La Nation Bénin...
Bien
que connu à l’avance, l’agenda retenu par la Cena pour la phase de dépôt des
dossiers de candidatures n’aura été qu’in extremis utile au parti Les
Démocrates. C’est du moins ce qu’il faut
retenir avec les développements connus par le processus de désignation, en
interne, du duo de candidats de ce parti.
Dans
le processus de désignation de son duo, le
calendrier retenu par le parti Les Démocrates lui-même n’aura pas été,
au finish, observé avec rigueur, car l’échéance, de rebondissement en
rebondissement, aura connu plusieurs reports, du 11 octobre au 12 octobre puis
au 13 octobre pour ne connaitre un dénouement qu’à l'aurore du 14 octobre.
D’aucuns ont vite fait d’assimiler ce processus de désignation à un
accouchement difficile sanctionné par une césarienne ! Et ceci, à la grande
stupeur des observateurs de la vie politique nationale. Car, à l’évidence, ces
rebondissements spectaculaires, loin de relever d’une stratégie, se sont fait
en définitive le révélateur d’une situation de crise qui couvait au sein du
plus grand parti de l’opposition. Face visible de l'iceberg.
En
effet, des rumeurs persistantes, l’exploit d’huissier du député Les Démocrates
Michel François O. Sodjinou puis l’ordonnance N°254/AUD-PD/2025 du 13 octobre
rendu par le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou et
portant sur la fiche de parrainage du même député, ont fini d’édifier l’opinion
nationale sur le malaise au sein du parti Les Démocrates ! Un communiqué dudit
parti à ce propos aura définitivement levé toute équivoque, puis pompon sur le
bonnet, reste depuis hier soir une lettre attribuée à Eric Houndété, député et
vice-président du plus grand parti de l’opposition, à travers laquelle ce
dernier fait état de situations des plus désopilantes et qui interrogent sur la
structuration dudit parti.
Dans
ces conditions, pour le moins délétères, tout laisse à croire que les partisans
du plus grand parti de l’opposition au Bénin se tirent des balles dans le pied,
et surtout gagent leur capacité à s’engager dans la joute électorale, à faire
front face à l’enjeu crucial que reste la présidentielle dans la vie d’une
formation politique. Ceci, du fait de leur propre turpitude, à en juger par les
faits qui défraient la chronique et sus relevés.
Boni YAYI