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Protection des biens culturels et sites balnéaires: Les patrons des deux unités spéciales de police chez le ministre Abimbola

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Le ministre Jean Michel Abimbola, le patron de la police et les chefs  des deux unités spécialisées Le ministre Jean Michel Abimbola, le patron de la police et les chefs des deux unités spécialisées

L’Unité spéciale de protection des biens culturels et l’Unité spéciale de surveillance des sites balnéaires et zones côtières, deux nouvelles composantes de la Police, sont opérationnelles depuis quelques mois. Les patrons de ces deux unités ont été présentés à Jean Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, par le Contrôleur général de police Brice Alowanou, directeur général de la Police républicaine, le 24 septembre dernier, dans les locaux du ministère.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 29 sept. 2025 à 09h40 Durée 3 min.
#Protection des biens culturels

Richard Akodandé, Commissaire principal de police et chef de l’Unité spéciale de protection des biens culturels et Rock Eriola, Commissaire de première classe et chef de l’Unité spéciale de surveillance des sites balnéaires et zones côtières, ont été officiellement présentés à Jean Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts.

La démarche répond à une prise de contact officielle avec l’autorité ministérielle afin de recevoir au passage ses éventuelles orientations. Les patrons des deux unités ont été introduits au cabinet du ministre à la demande du chef de la police béninoise, le Contrôleur général de police Brice Alowanou.

Au cours de la séance, l’ancien patron de la Brigade économique et financière (Bef) a présenté brièvement le contexte de la création des deux unités ainsi que les profils des hommes qui les dirigent. Pour le directeur général de la Police républicaine, il était important de présenter les chefs des deux unités au ministre afin qu'ils reçoivent également des orientations, car le décret portant attributions, composition et fonctionnement des unités précise que celles-ci, bien que logées à la police, sont également des unités au service du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts.

Après leur présentation, les deux officiers de police ont pris la parole pour faire brièvement part des actions qu’ils ont menées depuis leur nomination à la tête des unités.

La création des deux nouvelles entités de la police répond à une vision et la nécessité de protéger les réalisations colossales. La mise en service des nouveaux musées, la circulation des biens culturels et autres initiatives…, pourraient créer un marché informel en marge du marché formel, et donc alimenter un trafic. Or le Bénin est signataire de conventions internationales qui protègent le patrimoine et les biens culturels. C’est donc pour prévenir et gérer cette délinquance qu’il a été envisagé de travailler en étroite collaboration avec la police à travers la création des deux unités.

Enjeu de la création des deux unités de police spécialisées

« Nous voulons professionnaliser la sécurisation des musées, des sites patrimoniaux et des activités touristiques à travers ces deux unités. Nous allons avoir des protocoles de sécurité et sûreté des musées et des sites patrimoniaux. Nous allons mettre en place un protocole de sécurité et sûreté pour les événements culturels et touristiques », assure Jean Michel Abimbola. A l’en croire, tout cela est important dans la mesure où le touriste qui vient au Bénin doit se sentir en sécurité partout où il passe, et les investissements publics doivent être protégés.

« Nous envisageons autour de 4 millions de visiteurs par an au Bénin, aussi bien par les voies aériennes que par les voies terrestres dans notre pays. L'engouement des touristes pour visiter le Bénin nécessite de prendre des mesures hardies afin de rassurer l'ensemble de ces visiteurs sur la sécurité dans notre pays; sur le fait que notre pays est une destination paisible où les familles, les hommes d'affaires et les touristes de toute nature peuvent venir, sans crainte d'être dépouillés, d'être escroqués, et de repartir totalement paniqués», explique-t-il.

L’autorité ministérielle affirme, en outre, qu'un seul visiteur qui aujourd'hui fait une dénonciation sur les réseaux sociaux, peut impacter négativement plusieurs années d’investissements. Le Bénin étant devenu une destination prisée, voudrait démontrer qu’il a atteint un niveau de développement suffisant pour pouvoir accueillir les visiteurs internationaux qui sont très exigeants.