La Nation Bénin...
Avec des surprises, des
buts et des faits de jeu jusqu’à l’étape des demi-finales, la 34e édition de la
Coupe d’Afrique des Nations aura marqué les esprits. Avant les demi-finales,
les experts de la Commission technique de la Confédération africaine de Football
(Caf) apprécient.
Joseph Antoine Bell,
consultant et ancien gardien de but du Cameroun: « Nos gardiens peuvent
rivaliser avec les meilleurs…. »
« On a cru qu’on pouvait
mépriser le gardien de but. Le gardien de but est le premier joueur auquel
pense un entraîneur. Avec ce tournoi, on peut affirmer que nos gardiens de but
peuvent aujourd’hui rivaliser avec les meilleurs gardiens du monde entier. Un
travail spécifique est fait à tous les niveaux pour implémenter la tactique de
jeu. Les gardiens sont en plénitude de leurs moyens à cette compétition. Ils
sont le prolongement de l’entraîneur sur le terrain. Car, dans chacun de nos
pays il y a du travail spécifique qui se fait. Depuis 93 que la Fifa a organisé
une task-force pour mettre le gardien en avant, il y a un cours spécifique pour
les encadreurs des gardiens de but de manière que le poste reste au premier
rang. Cette compétition est vraiment le sommet, nos gardiens sont dans la
plénitude de leurs moyens ».
Clémentine Touré,
entraineur et experte technique de la Caf : « Toutes les rencontres ont été
alléchantes »
Au regard du bilan, des
chiffres, des aspects techniques du tournoi, je voudrais de façon particulière
surnommer cette Coupe d’Afrique la Can des surprises. Tous les pays qu’on
s’attendait à voir au stade des quarts de finale ou demi-finales sont déjà éliminés.
Mais il y a eu de très beaux matchs, toutes les rencontres ont été alléchantes,
on ne savait pas d’avance qui pouvait gagner. Le système de jeu le plus utilisé
par les entraîneurs est le 4-3-3. Un système flexible qui permet aux sélections
de bien jouer. Tout est à l’actif de la Caf qui a innové en passant de 16 à 24
équipes. Cela a été une réussite et je souhaite bonne chance aux équipes encore
en compétition.
Hérita Illunga, membre du
groupe d’étude technique de la Caf « Sur plusieurs aspects, cette Can est la
meilleure »
On vit une compétition
exceptionnelle en Côte d’Ivoire. Le gap entre les équipes est en train de se
réduire. Il y a dans le coaching, un réel impact, des équipes plus
disciplinées, plus consistantes dans leurs plans de jeu. Ce qui faisait défaut
par le passé. Les staffs techniques utilisent les outils pour analyser les
performances des joueurs. Sur plusieurs aspects, cette Can est la meilleure. Le
gap entre les grandes et petites équipes se réduit depuis quelques
compétitions. Les équipes sont beaucoup plus disciplinées. Une de nos
préoccupations à ce tournoi était le climat et la température. Nous avons des
idées claires pour apprécier cela. Si la température passe à 28 degrés, nous
avons une pause de rafraîchissement. Dans les conditions extrêmes, nous pouvons
avoir deux pauses par mi-temps. La pause de rafraîchissement dure deux minutes
et permet aux entraîneurs de parler avec leurs joueurs.
Raul Chipenda, président
de la Commission technique de la Caf «Les joueurs n’ont pas peur de se battre»
Cette compétition est la
meilleure Can de tous les temps en raison des résultats, des surprises et des
buts qui sont marqués dans les dernières minutes. Les joueurs n’ont pas peur de
se battre jusqu’à la dernière minute. Les coaches jouent un rôle important.
L’équipe technique travaille tous les jours, avec des outils pour donner les
éléments au département technique. En témoignent les observations ci-après.
Primo, au stade des quarts de finale, les huit équipes de la dernière édition
n’ont pas pu se qualifier. Secundo, 60 % des joueurs viennent de l’Europe,
seulement 20 % jouent en Afrique. Tertio, la moyenne d’âge est 28 ans et les
plus jeunes se retrouvent dans les équipes de la Côte d’Ivoire et de la Gambie.
Parole aux experts de la Can 2023