La Nation Bénin...
L’enceinte austère de la maison d’arrêt de Cotonou a
abrité hier lundi 7 juillet, le lancement officiel de la cinquième édition du
programme national dénommé « Organisation des loisirs dans tous les centres de
détention ». Détenus, encadreurs et officiels ont partagé un moment de
communion autour d’un objectif commun à travers l’humanisation des conditions
de détention.
Portée par le ministère des Sports à travers la direction de la Jeunesse, des loisirs et de la vie associative (Djlva), en étroite collaboration avec l’Agence pénitentiaire du Bénin (Apb), l’organisation des loisirs dans tous les centres de détention vise à faire des loisirs un levier de bien-être, de réinsertion et de pacification de la vie carcérale. Jeux de société, activités ludiques et sportives notamment le scrabble, le ludo, les jeux de dame, le domino ou encore les jeux de cartes sont autant d’outils de diverstissement offerts aux pensionnaires des établissements pénitentiaires du pays.
Dans son mot d’ouverture, Gaston Codjo Totohou, directeur par intérim de la maison d’arrêt de Cotonou, a salué « une initiative salutaire qui renforce les moyens de réhabilitation des pensionnaires » en leur permettant de « réduire le stress carcéral et développer l’estime de soi ». Roc Sossoukpè, représentant du directeur général de l’Apb, a rappelé que « la privation de liberté ne saurait signifier privation d’humanité », mettant en lumière la nécessité de préparer les détenus à leur retour à la vie sociale. Il a insisté sur l’apport de ces activités dans la responsabilisation et la réinsertion des personnes incarcérées.
Au nom du ministre des Sports, Judicaël Olouchègoun Biaou a souligné la volonté gouvernementale d'étendre cette initiative à l’ensemble des 11 centres de détention du Bénin. Il a également annoncé que du matériel ludique serait laissé sur place pour permettre aux détenus de continuer à pratiquer les activités, même hors du cadre officiel. Emu, le représentant des détenus a conclu la cérémonie par des mots pleins de gratitude. « Ces loisirs redonnent un peu de couleur à nos journées et réveillent notre humanité », a-t-il déclaré. En offrant aux personnes privées de liberté des instants de loisirs, de joie et de cohésion, le Bénin fait un pas de plus vers une détention plus humaine et une société plus inclusive.
La privation de liberté ne saurait signifier privation d’humanité