La Nation Bénin...
Romuald Wadagni n’est pas seulement le candidat des deux plus grands partis de la mouvance. Il est le candidat unique de la majorité présidentielle. Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement, l’a fait savoir, vendredi 5 septembre au cours d’une sortie médiatique. Il a également rapporté la satisfaction du chef de l’Etat par rapport à ce choix et rassuré l’opposition de l’impartialité dans la délivrance des quitus fiscaux aux bénéficiaires.
« Romuald Wadagni est le candidat unique de la majorité présidentielle ». Ce qui ne faisait l’ombre d’aucun doute est formellement présenté par Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, vendredi dernier au cours d’une conférence de presse à Cotonou. Il clarifie donc qu’en dehors de l’Union progressiste « Le Renouveau» et du Bloc républicain qui ont choisi l’argentier national pour porter leur étendard à la prochaine élection présidentielle, les autres formations politiques ont fait la même option.
Il ne pouvait en être autrement puisque le chef de la mouvance lui-même a donné son onction à la candidature de Romuald Wadagni.
« C’est avec beaucoup de satisfaction que le chef de l’État a accueilli le choix du ministre d’État Romuald Wadagni comme candidat », informe le secrétaire général adjoint du gouvernement et porte-parole de l’Exécutif.
A travers cette déclaration, le gouvernement béninois envoie un signal clair quant à la ligne de succession souhaitée dans la perspective de la fin du second et dernier mandat de Patrice Talon en 2026. Wilfried Léandre Houngbédji a aussi rappelé que cette satisfaction du président de la République repose avant tout sur le parcours, les qualités et les compétences du ministre d’Etat chargé de l’Économie et des Finances.
« La satisfaction du chef de l’État est d’autant plus grande que le choix porte sur un membre du gouvernement qui est resté à ses côtés depuis l’avènement du régime », a-t-il précisé.
Le ministre d’Etat Romuald Wadagni, en effet, fait partie du premier cercle du pouvoir depuis l’arrivée de Patrice Talon à la tête du pays en 2016. Son rôle stratégique à la tête du ministère de l’Economie et des Finances auquel se sont ajoutés plus tard les portefeuilles du développement et de la Coopération a été déterminant dans la conduite des réformes économiques, budgétaires et fiscales du régime.
Mérite
Revenant sur les raisons ayant motivé ce choix, Wilfried Léandre Houngbédji a insisté sur le caractère méritocratique de la décision. « C’est pour ses compétences et ses qualités avérées que Romuald Wadagni est choisi comme candidat parmi tant d’autres personnes qui auraient voulu être choisies », a-t-il affirmé.
A travers cette déclaration, le gouvernement entend balayer toute idée d’un choix imposé ou d’une désignation arbitraire. Selon le porte-parole, il s’agit d’un choix réfléchi, porté par la majorité présidentielle, qui voit en Romuald Wadagni un profil capable d’assurer la continuité et la consolidation des acquis du régime actuel.
La candidature de l’actuel ministre d’État ne suscite donc aucun doute au sein de l’appareil gouvernemental quant à ses chances de succès.
« Nous sommes satisfaits de cette candidature. Elle est prometteuse de victoire », a-t-il lancé, affichant un optimisme assumé quant à l’issue du scrutin.
Ce soutien appuyé du gouvernement à la candidature de Romuald Wadagni intervient dans un contexte politique marqué par les prémices de la campagne électorale et les premières déclarations de l’opposition. Celle-ci réclame notamment la démission immédiate du ministre d’État de son poste pour garantir l’équité dans le processus électoral.
Démission
Interpellé sur cette exigence de l’opposition, le porte-parole du gouvernement a tenu à rassurer tout en appelant à la patience. «Le temps viendra pour le ministre d’État de prendre congé du gouvernement », a-t-il martelé.
Selon lui, la situation actuelle ne justifie pas une démission précipitée. Il a rappelé que le pays se trouve à la veille de la session budgétaire, un moment crucial pour le ministère de l’Économie et des Finances. Dans ce contexte, la présence du ministre est jugée indispensable.
En fait, cette période mobilise toujours les cadres du ministère de l’Économie et des Finances autour de leur ministre. Ce dernier doit faire les arbitrages et préparer le document à transmettre au Parlement. Il doit également participer aux travaux en commission pour donner les explications adéquates, a expliqué M. Houngbédji.
Par ailleurs, l’un des sujets sensibles abordés lors de cette conférence de presse est celui de la délivrance des quitus fiscaux, document indispensable pour valider une candidature aux différentes élections. Certains acteurs politiques craignent que la présence du ministre-candidat au sein du gouvernement n’influence ce processus.
Sur ce point, le porte-parole du gouvernement s’est voulu très clair. Il a fait comprendre que la présence du ministre d’État au gouvernement ne peut nullement influencer la délivrance du quitus fiscal aux potentiels bénéficiaires. Il a également insisté sur la transparence et l’équité du processus. « Tous ceux qui fourniront des dossiers propres obtiendront leur quitus fiscal», a rassuré Wilfried Léandre Houngbédji.
Au terme de cette conférence de presse, le gouvernement a réaffirmé son engagement à œuvrer pour un processus électoral transparent, apaisé et respectueux des règles républicaines. En soutenant la candidature de Romuald Wadagni, il affiche également une volonté de continuité dans la gestion des affaires publiques et de stabilité institutionnelle.
Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement