La Nation Bénin...
Les
Partenaires techniques et financiers se sont montrés plus que généreux. Alors
que le gouvernement béninois espérait mobiliser 200 milliards de F Cfa, ce sont
finalement 252,8 milliards de F Cfa de promesses de financement qui ont été
annoncées à l’issue de la table ronde dédiée au Projet de supplémentation
nutritionnelle des 1000 premiers jours. C’est le point présenté peu après les
assises, dimanche 28 septembre à Cotonou, par Cyriaque Edon, directeur général
des Politiques de développement au ministère du Développement et Alain Hinkati,
directeur général de l’Agence nationale pour l’alimentation et la nutrition.
252,8
milliards F Cfa. C’est le montant des promesses de financement recueillies à
l’issue de la table ronde consacrée au Projet de supplémentation nutritionnelle
des 1000 premiers jours au Bénin. Ce chiffre, bien au-delà des 200 milliards
initialement attendus, traduit l’engagement fort des partenaires techniques et
financiers à soutenir une politique publique ambitieuse visant à améliorer
durablement l’état nutritionnel des enfants de zéro à cinq ans et offrir à
chaque enfant un départ optimal dans la vie.
Ce
dépassement des attentes financières témoigne d’une prise de conscience
partagée : la malnutrition infantile n’est pas une fatalité, mais un défi que
l’on peut relever collectivement.
Avant l’annonce des engagements financiers, Benjamin Hounkpatin, ministre de la Santé, a planté le décor avec un constat alarmant. Plus de 840 000 enfants béninois de moins de cinq ans souffrent de retard de croissance. Et les conséquences sont loin d’être anodines. « Ce retard entraîne une altération du développement cérébral, un déficit d’apprentissage, un affaiblissement du système immunitaire et une vulnérabilité accrue aux maladies chroniques», a-t-il rappelé avec gravité.
C’est
précisément pour inverser cette tendance préoccupante que le Projet de
supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours a été conçu. Il vise à
renforcer les interventions nutritionnelles à fort impact, à élargir la
couverture géographique du programme, et à assurer une mise en œuvre efficace
et durable des actions prévues sur le terrain. Grâce aux fonds mobilisés, ces
objectifs pourront désormais être atteints à une échelle beaucoup plus
ambitieuse.
Pour
Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’Etat chargé du Développement et de la
Coordination de l’action gouvernementale, cet engagement financier revêt une
portée bien plus large que la seule dimension sanitaire.
«
Investir dans ce projet, ce n’est pas seulement investir dans la santé. C’est
beaucoup plus », a-t-il déclaré, insistant sur l’impact multidimensionnel de la
nutrition sur le capital humain, la productivité économique et la stabilité
sociale du pays. « Ce projet marque notre volonté de préserver ce que nous
avons de plus cher : la vie des enfants », a ajouté le ministre d’Etat.
La
réussite de cette table ronde est également le fruit d’un leadership national
affirmé. Les autorités béninoises ont su convaincre les partenaires
internationaux de la cohérence, de la viabilité et de l’ambition du projet.
L’objectif est désormais clair : construire un système de supplémentation
nutritionnelle robuste et inclusif, qui couvre l’ensemble du territoire
national.
Comme
l’a souligné Cyriaque Edon, les fonds annoncés permettront non seulement de
consolider les acquis, mais aussi d’« assurer une mise en œuvre efficace et
durable des actions prévues sur le terrain ».
Avenir sain
Au-delà
des montants mobilisés, cette table ronde marque un tournant dans la lutte
contre la malnutrition infantile au Bénin. En parvenant à fédérer les efforts
des acteurs publics, des Partenaires techniques et financiers et de la société
civile, le Bénin affirme sa détermination à faire de la nutrition une priorité
nationale.
Alors
que les premières années de la vie d’un enfant conditionnent son avenir, le
Bénin fait aujourd’hui le choix de l’action, convaincu que chaque franc investi
dans la nutrition est un pari sur l’avenir, un avenir où chaque enfant aura les
moyens de développer pleinement son potentiel.
En parvenant à fédérer les efforts des acteurs publics, des Partenaires techniques et financiers et de la société civile, le Bénin affirme sa détermination à faire de la nutrition une priorité nationale