Trois questions à Ouolou Dramane, maire de Ouaké: « Nous avons arrimé notre investissement avec les besoins de nos populations »

La Nation : Ouaké est une commune frontalière avec le Togo. Elle profite des entrées et sorties de marchandises. En dehors de cette opportunité, quelles sont les autres potentialités de la commune ?

Ouolou Dramane : En matière de potentialités, Ouaké est une commune essentiellement agricole. Nous avons des terres agricoles non encore exploitées. La commune de Ouaké est traversée par beaucoup de cours d'eau. Nous avons des zones très marécageuses qui peuvent être mises en valeur. Dans le département de la Donga, Ouaké a les meilleures carrières de sable qui peuvent être exploitées. Ouaké a ensuite l'un des plus grands marchés du Bénin pour lequel le gouvernement a déjà conçu un projet de construction et de modernisation. La commune bénéficie également d'un projet de demi-gros, un projet de construction de marché agricole. Tout ceci relève des potentialités qui peuvent être mises en valeur. Les deux projets que je viens de citer sont en harmonie avec notre statut de commune agricole. S’ils sont réalisés, je crois que Ouaké se retrouvera parmi les communes les plus épanouies, les plus prospères de notre pays.

En janvier 2026, vous allez remettre en jeu votre fauteuil de maire, quel bilan peut-on retenir de votre passage à la tête de la commune de Ouaké ?

Je ne me jette pas des fleurs, mais nous avons quand même fait ce que nous pouvons, pour marquer la différence. Sur le plan des infrastructures scolaires, de santé, des infrastructures routières, nous avons fait beaucoup d'efforts. Les populations nous le disent manifestement. Elles affirment qu'elles sont satisfaites de tout ce que nous avons fait. Je crois qu'on peut se réjouir d'avoir ouvert des voies qui sont empruntées aujourd'hui. Par le passé, des voies ont été ouvertes, mais n'ont jamais pu être empruntées. Cela veut dire que nous avons arrimé notre investissement avec les besoins réels de nos populations. Les voies qui sont ouvertes dans nos villages sont exploitées à plein temps.

Nous avons réalisé des infrastructures de franchissement pour permettre à nos communautés de rejoindre les campements pour la production agricole. Nous avons fait en sorte que les centres de santé puissent être construits ou réhabilités, notamment le centre de santé de Kassou-Allah, que nous avons retrouvé en éléphant blanc. Il a été entièrement réhabilité et est aujourd’hui fonctionnel. Il concurrence même le centre de santé communal. Cela veut dire que le besoin était là. Il a fallu un petit effort d'investissement pour satisfaire ce besoin de nos communautés en santé.

Nous avons envoyé des tables-bancs dans nos écoles. Chaque année, nous en fabriquons. Cette année, nous en avons fait environ 500 répartis dans nos écoles. Nous avons construit des modules de classe. Nous avons aussi réhabilité des modules de classe… Je crois que, au vu de la densité des besoins, on peut se dire qu'il reste beaucoup à faire. Mais nous devons quand même reconnaître l'effort qui a été fait par le conseil communal aux côtés de nos populations.

Quels sont alors les défis à relever dans la commune ?

Nous avons à consolider la paix et l'unité. On ne peut rien faire, rien bâtir dans la division. Il faut poursuivre les investissements sur le plan socio-économique. Sur le plan politique, je suis un bagarreur. Mais à chaque fois que nous posons un pas électoral et que des gens sont élus, nous devons faire l'effort de les accompagner. J'appelle donc nos populations à faire en sorte que les élections à venir soient encore une occasion de fête, au cours de laquelle les populations vont désigner leurs élus, qu’ils soient de la mouvance comme de l'opposition, pour diriger la commune de Ouaké et les représenter à l'Assemblée nationale. Je demande alors à toute la communauté de faire en sorte que les élections se déroulent dans la paix et la concorde.