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Justice raciale et égalité: Le manque de participation entrave les progrès

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Justice raciale et égalité Justice raciale et égalité

Selon un rapport du Bureau des droits de l'homme de l'Onu, les personnes d'ascendance africaine continuent de faire face à d'immenses défis pour participer aux affaires publiques dans de nombreux pays en raison du racisme systémique, de la marginalisation et de l'exclusion, souvent enracinés dans les héritages de l'esclavage et du colonialisme. Dans une note à l’intention des Etats, le chef des droits de l’homme, Volker Turk, leur a demandé d’examiner les effets de la discrimination raciale, des stéréotypes et des préjugés sur le maintien de l'ordre et les processus de responsabilisation. Le document sera officiellement présenté durant la 54e Session du Conseil des droits de l'homme, le 5 octobre, à Genève.

Par   Catherine Fiankan-Bokonga, Correspondante accréditée auprès de l’Office des Nations Unies à Genève (Suisse), le 08 sept. 2023 à 07h27 Durée 3 min.
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Le rapport des Nations Unies constate que le racisme systémique continue d'avoir des effets négatifs sur les personnes d'ascendance africaine dans tous les aspects de la vie. Il souligne que peu de progrès ont été réalisés pour lutter contre l'impunité lorsque des personnes d’ascendance africaine meurent pendant ou après des interactions avec les forces de l'ordre. Malgré les luttes prolongées des familles en quête de responsabilité et de réparation efficace, rien ne bouge vraiment.
Le chef des droits de l’homme déclare : « Les abus et la discrimination raciale, la surveillance, le harcèlement, l'intimidation, les arrestations et la violence à l'encontre des personnes d'ascendance africaine et des acteurs de la société civile d'ascendance africaine entravent une participation significative, inclusive et sûre des personnes d'ascendance africaine aux affaires publiques dans de nombreux pays. »

Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine (2015-2024)

Proclamée par l’Assemblée générale de l’Onu, la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine a pour thème : Reconnaissance, justice et développement. Le document publié par les droits de l’homme rappelle que la Déclaration de Durban et le Programme d'Action reconnaissent le droit des personnes d'ascendance africaine à participer librement et dans des conditions égales à la vie politique, sociale, économique et culturelle. Ces outils appellent les États à garantir la participation pleine, égale et effective des femmes à la prise de décision à tous les niveaux, en particulier dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques et des mesures qui affectent leur vie. 
D’après les consultations menées en vue de la rédaction du document, l’environnement dans lequel les personnes d’ascendance africaine évoluent n’est ni sûr ni favorable. Il ne leur permet pas de partager les expériences vécues et leur expertise pour influencer la prise de décision. Ces personnes sont parfois confrontées à des abus et à des discriminations raciales dans les espaces participatifs. Il n’est pas rare de constater la violation de leurs droits à la liberté d'opinion et d'expression, d'accès à l'information, ainsi qu'à la liberté de réunion pacifique et d'association. Des meurtres de défenseurs des droits de l'homme d'ascendance africaine ont continué d'être signalés, notamment dans les Amériques. 
Volker Turk fournit un aperçu des développements plus larges et des mesures prises par les États et d'autres acteurs depuis juillet 2022. Des exemples de mesures existantes dans certains pays (Canada, Mexique, Pérou…) pour faciliter la participation des personnes d'ascendance africaine aux affaires publiques sont mis en lumière. 
Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, l’Autrichien Volker Turk, a également publié une note d'orientation à l'intention des États sur la mise en œuvre effective du droit de participer aux affaires publiques, dans laquelle il a souligné l'urgence d'une action ciblée de la part des États à cet égard. Il a appelé les États à mettre en place des approches légales, politiques et institutionnelles basées sur des preuves pour démanteler le racisme systémique dans tous les domaines de la vie, y compris dans le maintien de l'ordre.