La Nation Bénin...
A l’approche des élections générales de
2026, la Cour constitutionnelle a initié un séminaire de formation consacré au
contentieux électoral, qui a démarré ce lundi 6 octobre à Cotonou. Cette
rencontre de trois jours réunit les conseillers de la Cour, les assistants
juridiques et les cadres administratifs dans une dynamique de renforcement des
capacités et de préparation aux éventuels litiges électoraux.
A l’ouverture des travaux, Nicolas
Assogba, vice-président de la Cour constitutionnelle, a rappelé que «
l’élection est un jugement du peuple ; le contentieux électoral, la garantie
que ce jugement n’a pas été faussé ». Cette formule résume l’esprit du séminaire
organisé qui s’inscrit dans une démarche d’anticipation et de consolidation
institutionnelle. Il a donc souligné la portée de cette formation dans la
préparation des élections générales de 2026. Le vice-président de la Cour
constitutionnelle a insisté sur la responsabilité des acteurs de la justice
constitutionnelle à garantir la régularité, la transparence et la crédibilité
du processus électoral, conditions indispensables à la stabilité démocratique.
Cette initiative marque une étape importante dans la mise à niveau du personnel de la haute juridiction.
Il faut noter que Nicolas Assogba a mis
l’accent sur trois axes essentiels : approfondir la maîtrise du cadre
juridique, revisiter la jurisprudence et les principes directeurs, et renforcer
l’échange d’expériences en matière d’instruction et de traitement des recours.
C’est dire qu’il s’agit d’une démarche de prévention des difficultés
d’interprétation, de procédure et d’innovation susceptibles de se poser lors
des prochaines élections.
Les bases juridiques et pratiques
administratives revisitées
Rappelant que les élections constituent le moment de vérité du pacte républicain, Nicolas Assogba a insisté sur le fait que la qualité du traitement du contentieux électoral conditionne la paix sociale, la stabilité institutionnelle et la confiance du peuple envers sa justice. Romuald Irotori, Secrétaire général de la Cour, a mis en lumière la nécessité de renforcer la cohérence et la compétence du dispositif juridictionnel.
Deux communications majeures ont déjà
marqué la journée de ce lundi. La première, intitulée « Le contentieux
préélectoral : typologie, fondement et pratique », a été animée par Gilles
Badet, ancien secrétaire général de la Cour, enseignant-chercheur et spécialiste
du droit électoral. Elle a permis d’analyser les litiges liés à la phase
préélectorale, tout en identifiant les leviers juridiques et procéduraux pour
mieux les encadrer. La seconde communication, portant sur « Le fondement des
opérations électorales : typologie, fondements et pratique », également
conduite par Gilles Badet, a exploré les étapes du processus électoral, de
l’organisation du scrutin au dépouillement et à la transmission des résultats.
L’expert a détaillé les bases juridiques, les pratiques administratives et les
recommandations visant à prévenir les irrégularités.
Les travaux se poursuivent ce mardi avec
d’autres interventions destinées à consolider les acquis et à perfectionner la
préparation institutionnelle de la Cour constitutionnelle face aux défis du
contentieux électoral de 2026.
Cour constitutionnelle