La Nation Bénin...
L’Unité
spéciale de protection des biens culturels et l’Unité spéciale de surveillance
des sites balnéaires et zones côtières, deux nouvelles composantes de la
Police, sont opérationnelles depuis quelques mois. Les patrons de ces deux
unités ont été présentés à Jean Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la
Culture et des Arts, par le Contrôleur général de police Brice Alowanou, directeur
général de la Police républicaine, le 24 septembre dernier, dans les locaux du
ministère.
Richard
Akodandé, Commissaire principal de police et chef de l’Unité spéciale de
protection des biens culturels et Rock Eriola, Commissaire de première classe
et chef de l’Unité spéciale de surveillance des sites balnéaires et zones
côtières, ont été officiellement présentés à Jean Michel Abimbola, ministre du
Tourisme, de la Culture et des Arts.
La
démarche répond à une prise de contact officielle avec l’autorité ministérielle
afin de recevoir au passage ses éventuelles orientations. Les patrons des deux
unités ont été introduits au cabinet du ministre à la demande du chef de la
police béninoise, le Contrôleur général de police Brice Alowanou.
Au
cours de la séance, l’ancien patron de la Brigade économique et financière
(Bef) a présenté brièvement le contexte de la création des deux unités ainsi
que les profils des hommes qui les dirigent. Pour le directeur général de la
Police républicaine, il était important de présenter les chefs des deux unités
au ministre afin qu'ils reçoivent également des orientations, car le décret
portant attributions, composition et fonctionnement des unités précise que
celles-ci, bien que logées à la police, sont également des unités au service du
ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts.
Après
leur présentation, les deux officiers de police ont pris la parole pour faire
brièvement part des actions qu’ils ont menées depuis leur nomination à la tête des
unités.
La
création des deux nouvelles entités de la police répond à une vision et la
nécessité de protéger les réalisations colossales. La mise en service des
nouveaux musées, la circulation des biens culturels et autres initiatives…,
pourraient créer un marché informel en marge du marché formel, et donc
alimenter un trafic. Or le Bénin est signataire de conventions internationales
qui protègent le patrimoine et les biens culturels. C’est donc pour prévenir et
gérer cette délinquance qu’il a été envisagé de travailler en étroite
collaboration avec la police à travers la création des deux unités.
Enjeu de la création des deux unités de police spécialisées
«
Nous voulons professionnaliser la sécurisation des musées, des sites
patrimoniaux et des activités touristiques à travers ces deux unités. Nous
allons avoir des protocoles de sécurité et sûreté des musées et des sites
patrimoniaux. Nous allons mettre en place un protocole de sécurité et sûreté
pour les événements culturels et touristiques », assure Jean Michel Abimbola. A
l’en croire, tout cela est important dans la mesure où le touriste qui vient au
Bénin doit se sentir en sécurité partout où il passe, et les investissements
publics doivent être protégés.
«
Nous envisageons autour de 4 millions de visiteurs par an au Bénin, aussi bien
par les voies aériennes que par les voies terrestres dans notre pays.
L'engouement des touristes pour visiter le Bénin nécessite de prendre des
mesures hardies afin de rassurer l'ensemble de ces visiteurs sur la sécurité
dans notre pays; sur le fait que notre pays est une destination paisible où les
familles, les hommes d'affaires et les touristes de toute nature peuvent venir,
sans crainte d'être dépouillés, d'être escroqués, et de repartir totalement
paniqués», explique-t-il.
L’autorité
ministérielle affirme, en outre, qu'un seul visiteur qui aujourd'hui fait une
dénonciation sur les réseaux sociaux, peut impacter négativement plusieurs
années d’investissements. Le Bénin étant devenu une destination prisée, voudrait
démontrer qu’il a atteint un niveau de développement suffisant pour pouvoir
accueillir les visiteurs internationaux qui sont très exigeants.
Le ministre Jean Michel Abimbola, le patron de la police et les chefs des deux unités spécialisées