La Nation Bénin...
Evénement
stratégique de haut niveau, la Conférence internationale sur la nutrition, qui
s’est déroulée à Cotonou, samedi 27 septembre, a connu la participation d’éminentes
personnalités aussi bien nationales qu’internationales et a débouché sur la
déclaration de Cotonou. Cette initiative
inédite positionne le pays à l’avant-garde des politiques publiques en matière
de nutrition en Afrique de l’Ouest.
«
Investir dans la nutrition : un choix stratégique pour la santé et le
développement durable des générations ». C’est le thème autour duquel les
participants ont échangé lors de la Conférence internationale sur la nutrition,
samedi 27 septembre à Cotonou. Venus de plusieurs horizons, les experts ont
débattu de sujets intéressants comme les Solutions appliquées pour la lutte
contre la malnutrition : retour d'expériences sur des initiatives réussies,
Fardeau intergénérationnel de la malnutrition, etc. Les solutions locales pour
une nutrition durable ont été également évoquées à travers plusieurs panels sur
des thématiques comme « Jeunes et innovations nutritionnelles », « Climat et
Nutrition durable » et « Collectivités et cantines scolaires : nourrir
intelligemment nos enfants ». Ce faisant, le Bénin inscrit son nom en lettres
d’or dans les annales de la lutte contre la malnutrition dans le monde.
En
effet, à l’heure où la malnutrition infantile reste un fléau majeur sur le
continent africain, cette conférence a rassemblé des leaders internationaux,
des experts en nutrition, des partenaires techniques et financiers, dans le but
de réfléchir collectivement aux solutions innovantes et aux investissements
stratégiques nécessaires pour inverser durablement la tendance.
Pilotée
par l’Agence nationale de l’alimentation et de la nutrition (Anan),
l’organisation de cette conférence marque un nouvel élan politique en faveur
d’une hausse significative et stratégique des investissements dans la
nutrition. Une dynamique qui s’inscrit pleinement dans la Politique Nationale
d’Alimentation et de Nutrition 2024–2033, orientée vers le développement humain
durable et le renforcement du capital humain.
Ce
programme s’inscrit pleinement dans la Politique nationale d’alimentation et de
nutrition 2024–2033, articulée autour d’un développement humain durable et du
renforcement du capital humain. Notre pays s’est forgé, au fil de ses plans
d’action successifs, une solide réputation d’innovation : dès 2021, le Bénin a
été le premier pays d’Afrique à émettre un Eurobond afin de financer des
projets sociaux à haut impact, dont la nutrition maternelle et infantile.
Malgré
un contexte mondial incertain marqué par la pandémie, les effets sur les
chaînes d’approvisionnement, la hausse du coût de la vie, l’insécurité dans le
Sahel et l’impact du changement climatique sur l’agriculture, le gouvernement a
maintenu le cap d’une croissance inclusive et augmenté les investissements dans
les secteurs sociaux. Cette stabilité a permis d’amplifier la lutte contre la
malnutrition infantile et de déployer des innovations majeures, telles que le
Programme national d’alimentation scolaire intégré, aujourd’hui modèle en
Afrique de l’Ouest.
Encourageant
Porté
par le gouvernement, avec le soutien de partenaires techniques et financiers,
le programme doit permettre de renforcer les performances du système de santé,
de promouvoir la continuité des soins de la communauté jusqu’aux structures
sanitaires, et d’optimiser les pratiques alimentaires pour la mère et l’enfant
dès la conception jusqu’à l’âge de deux ans.
C’est
ce pari, pour chaque enfant et pour le pays, que fait le gouvernement en
s’engageant dans ce programme, dont le coût global est estimé à environ 200
milliards de F Cfa. L’initiative s’inscrit dans l’engagement du Bénin en faveur
des Objectifs de développement durable (Odd), notamment l’Odd 2 qui vise à
éliminer la faim et toutes les formes de malnutrition d’ici à 2030, et l’Odd 3
relatif à la promotion de la bonne santé et du bien-être pour tous.
Les premiers résultats sont déjà visibles et encourageants. Dans les zones d’intervention, plus de 530 000 nouvelles mères ont été sensibilisées à l’allaitement maternel exclusif, atteignant plus de 80 % de l’objectif national prévu pour 2025. Plus de 618 000 mères pratiquent désormais une alimentation diversifiée pour leurs enfants, soit un taux de performance de plus de 95 %. Plus de 670 000 femmes enceintes ont amélioré leurs pratiques nutritionnelles et l’utilisation des services prénataux intégrant la supplémentation en fer et acide folique. Le taux d’allaitement exclusif dans les départements concernés a progressé de 51 % en 2018 à plus de 71 % en 2023, et la couverture de la prise en charge de la malnutrition aiguë a dépassé 65 %. Ces progrès reflètent l’engagement collectif et l’efficacité des approches innovantes adoptées par notre pays.