La Nation Bénin...
Au
terme du Conseil des ministres, mercredi 1er octobre, le gouvernement a donné
son feu vert pour la contractualisation en vue de la réalisation de quatre systèmes
d’approvisionnement en eau potable (Aep) multi-villages, dans les départements
du Zou, de l’Ouémé et du Plateau. Cette décision concerne les arrondissements
de Setto, Zoungbomey, Issaba et Odomèta, où l’accès à l’eau reste encore un
défi quotidien pour les populations rurales.
A Setto, Zoungbomey, Odomèta comme à Issaba, la recherche quotidienne d’une source potable pourrait bientôt relever du passé. Le gouvernement a approuvé, en Conseil des ministres, mercredi 1er octobre, la réalisation de quatre systèmes multi villages destinés à transformer l’approvisionnement en eau dans ces localités du Zou, de l’Ouémé et du Plateau.
Cette
nouvelle contractualisation vise à remédier à l’échec d’un précédent appel
d’offres, lancé pour couvrir ces localités. L’appel d'offres s’étant avéré
infructueux, le gouvernement a décidé de recourir à des entreprises qualifiées
pour la réalisation rapide et efficace des infrastructures nécessaires.
L’objectif est d’offrir un accès durable à l’eau potable aux populations concernées, à travers des ouvrages modernes et adaptés à leurs besoins. Il s’agit notamment de captages, stations de pompage, réservoirs de stockage, et réseaux de distribution permettant de desservir plusieurs villages à partir d’un même système centralisé.
Réponse structurante
Les
systèmes Aep multi-villages permettent de mutualiser les ressources techniques
et financières pour desservir plusieurs localités simultanément. Cette approche
est particulièrement pertinente dans les zones rurales à faible densité, où les
investissements unitaires seraient coûteux et peu efficaces.
Les quatre arrondissements concernés que sont Setto dans la commune de Djidja, Zoungbomey dans la commune de Zagnanado, Issaba à Bonou et Odomèta à Sakété, sont tous confrontés à une insuffisance critique d’infrastructures d’eau potable.
A
travers cette opération, le gouvernement entend mettre fin à la corvée d’eau
dans ces localités, où les populations, notamment les femmes et les enfants,
parcourent de longues distances pour s’approvisionner à des sources souvent
précaires et insalubres.
Depuis 2016, l'accès universel à l’eau potable est devenu une priorité stratégique du gouvernement béninois. Grâce à une politique volontariste, des centaines de systèmes d’eau potable ont été construits ou réhabilités à travers le pays. Parmi les réalisations notables, on peut citer le programme Aqua-Vie qui a permis la mise en service de dizaines de mini-Aep dans les départements du Borgou et de l’Alibori, la construction de 150 systèmes Aep entre 2020 et 2023 dans les départements du Mono, du Couffo, de l’Atacora et de la Donga, le projet de renforcement en eau potable des communes de Tchaourou, Bembèrèkè, Kalalé et Pèrèrè, actuellement en cours avec l’appui des partenaires techniques et financiers, la modernisation des réseaux d’eau dans les villes secondaires, notamment Dassa-Zoumè, Pobè, Comè et Nikki, etc.
Ces
efforts ont permis de faire passer le taux d’accès à l’eau potable en milieu
rural de 42 % en 2016 à plus de 72 % en 2024, selon le gouvernement.
Dans
cette nouvelle phase de réalisation d’infrastructures hydrauliques, la qualité
des ouvrages, la transparence dans la contractualisation et la durabilité des
équipements sont des impératifs. Le choix d'entreprises qualifiées vise
précisément à garantir la fiabilité technique et le respect des normes
environnementales et sanitaires.
Le
gouvernement entend également renforcer les capacités des communes et des
associations d’usagers pour assurer une gestion communautaire efficace de ces
installations.
Il
faut préciser que le Bénin s’est engagé à atteindre l’Objectif de développement
durable (Odd) n°6 des Nations Unies, qui vise l’accès universel à l’eau potable
d’ici 2030. Pour ce faire, le pays a adopté une stratégie ambitieuse
d’investissement dans les infrastructures hydrauliques rurales et
semi-urbaines.