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Un parcours du combattant pour s’offrir un ticket

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Difficile d’avoir le précieux sésame dans la main Difficile d’avoir le précieux sésame dans la main

A Abidjan où la Coupe d’Afrique des nations 2023 se déroule, il n’est pas facile pour les supporters d’avoir les billets d'entrée au stade. En dépit du nombre élevé des points de vente dans la ville et de la possibilité de s’offrir les tickets en ligne, se procurer le précieux sésame se révèle un véritable parcours du combattant.

Par   Christian HOUNONGBE, le 08 févr. 2024 à 07h14 Durée 3 min.
#Un parcours #combattant pour s’offrir un ticket

Mardi 6 février 2024. Mairie d’Anyama, une ville située à 10 km au nord d'Abidjan. Depuis 4h du matin, adultes et jeunes ont envahi les guichets de ce point de vente pour se procurer les billets pour les matches des demi-finales. « Je suis ici depuis 4h mais je n’ai pas encore eu de ticket », déplore Oumarou Traoré, informaticien.  Massivement mobilisés pour s’offrir le précieux sésame, des supporters se rendent à l’évidence que l’argent, la volonté de soutenir son équipe et le patriotisme ne suffisent plus pour avoir un ticket pour se rendre au stade. « Je ne comprends pas ce qu’il se passe depuis le début de la compétition. C’est difficile chaque fois d’avoir un ticket pour aller soutenir les Eléphants », s’offusque Olivier Kouassi, enseignant qui compte profiter de la trêve offerte par le gouvernement ivoirien le jour de match des Eléphants pour aller au stade. «Les jours de matchs sont chômés pour nous les enseignants. Voilà qu’on ne nous facilite pas l’accès au stade », s’indigne-t-il. Pour lui, le gouvernement aurait pu mettre un dispositif en place pour permettre aux enseignants d’avoir les tickets dans leurs établissements.  « Notre équipe a besoin du douzième homme à cette étape décisive de la compétition mais nous sommes malheureusement nombreux à être confrontés au problème de billet », fait remarquer Yanick Ouatara, ancien athlète dans la commune du Plateau qui a parcouru monts et vallées sans pouvoir entrer au stade. Rencontré à une heure de la fermeture du poste de vente de billets de l’Agence de la Poste Postel 2001, il n’a pas caché son amertume. « Ce point de vente n’a pas ouvert à 7h 30 comme prévu mais s’apprête déjà à fermer », a-t-il indiqué.

Impossible d’avoir le ticket en ligne

Après des allers-retours sans suite, les supporters présents dans les locaux de cette agence postale qui compte parmi les 52 points de vente physique du ticket se sont résolus à rejoindre leurs maisons. « Nous sommes ici depuis 4h30. Mais lorsque le responsable des lieux est arrivé, il nous a dit que la plateforme ne passait pas et que nous devions patienter », fait savoir Rose Coulibally, restauratrice, très déçue de l’indisponibilité du billet. Comme elle, plusieurs supporters se maqnuent pas d’indexer les «marchés noirs » qui continuent d’alimenter leurs circuits, malgré les assurances données par la Confédération africaine de football (Caf) et le Comité d’organisation de la Can (Cocan) dans un communiqué conjoint. « Même la plateforme http://tickets.cafonline.com/AFcon mise en place par la Caf et le Cocan ne fonctionnent pas », dénonce Sylvain Kouassi, journaliste, qui ne comprend pas pourquoi ce site de vente de ticket en ligne ne marche pas. « Le dispositif n’est pas fonctionnel. Quand on fait un tour dessus, il laisse la mention : aucun évènement trouvé avec votre recherche », a-t-il fait remarquer invitant la Caf et le Cocan à faire le nécessaire avant la finale prévue pour dimanche 11 février prochain.