La Nation Bénin...
Le centre d’appel, Media Contact, a reçu, hier lundi 2 mars, la visite du président de la République. Boni Yayi s’est enquis des difficultés de cette entreprise dont la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a financé l’installation.
C’est avec beaucoup d’émotion que Claude Padonou, PDG de Media Contact, a accueilli hier le président de la République dans son entreprise. Pour cause, c’est sous son mandat de président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) qu’il a obtenu en 2005, un prêt de 800 millions de francs CFA pour la création du premier centre d’appel au Bénin. Près de 10 ans après, beaucoup d’eau a coulé sous le pont, drainant des difficultés de toutes sortes qui ont failli l’obliger à mettre la clé sous le paillasson. Mais s’il tient encore le coup, Claude Padonou souligne que c’est aussi grâce à l’accompagnement du gouvernement qui en 2009 a pris un décret accordant des facilités à son entreprise afin qu’elle soit compétitive.
La compétitivité, Média Contact en avait réellement besoin dans un secteur où les Sénégalais prospèrent grâce à un environnement plus attractif. «Au Sénégal, il existe aujourd’hui 68 centres d’appel qui ont créé 32 000 emplois alors qu’au Bénin, nous sommes à environ 500 emplois.
Le métier de la relation client est pourvoyeur d’emplois. C’est une activité qui crée la culture du résultat avec des jeunes qui savent qu’ils doivent vivre de leur travail», affirme-t-il. S’il se réjouit d’avoir dans son portefeuille un client comme MTN Bénin qui a fait 150 milliards de chiffres d’affaires en 2014, Claude Padonou estime que son entreprise peut davantage accompagner l’Etat dans sa politique de promotion de l’emploi s’il bénéficie d’un coup de pouce. Du coup, il propose la création d’un centre administratif d’informations capable d’embaucher environ 1000 personnes. «Nous pouvons accompagner l’administration pour lui permettre d’être compétitive», soutient-il.
Le président de la République regrette avoir mis du temps pour venir connaître des difficultés de cette entreprise. Boni Yayi a tenu à encourager le promoteur du centre d’appel qui, en dépit des péripéties qu’il a traversées, s’est battu pour sauver son entreprise et préserver les emplois.
«Nous avons mis en place des diligences mais nous n’avons pas réussi à les mettre en œuvre. Nous allons faire le point pour faire en sorte que ce bébé que nous avons enfanté grandisse», précise le chef de l’Etat pour qui sa visite devra sceller un nouveau départ pour Media Contact. Le projet de centre administratif d’informations engage, selon lui, l’avenir de l’administration. «Le centre d’appel est un instrument qui peut nous permettre d’améliorer le climat des affaires. Nous ne devons pas être le Bénin quartier numérique par les lèvres, nous devons l’être par les actes», indique-t-il, soutenant la nécessité pour l’administration de tirer profit des opportunités qu’offrent les TIC.