage du portail national des services publics: Une trentaine de femmes des coopératives formées à Grand-Popo

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Formation pour le bon usage du portail national des services publics Formation pour le bon usage du portail national des services publics

Venues des départements du Mono-Couffo et de l’Ouémé-Plateau, elles sont une trentaine de femmes membres de coopératives à prendre part à une formation sur l’usage du portail national des services publics. Les 27 et 28 mai, elles ont reçu des notions pour mieux profiter de la dématérialisation des services publics à travers leurs différentes activités.  

Par   Valentin SOVIDE, AR/Mono-Couffo, le 30 mai 2025 à 08h44 Durée 3 min.
#services publics

Initiée par la Giz Bénin à travers le projet "Benininnovation" du Centre de transformation digitale (Ctd), la formation sur l’usage du portail national des services publics vise à sortir les femmes des coopératives de l’isolement digital.

En effet, depuis quelques années, avec le soutien de la Giz-Bénin, le gouvernement béninois a mis en œuvre la modernisation de l’administration publique avec la dématérialisation. Cette révolution digitale a interconnecté les bases de données gouvernementales et d’autres plateformes. C’est dans cette perspective que le portail des services publics a été mis en place pour faciliter la consommation des e-services. Mais malheureusement, certaines couches de la société, pas trop lettrées ou démunies, ne savent encore comment y accéder et profiter de cette opportunité. Pourtant, le Portail national des services publics au Bénin est aujourd’hui un outil en ligne qui permet à tout citoyen de se renseigner et d'accéder à une multitude de services administratifs. Il est un guichet unique pour la dématérialisation des services publics, facilitant les démarches et réduisant énormément le besoin de se déplacer.

Selon Saleem Gadje, conseiller technique stratégique en digitalisation à la Giz-Bénin, il y a beaucoup de services qui ont été dématérialisés et qui sont disponibles sur le portail national. Vu cette opportunité, le ministère en charge du Numérique et de la Digitalisation (Mnd) et l’Agence des systèmes d’information et du numérique (Asin) ont estimé qu’il y avait nécessité d’inclure davantage les femmes vivant dans les zones rurales et celles réunies dans diverses coopératives à mieux utiliser ces services publics. Saleem Gadje précise que c’est pour cette raison que la Giz a «décidé d’accompagner ces deux structures partenaires à organiser cette série de formations au profit de cette couche importante de la société». Les différents modules présentés ont permis aux participantes qui interviennent dans diverses activités telles que la transformation des produits agricoles et autres d’apprendre à accéder, depuis leurs téléphones, aux différentes plateformes pour leurs besoins. Grâce à cette formation, elles savent désormais comment obtenir les pièces comme la carte Cip, le numéro Ifu, le casier judiciaire… Mieux, elles ont bénéficié également des notions utiles pour publier leurs produits sur leurs comptes digitaux tels que Facebook, WhasApp et autres.

En réalité, ces femmes ont de plus en plus besoin de vendre en ligne leurs produits, et c’est une opportunité qui leur a été ainsi donnée. C’est dire que ces notions assimilées sur le digital visent à créer des multiplicateurs en capacité pour rendre disponible au grand nombre de personnes la connaissance sur l’exploitation des socles de dématérialisation. C’est pour celles-ci un grand pas vers l’entreprenariat numérique. Et l’impact sera bien visible dans peu de temps, espèrent-elles.

Prenant part à cette formation de Grand-Popo, Senamè Tossou de la coopérative Glegnon (riz et maraîchage), et Elise N’sougan (transformatrice de soja en fromage) ont été unanimes à reconnaître l’utilité et la pertinence de cette formation financée par la Giz-Bénin à leur profit. Elles se disent certaines que les notions acquises au cours de ces deux jours vont être bénéfiques non seulement pour elles-mêmes, mais surtout pour leurs activités commerciales.

Elles ont alors pris l’engagement de faire bénéficier ces nouvelles notions à leurs congénères qui n’étaient pas présentes à cette formation. Car, elles sont désormais conscientes que les transformations induites par les technologies ont touché de nombreux domaines d’activités humaines et qu’elles ne devront plus rester en marge de cette évolution.