La Nation Bénin...
Connu
également sous le nom Tabaski, l’Aïd-el-Kébir a été célébré, hier dimanche 16
juin au Bénin comme dans le monde. Venus par milliers à la place Idi d’Akpakpa
Sobetex, les fidèles musulmans ont, sous la direction de l’imam Ibourahima
Soumanou, magnifié Allah pour ses bienfaits. Ils n’ont pas manqué de prier pour une résolution pacifique de la
crise entre le Bénin et le Niger.
Ils
étaient nombreux, les fidèles musulmans à effectuer le déplacement de la place
Idi d’Akpakpa ce dimanche, pour la grande prière de l’Aïd- el-Kébir ou fête du
sacrifice du mouton. Avant de passer à l’immolation de la bête, ils ont tous
rendu gloire à Dieu pour ses nombreuses grâces. A 9 heures précises, Ibourahima
Soumanou, imam de la mosquée centrale de Jonquet, a entamé la prière publique
qui n’a duré que cinq minutes. Dans son exhortation, il a magnifié Allah pour
avoir fait de ses prophètes les plus éprouvés parmi les hommes. Il déclare
qu’aucune goutte de sang de bête ne peut s’écouler aujourd’hui en guise de
sacrifice à Dieu sans qu’Abraham, son fils Ismaël, et les illustres membres de
sa famille n’y aient leur part de récompense et de bénédiction pour avoir été
les éprouvés et les premiers acteurs de cet évènement.
L’imam Ibourahima Soumanou fait aussi savoir que cette célébration est l’occasion pour lui d’attirer l’attention des enfants sur le grand amour que leurs parents leur portent. « Même si les parents ne gagnent pas grand-chose des enfants, leur réussite est une fierté pour eux», a-t-il souligné. L’imam a également imploré Dieu d’accepter leur sacrifice, le pèlerinage de leurs frères et sœurs et d’accorder au pays et à ceux qui le gouvernent, la paix. Il n’a pas manqué de prier pour une résolution pacifique de la crise entre le Bénin et le Niger.
Pour
Falilou Addissa Akadiri, vice-grand chancelier de l’Ordre national du Bénin, le
sermon de l’imam rappelle la force de la promesse à Dieu. « Lorsque l’on promet
à Dieu, il faut respecter cette promesse et c’est ce que nous célébrons
aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Présent à cette prière, Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’Etat en charge du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, a affirmé que le sens de cette fête est un rappel du sacrifice suprême qu’un homme a voulu faire à un moment donné pour respecter les prescriptions de Dieu. «C’est bien de nous rappeler ce sacrifice, musulmans comme non musulmans », a-t-il lâché en soulignant qu’au-delà du sacrifice, cette fête est aussi une célébration de la compassion et du partage. « C’est ça le sens de la fête de Tabaski et c’est bon que nous nous rappelions cela parce que nous sommes dans un pays où nous avons toutes sortes de défis à surmonter. Nous avons aussi dans nos communautés des gens qui ont besoin d’un appui et de ce sens de partage », a-t-il indiqué tout en souhaitant une bonne célébration à tous les musulmans du Bénin. Les fidèles sortent de la grande prière avec un sentiment du devoir accompli. S’en sont suivies, dans les maisons, les réjouissances en famille■