C’était à l’origine une promesse du gouverne-ment mue par l’ambition de connaître le niveau réel de certains enseignants opérant dans le système éducatif et leur octroyer les conditions optimales pour qu’ils puissent donner un bon rendement. Longtemps source de mécontentement, l’évaluation-diagnostic s’est tenue et sur les 17 810 ayant composé, 9 051 enseignants ont obtenu la moyenne requise. Il fallait donc que l’engagement pris soit respecté. Et c’est ce qui vient d’être fait à travers l’adoption des modalités de reversement des enseignants contractuels de l’État admis à l’évaluation-diagnostic dans les différents cadres d’emplois des fonctionnaires de l’État.
Cet engagement du gouver-nement a été réitéré à l’issue du Conseil des ministres du 18 janvier dernier, qui a consacré la levée des sanctions infligées aux 305 enseignants ayant refusé de participer à l’évaluation des connaissances et leur réintégration dans la fonction publique ; mais aussi le reversement en tant que fonctionnaires de l’Etat, des agents contractuels de droit public de l’Etat remplissant les conditions exigées lors de cette évaluation, Six mois après, le gouvernement joint l’acte à la parole et tient l’engagement.
Dans la mise en œuvre, cette décision concerne 9051 enseignants répartis en deux catégories. Il s’agit d’abord, des enseignants des deux sous-secteurs possédant le titre de qualification professionnelle requis pour l’accès aux corps indiqués et ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à dix sur vingt à l’issue de l’évaluation. Ceux-ci seront reversés, grade pour grade, à compter du lendemain de la date de proclamation des résultats de l’évaluation-diagnostic et sont dispensés du stage probatoire. La seconde catégorie, quant à elle, est constituée d’enseignants contractuels de l’État non titulaires du titre de qualification professionnelle mais ayant obtenu 10 sur 20 à l’évaluation. Malgré leur statut, il a été décidé qu’ils soient reversés comme élèves-fonctionnaires et ils conserveront leurs salaires. C’est ainsi qu’il est donné la possibilité aux ministères utilisateurs de prendre les dispositions appropriées pour l’organisation de la formation professionnelle à leur intention, en vue de l’obtention du titre de qualification requis.
Il va de soi que les implications de cette décision sont de nature à induire un changement qui va renforcer le statut professionnel et social des enseignants bénéficiaires de cette mesure.
Fin de parcours
A l’avènement du régime de la Rupture, un diagnostic du secteur de l’éducation avait mis en exergue la baisse continue du niveau des apprenants du primaire comme ceux du secondaire. Le même diagnostic avait fait apparaître l’insuffisance de professionnalisme de bon nombre d’enseignants et ce, malgré les multiples renforcements de capacités à leur profit. C’est de ce constat qu’est née l’idée d’évaluation car, pour corriger la situation et relever la qualité des enseignements, le Conseil des ministres avait décidé, entre autres mesures, de procéder à une évaluation collective des enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire général.
Cette décision concerne en fait les enseignants des ordres précités et en service au 31 décembre 2007 et reversés au 1er janvier 2008, en agents contractuels de l’État.