Journée mondiale sans sachets/sacs plastiques: Mobilisation pour les alternatives écologiques

L’utilisation des sachets/sacs plastiques non biodégradables doit être abandonnée au profit des alternatives écologiques. Le Bénin a une fois encore réaffirmé sa détermination pour une croisade efficace contre ce fléau. Ceci, à la faveur de la célébration de l’édition 2025 de la Journée mondiale sans sachets/sacs plastiques qui a eu lieu jeudi dernier à

Porto-Novo, précisément au siège du 5e arrondissement en face du marché Ouando. La cérémonie a mobilisé plusieurs acteurs dont des femmes du marché Ouando, sensibilisés à abandonner les sacs/sachets plastiques non biodégradables parce que présentant des conséquences néfastes sur l’environnement et les écosystèmes associés.

Séverin Nsia, conseiller technique au suivi des Réformes du ministère chargé du Cadre de vie, représentant le ministre, a rappelé les efforts déployés par le gouvernement pour lutter contre le fléau que constitue l’utilisation des sachets et sacs plastiques. Il évoque l’adoption de la loi n°2017-39 du 26 décembre 2017 portant interdiction de la production, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation des sachets en plastiques non biodégradables. L’entrée en vigueur de ce texte a été suivie d’actions fortes pour promouvoir les sachets recyclables. Il cite entre autres l’octroi d’agrément aux importateurs de sachets biodégradables; l’accompagnement des sociétés pour la production des sachets biodégradables à base d’amidon de maïs, de manioc, de sucre; la sensibilisation par les Ong et les structures étatiques des différents acteurs utilisateurs de sachets plastiques tels que les commerçants, importateurs, pharmaciens, promoteurs de supermarchés; le renforcement du système de contrôle des agents tels que les agents des douanes, les inspecteurs de l’environnement, les agents de contrôle du commerce, les Officiers de police judiciaire et autres.

Le représentant du ministre José Tonato ajoute à ces actions la création des unités de répression et de suivi au niveau des départements, l’accompagnement des groupements et le partenariat avec les structures de recyclage, la formation et l’équipement des écoles et de groupements de femmes pour la fabrication des sacs à partir des intrants locaux accessibles.  Séverin Nsia salue la commémoration de cette journée qui offre l’occasion de rappeler les impacts directs et collatéraux négatifs de ces sacs plastiques sur l’environnement et la santé. 

Actions fortes

En termes d’impacts négatifs, il a mentionné notamment l’intoxication et la contraction de maladies cancérigènes, la pollution atmosphérique et du sol, le piégeage et l’asphyxie des animaux terrestres et nautiques, la pollution esthétique du cadre de vie et la pollution des cours d’eau et du milieu aquatique. Mieux, le rejet de ces sacs dans la nature est préjudiciable au développement du tourisme, de la pêche et des activités nautiques, a insisté le représentant du ministre. Séverin Nsia a invité à un sens aigu de responsabilité et d’encouragement pour s’engager dans le moule de la reconversion des acteurs de la filière ainsi que pour l’adoption des sacs/emballages écologiques.

Martin Gbédé, représentant la direction générale de l’Environnement et du Climat, a aussi insisté sur le changement d’habitude pour « zéro sachet» au Bénin. Jules Houngbo, représentant le préfet de l’Ouémé, a apprécié à sa juste valeur le choix porté sur Porto-Novo et surtout la cible, les femmes des marchés notamment de Ouando pour accueillir la célébration. L’adoption des sacs et sachets biodégradables est importante pour la préservation de la santé et de l’environnement, a indiqué Yves Ahoussinou, représentant le maire de Porto-Novo.