Etat de mise en œuvre du Paia-Vo: Une mission de contrôle parlementaire sur le terrain
Actualités
L’état de mise en œuvre du Paia-Vo et ses impacts sur la population notamment de l’Ouémé préoccupent l’Assemblée nationale
Une mission parlementaire est actuellement sur le terrain pour contrôler l’état de mise en œuvre et les impacts sur la population du Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (Paia-Vo) clôturé en décembre 2023.
Par
Thibaud C. NAGNONHOU, le 16 janv. 2025
à
08h26
Durée 3 min.
#Paia-Vo
#Une mission de contrôle parlementaire sur le terrain
Le Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (Paia-Vo) fait actuellement l’objet d’une mission de contrôle parlementaire sur le terrain. Cette descente, autorisée par le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou, vise à toucher du doigt l’état de mise en œuvre du projet, ses impacts sur les bénéficiaires et les autres attentes éventuelles de la population. L’initiative émane de la commission des Finances et des Echanges de l’Assemblée nationale avec l’appui technique de l’Unité d’analyse, de contrôle et d’évaluation du budget de l’Etat (Unaceb). La mission est constituée de deux équipes. Une première équipe sillonne les communes d’Adjohoun et de Dangbo dans le département de l’Ouémé où le projet a eu à intervenir. Une seconde équipe parcourt les communes cibles de l’Atlantique. La délégation parlementaire de l’Ouémé qui a démarré ses travaux, lundi 13 janvier dernier, est conduite par le député Nicaise Fagnon. La mission parlementaire a prévu de passer au peigne fin les réalisations du projet dans ces deux communes. Le marché d’Azowlissè avec son assainissement ; la digue-piste de Dannou ; l’embarcadère de Dannou ; le centre de groupage de Saï Lagare ; le site aménagé de 55 ha de Hozin ; la digue piste Hozin-Hondji et le site aménagé de 104 ha de Hondji sont entre autres les infrastructures ciblées pour être visitées. La mission a prévu également des collectes d’informations auprès des différents acteurs et bénéficiaires et un dialogue entre les acteurs pour mieux comprendre les atouts et impacts de ce projet. La fin de la mission attendue pour demain, vendredi 17 janvier, sera sanctionnée par une évaluation de la tournée, la synthèse des préoccupations et la mise en place d’un comité de suivi des recommandations.
Présentant ses civilités, lundi 13 janvier dernier, au préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, le chef de l’équipe de la mission parlementaire de l’Ouémé, Nicaise Fagnon, a rappelé que ce contrôle fait partie des prérogatives constitutionnelles du Parlement pour constater l’état de mise en œuvre de ce projet, les impacts puis les attentes de la population. Il se réjouit, alors membre de la 5e législature du Parlement, d’avoir participé en 2014 à l’autorisation de ratification du Paia-Vo qui a bénéficié d’un financement d’une quarantaine de milliards F Cfa surtout de la Banque africaine de Développement (Bad).
Près de 40 milliards F Cfa en jeu
La mission permettra à son équipe de voir de près ce que le Parlement peut encore faire pour accompagner le gouvernement dans l’amélioration en profondeur de ce projet et de plaider éventuellement pour sa continuité. Cette poursuite éventuelle du projet permettra au Bénin d’optimiser l’exploitation des potentialités de toute la Vallée de l’Ouémé. Cela va assurément contribuer à accélérer l’éradication de la pauvreté, un processus long et multidimensionnel, a indiqué Nicaise Fagnon.
Pour le préfet de l’Ouémé, Marie Akpotrossou, cette mission qui met l’accent sur le second volet d’obligation constitutionnelle du Parlement, c’est-à-dire le contrôle de l’action gouvernementale, après le vote des lois, témoigne de la vitalité de l’institution parlementaire. L’autorité préfectorale loue l’approche innovante des députés qui n’ont pas voulu se contenter des questions écrites et orales au gouvernement et ont décidé de descendre sur le terrain pour toucher du doigt les réalités afin d’apporter leur touche pour l’amélioration de la gouvernance actuelle. Marie Akpotrossou remercie le Parlement pour l’initiative et surtout pour le choix porté sur ce projet phare qu’elle considère d’ores et déjà comme les prémices de la valorisation de la riche Vallée de l’Ouémé.
Il faut signaler que le Paia-Vo, démarré en 2014, devrait permettre d’accroitre de manière durable les rendements et les productions végétales par la promotion des filières porteuses (riz, maïs, maraichage) à travers notamment les aménagements hydro-agricoles et améliorer les revenus des populations rurales au niveau de la basse et moyenne Vallée de l’Ouémé■