La Nation Bénin...
La
gestion électronique des courriers (Gec) marque une avancée décisive dans le
processus de modernisation de l’administration publique. En offrant une
solution plus rapide, fluide et sécurisée pour la gestion des échanges
administratifs, cette plateforme transforme le traitement des documents
officiels. Elle réduit considérablement les délais de traitement et optimise
les ressources de l’administration.
L'adoption
de la gestion électronique des courriers (Gec) dans l’administration publique
béninoise a induit des changements profonds. Selon Francisca Dossou Adikpéto,
responsable de la communication et du marketing au ministère du Numérique et de
la Digitalisation, cette transformation a permis une gestion plus rapide et
plus efficace des documents, une réduction des délais de traitement et une
fluidification des échanges. Elle met aussi en lumière l’amélioration de la
transparence et de la traçabilité des courriers, des éléments clés pour
renforcer la confiance des citoyens envers l’administration.
En
outre, la réduction de l’utilisation du papier offre des bénéfices
environnementaux tout en permettant de réaliser des économies considérables.
Elle fait observer que l’objectif principal de la Gec est de moderniser et
d’optimiser le traitement des documents administratifs, en numérisant les
courriers entrants et sortants, facilitant ainsi leur suivi et archivage.
La
solution Gec repose sur des outils numériques permettant de numériser,
enregistrer, traiter, classer et transmettre les documents, ce qui optimise
l'organisation et réduit l’utilisation du papier.
Selon Francisca Dossou Adikpéto, cette approche favorise également la collaboration entre les différents services administratifs, rendant les processus plus efficaces. Elle explique que l’implémentation de la Gec répond à trois grands défis : l’inefficacité de la gestion des flux documentaires, le respect des normes strictes de conservation et de sécurité des données, ainsi que la difficulté d’accès rapide et sécurisé aux informations. « La Gec permet d’automatiser la réception, la diffusion et le suivi des courriers, ce qui garantit la conformité réglementaire tout en offrant un accès facile aux documents grâce à des outils de recherche et des métadonnées», précise-t-elle.
Fonctionnement
La
Gec comporte plusieurs étapes clés. Premièrement, les courriers physiques sont
numérisés grâce à des scanners, générant ainsi des versions électroniques.
Ensuite, ces courriers sont qualifiés, indexés et enregistrés dans le système.
«Une fois numérisés, les courriers sont classés selon des critères préétablis,
ce qui facilite leur recherche et leur récupération ultérieure», a-t-elle
expliqué en notant que le responsable administratif affecte chaque courrier au
collaborateur concerné, avec la possibilité d’ajouter d’autres collaborateurs
en copie. Le traitement des courriers peut alors, à l’en croire, entraîner leur
réaffectation ou l’élaboration de réponses. Ces documents sont ensuite stockés
dans des bases de données sécurisées, ce qui permet de réduire l’encombrement
physique et d’améliorer la sécurité des informations. « Les utilisateurs
peuvent facilement consulter les courriers via des interfaces dédiées et
partager les documents entre collègues, tout en suivant l’évolution des
courriers et en ayant une vue d’ensemble de leur statut », a-t-elle affirmé.
Défis à surmonter
Bien que l’initiative ait déjà été déployée dans plusieurs communes comme Porto-Novo, Cotonou, Parakou, et bien d’autres, des défis demeurent pour rendre cette plateforme plus performante. Francisca Dossou Adikpéto relève certaines insuffisances telles que le manque de formation des agents de l’administration publique à l’utilisation des outils numériques, ce qui limite leur capacité à tirer pleinement parti de la plateforme.