La Nation Bénin...
L’Assemblée
nationale a mené le Débat d’orientation budgétaire (Dob) pour l’année 2026,
vendredi 27 juin dernier, à l’Assemblée nationale, conformément aux
dispositions de l’article 59 de la loi organique N° 2013-14 du 27 septembre
2013 relative aux lois de finances. A l’occasion, Romuald Wadagni, ministre
d'Etat, ministre de l'Economie et des Finances en charge de la Coopération, a
donné quelques informations et précisions qui ont édifié les députés.
L’on
a désormais une idée des grandes orientations du budget de l’Etat, gestion
2026, en cours d’élaboration par le gouvernement. Cela, grâce au Débat
d’orientation budgétaire (Dob) qui s’est déroulé à l’Assemblée nationale,
vendredi 27 juin dernier, conformément aux dispositions de l’article 59 de la
loi organique N° 2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances. Le
débat en plénière a porté sur le rapport de la Commission des Finances et des
Echanges qui a examiné en avant-première le Document de programmation
budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2026-2028 ainsi que les
Documents de Programmation pluriannuelle des dépenses (Dppd) transmis à
l’Assemblée nationale par le gouvernement, par décret N° 2025-301 du 28 mai
dernier. Il ressort surtout du Dob, qui a connu la présence de deux ministres à
savoir Romuald Wadagni, ministre d’Etat de l’Economie et des Finances en charge
de la Coopération et Yvon Détchénou, ministre de la Justice et la Législation,
que la politique économique du gouvernement sur la période 2026-2028 visera la
consolidation des acquis du Programme d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026.
Chiffres positifs et rassurants
A
ce titre, l’Etat continuera à créer les conditions pour raffermir les bases de
la transformation structurelle de l’économie afin de maintenir la forte
croissance de l’économie observée au cours des cinq dernières années. A cet
effet, les actions d’augmentation des capacités de production, d’amélioration
de la productivité et de diversification de l’économie seront poursuivies. La
politique publique continuera également de mettre l’emphase sur le
développement du capital humain. La stratégie du gouvernement est de prendre en
charge la question du capital humain dès la naissance en mettant à disposition
des suppléments alimentaires au profit des femmes enceintes et des enfants
couvrant les 1000 premiers jours après la naissance, afin de renforcer les
capacités cognitives des enfants, futurs acteurs économiques et leurs
contributions futures à l’économie. Ce
programme qui a déjà commencé sera étendu en 2026 aux 77 communes au profit des
enfants de 6-23 mois, des femmes enceintes et allaitantes. Il est prévu aussi
une extension des interventions de nutrition aux enfants de 2-4 ans. En plus du
volet nutrition, les actions visant la qualité de l’éducation, la poursuite de
l’opérationnalisation de Sèmè-City, le renforcement et la modernisation du
plateau technique sanitaire seront poursuivies et renforcées.
Sur
le plan des finances publiques, l’Etat maintiendra un cadre financier assaini.
La rigueur sera maintenue dans la gestion des finances publiques. L’Etat
ouvrira assez tôt les discussions pour le renouvellement du programme
économique et financier avec le Fonds monétaire international (Fmi) afin de
rassurer les investisseurs. Par ailleurs, l’Etat continuera de maîtriser la
progression des dépenses de fonctionnement de l’administration publique et
l’emphase sur l’investissement en mettant un point d’attention sur leur
efficacité et leur efficience. Le cadrage macroéconomique à moyen terme
2026-2028 et le taux de croissance qui dépendrait de l’évolution de la
situation économique sur les plans national, sous-régional, régional et
international ont été également abordés. Ainsi, les prévisions macroéconomiques
sur la période 2026-2028 sont sujettes à des incertitudes qui pourraient
affecter leur réalisation. Les principaux risques évoqués concernent les
incertitudes sur l’économie mondiale liées à l’escalade des tarifs douaniers ;
le risque sécuritaire ; la réaction du monde des affaires aux périodes
électorales ; les aléas climatiques; les politiques économiques et de change du
Nigeria et l’évolution des conditions financières internationales.
En
ce qui concerne les perspectives financières, elles affichent un maintien de la
consolidation budgétaire. Les ressources totales des opérations budgétaires de
l’Etat devraient s’inscrire en hausse de 12,8 % en 2026 et 12,3 % en moyenne
annuelle sur la période 2026-2028, au regard du cadrage macroéconomique et de
la stratégie de gestion des finances publiques. Quant aux charges des
opérations budgétaires de l’Etat, elles afficheraient une progression de 11,2 %
en 2026 et de 11,3 % en moyenne annuelle sur la période 2026-2028.
Cap sera maintenu
Pour
la mobilisation des recettes, au plan organisationnel, les réformes porteront
sur la poursuite de la politique de renforcement du capital humain au niveau
des régies financières, l’extension de la digitalisation du paiement des
recettes et la consolidation de l’interconnexion des bases de données pour une
meilleure appréhension des contribuables. Quant aux réformes structurelles,
elles devraient consister à miser davantage sur l’appréhension/l’élargissement
de l’assiette fiscale et la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales. Les
perspectives financières des entreprises publiques, des collectivités locales,
de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), du Fonds national de
retraite du Bénin sur la période 2026-2028 et l’orientation de la stratégie
d’endettement ont été également débattues. Le point des audiences publiques
ouvertes au secteur privé, à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin
(Cci Bénin), aux Organisations de la société civile, à l’Association nationale
des communes du Bénin, au Conseil économique et social (Ces) et au citoyen a
été fait. Face à ces orientations budgétaires, les députés ont voulu savoir les
raisons qui justifient la faible consommation des crédits au niveau des
communes et les mesures prises pour y remédier ; le non reversement des impôts
locaux aux collectivités territoriales et le non reversement des Aspirants au
métier d'enseignant (Ame) en agents permanents de l'Etat. Les députés ont salué
les efforts du gouvernement qui permettent au Bénin d’enregistrer d’excellents
résultats et sans cesse croissants dans le secteur de l’économie depuis 2016.
Ils invitent l’Exécutif à maintenir le cap. Toutefois, l’honorable Nourénou
Atchadé, président du Groupe parlementaire Les Démocrates, dit s’inquiéter par
rapport à l’argent qui ne circulerait pas et la misère qui serait grandissante
au Bénin en dépit des résultats positifs notés.
Il
propose que des crédits soient accordés aux agriculteurs au taux subventionné
et que le Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) qui serait à
75
000 F Cfa en Côte d’Ivoire et 64 000 F Cfa au Sénégal soit porté de 52 000 à 60
000 F Cfa. Le député de l’Opposition informe que son Groupe parlementaire
initiera bientôt des propositions de loi dont le vote permettra d’assurer un
mieux-être à la population.
Romuald
Wadagni, ministre d’Etat de l’Economie et des Finances en charge de la
Coopération, a rassuré les députés. Le gouvernement fait de son mieux depuis
2016 pour améliorer les conditions de vie des Béninois. Selon lui, les choses
auraient été pires si le Bénin n’avait pas à sa tête un homme de vision et un
gouvernement qui a le sens d’anticipation. Les fruits de ces efforts
d’anticipation ont permis aux populations de ne pas acheter par exemple
l’essence à 2000 F Cfa le litre.
Romuald
Wadagni applaudi
Romuald
Wadagni rassure par ailleurs des réflexions et initiatives en cours au niveau
du palais de la Marina pour garantir une pension de retraite aux députés, même
pour celui qui a eu à faire un mandat. Romuald Wadagni ne trouve pas bon pour
l’image du pays que quelqu’un qui a été élu une fois député ne puisse pas payer
son loyer une fois qu’il quitte l’Assemblée nationale. Il laisse le chef de
l’Etat, préoccupé par la question, leur annoncer bientôt la primeur de la
mesure. Un tonnerre d’applaudissements a suivi cette information du ministre
d’Etat. L’annonce a sidéré les députés, toutes tendances confondues. La séance
plénière a pris ensuite acte du rapport sur le Dob mais avec quelques
recommandations au gouvernement. Les députés recommandent entre autres la
nécessité de centraliser les lignes budgétaires dédiées à la maîtrise de l'eau
pour en faire un projet ; la réorientation du budget vers l’interconnexion des
petits exploitants agricoles pour alimenter les cantines scolaires, la création
de nouvelles zones économiques spéciales en tenant compte des potentialités
géographiques du pays. Ils proposent également de veiller aux intérêts des
entreprises nationales en sous-traitance avec les mutinationales, sensibiliser
les Coopératives d’aménagement rural (Car) en vue de leur contribution au
budget des communes, renforcer le suivi-évaluation des politiques publiques,
réduire le coût des financements octroyés aux Pme et améliorer le programme des
cantines scolaires puis l’étendre aux écoles non bénéficiaires
...que Romuald Wadagni, ministre d'Etat, ministre de l'Economie et des Finances en charge de la Coopération, a présenté les grandes orientations du budget de l’Etat, gestion 2026 aux députés