La Nation Bénin...

Investiture du duo Wadagni–Talata à Parakou: Dos aux intérêts personnels, la République choisit son avenir

Actualités
Le duo Wadagni-Talata s'engage à relever les défis Le duo Wadagni-Talata s'engage à relever les défis

Les quatre grands partis de la mouvance ont investi, samedi 4 octobre à Parakou, le duo  candidat Romuald Wadagni-Mariam Chabi Talata pour l’élection présidentielle d’avril 2026. Une cérémonie placée sous le signe de l’unité, de la continuité et du développement. Un moment fort, inédit dans la vie politique nationale, qui marque la continuité du modèle de gouvernance né en 2016.

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 06 oct. 2025 à 10h55 Durée 3 min.
#Investiture Wadagni–Talata

Parakou consacre l’unité de la majorité présidentielle. L’investiture du duo présidentiel Romuald Wadagni-Mariam Talata dénote la cohésion de la mouvance autour de la vision du président Patrice Talon et bien plus encore pour le développement du Bénin. Les responsables des quatre grandes formations politiques de la mouvance, l’Union progressiste le renouveau (Upr), le Bloc républicain (Br), le Mouvement des élites engagées pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin) et la Renaissance nationale (Rn) ont exprimé à l’occasion, leur vœu et fidélité pour la continuité de l’œuvre entamée depuis 2016 par le président Patrice Talon et la volonté de poursuivre la dynamique de développement en cours dans le pays. Infrastructures, amélioration des conditions de vie des populations, bonnes annotations, performances économiques, prouesses internationales, une image de marque en constance expansion, réformes politiques… Le Bénin devenu un monde de splendeurs plait bien à ses acteurs et dirigeants politiques. Loin de mettre à mal la dynamique en cours au nom de la gouvernance politique ou de l’intérêt de leurs clans politiques respectifs, ils ont à l’unanimité, opté pour le choix d’un profil technique rare, certes absent en politique, mais assez outillé pour prendre le relais de la gestion du pays à la suite de Patrice Talon et conduire, sans doute mieux le navire Bénin qui, ces dix dernières années, semblait déjà mieux se porter. 

Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’État et premier responsable du Bloc républicain, a rappelé le chemin parcouru depuis la Conférence nationale de 1990. « Depuis ce tournant décisif, le Bénin s’est engagé sans retour possible sur la voie d’une société fondée sur le développement économique et le bien-être de tous », a-t-il déclaré, avant de souligner la portée des réformes politiques entreprises depuis 2016. Pour lui, la réforme du système partisan et la naissance de grandes formations ont permis « de bâtir une scène politique plus stable, plus lisible et désormais capable de porter un projet national ambitieux ». Le choix de Romuald Wadagni, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, analyse-t-il alors, n’est pas un simple pari politique, mais un acte de continuité réfléchi. « La fin du second mandat du président Talon n’est pas la fin de notre marche en avant ». Bien au contraire, il faut selon lui, que le Bénin franchisse un nouveau cap de prospérité et de grandeur.

S’unir pour défendre le développement

La présidente du parti Rn, Claudine Afiavi Prudencio en plus de porter la responsabilité du choix de Wadagni l’élargit à un cercle plus grand. « Ce n’est pas seulement un choix de parti, mais celui d’un peuple tout entier », martèle-t-elle avec conviction. Elle rendra aussi hommage à la rigueur et à l’intégrité du candidat investi. Elle le présentera comme « la preuve vivante que compétence et probité ne sont pas contradictoires ». Elle a également salué le choix de la vice-présidente sortante, Mariam Chabi Talata, dont l’association au ticket présidentiel illustre selon elle « une convergence d’énergies pour que le Bénin poursuive sa marche en avant». Le stade de Parakou, lieu de consécration du ticket présidentiel de la mouvance pour le scrutin d’avril, elle va l’assimiler à un amphithéâtre de l’histoire, la tribune où la République se regarde en face et choisit son avenir.

Pour Jacques Ayadji, président du Moele-Bénin, cette investiture traduit la maturité du système partisan réformé et la responsabilité d’une génération politique consciente des enjeux de stabilité. « Nous avons été mandatés pour travailler avec toutes les forces de la majorité présidentielle afin de consolider les acquis du Programme d’action du gouvernement et d’amplifier les résultats éclatants enregistrés sous le leadership du président Talon », a-t-il précisé. Le ton du numéro 1 de Moele-Bénin sera un appel à une mobilisation nationale et à l’unité. Il veut surtout voir la classe politique et tout singulièrement la galaxie présidentielle s’affranchir des divisions stériles et porter ensemble le rêve d’un Bénin debout, fier, inclusif et prospère.

« Pour la première fois depuis le Renouveau démocratique, les partis d’envergure et d’expérience gouvernementale désignent un candidat commun, investi pour poursuivre le dessein audacieux du développement accéléré de notre nation », salue Joseph Djogbénou de l’Union progressiste le renouveau. Pour l’ancien président de la Cour constitutionnelle, la désignation du duo Wadagni-Talata incarne à la fois la fidélité à l’histoire récente et l’ouverture vers l’avenir. «C’est le choix de la continuité dans le progrès, celui de l’avenir dans la fidélité à nos idéaux », apprécie-t-il. En approuvant ce choix, les militants des quatre partis et avec eux leurs dirigeants sèment, selon lui, la garantie de l’enracinement des réformes en cours au profit de notre peuple depuis presque dix ans.

Un pacte de confiance pour 2026

Au-delà des discours, l’investiture de Parakou marque une étape majeure dans la vie politique nationale. Elle consacre la cohésion de la majorité présidentielle, désormais unie derrière un ticket qui incarne à la fois compétence technique, rigueur morale et équilibre régional. Le duo Wadagni-Talata, fruit d’un consensus rare dans la classe politique béninoise, devra désormais convaincre au-delà de la mouvance et transformer ce soutien en adhésion populaire à l’approche des élections générales de 2026. Dans un contexte marqué par les défis économiques, sécuritaires et sociaux, les orateurs ont tous insisté sur la nécessité de préserver la stabilité et de consolider les réformes entamées depuis 2016. Parakou, pourrait-on dire désormais, devient la capitale de l’espérance où la majorité au pouvoir a scellé son engagement commun pour la continuité et le développement.

Ceci, en déposant le destin de la République sur les épaules de Romuald Wadagni, 49 ans, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, reconnu pour avoir conduit la politique budgétaire et financière du Bénin depuis 2016 avec à la clé, des succès qui se savourent au-delà des frontières béninoises. Figure centrale du gouvernement Talon, cet expert-comptable certifié en France et aux États-Unis a bâti une carrière internationale au sein du cabinet Deloitte avant d’être nommé ministre de l’Économie et des Finances. Reconduit en 2021 comme ministre d’État, il est considéré comme l’un des principaux artisans de l’assainissement budgétaire, de la digitalisation fiscale et de la transparence financière qui ont valu au Bénin une crédibilité accrue sur les marchés internationaux. Son profil de technocrate et sa  rigueur en font l’un des hommes forts de la gouvernance Talon. À ses côtés, Mariam Chabi Talata, 62 ans, symbolise à la fois la continuité et l’ancrage politique. Ancienne enseignante de philosophie, engagée de longue date dans la promotion de l’éducation des filles, députée de la 8e législature, ancienne première vice-présidente de l’Assemblée nationale avant d’être choisie comme colistière de Patrice Talon en 2021, elle deviendra la première femme vice-présidente du Bénin. Femme politique expérimentée, elle part pour son second mandat et incarne pour beaucoup, la stabilité institutionnelle et l’ouverture au dialogue. Leur candidature commune s’inscrit dans la continuité de la vision du président Patrice Talon à savoir, un Bénin moderne tourné vers le développement.