La Nation Bénin...
Docteur en droit public, Mohamed Bawa Cissé est le premier vice-président de la Fédération béninoise de volleyball (Fbvb). Chargé de mission auprès du préfet de l’Atacora, il combine un engagement administratif, sportif et social, qui lui permet de servir sa région et son pays dans différents domaines. Dans cette interview, le numéro 2 de la Fbvb revient sur son rôle au sein de l’instance et tire des leçons de ses expériences sportives. Il n’a pas manqué de donner quelques conseils aux jeunes sportifs béninois.
La Nation : Monsieur le 1er vice-président de la Fbvb. Pouvez-vous nous parler de votre parcours sportif ?
Mohamed Bawa Cissé : Je suis né à Kouandé et j’ai débuté avec le football avant de me consacrer au volleyball sous la tutelle de mon premier entraîneur, Naïmi Boukoali. Dès mon adolescence, j’ai participé à de nombreux championnats scolaires que nous avons remportés, tant au niveau départemental que national. Après mon baccalauréat en 2003, j’ai fondé l’UP volleyball club, l’équipe universitaire de Parakou. J’en ai été capitaine et joueur, puis entraîneur. En 2023, nous avons célébré 20 ans d’existence de cette équipe. En parallèle, j’ai obtenu le diplôme à Natitingou pour consolider mes compétences de coach. Au cours de ma carrière, j’ai remporté deux fois le championnat national et été vice-champion des Jeux universitaires en 2012 à Lagos. J’ai également exercé des responsabilités administratives notamment président de la Ligue régionale de volleyball, formateur d’équipes scolaires et universitaires, et coordonnateur de clubs dans le département. Ces expériences m’ont permis de renforcer la confiance dans le milieu sportif et de développer le volleyball de façon durable. Mais il faut dire qu’après l’université de Parakou, j’ai été Conseiller technique auprès de plusieurs ministres avant de devenir enseignant à l’Université d’Abomey-Calavi, à l’Université de Parakou et dans quelques établissements privés. Depuis 2021, je suis chargé de mission auprès du préfet de l’Atacora.
Alors, quel est votre rôle au sein de la famille du volleyball béninois ?
En tant que premier vice-président, je suis la deuxième personnalité de la Fédération. A ce titre, je représente le président lors de ses absences et participe aux instances officielles conformément aux statuts. Mes responsabilités principales se déclinent en trois missions notamment la supervision des équipes nationales, tant en volleyball indoor qu’en beach volley; le suivi du bon fonctionnement de la direction technique nationale; et enfin, la coordination des commissions établies par le comité exécutif pour assurer la régularité et la performance de nos activités.
Comment conciliez-vous vos responsabilités sportives, professionnelles et politiques?
C’est essentiellement une question d’organisation. Je suis coordonnateur du Bloc républicain de la commune de Kouandé et membre du bureau politique depuis 15 ans. Mon travail exige de gérer quotidiennement de multiples responsabilités : cours, corrections, engagements sportifs et politiques. J’ai structuré ma journée autour de quatre axes principaux : le sport, l’enseignement, l’engagement politique et la famille. Cette discipline rigoureuse me permet de répondre efficacement à toutes mes obligations.
La politique joue-t-elle un rôle dans le développement du sport ?
Absolument. La politique finance et soutient le sport via le ministère. Elle facilite aussi l’ouverture de portes parfois difficiles à franchir. Nos responsabilités politiques nous permettent d’intervenir dans des jeux de couloirs pour promouvoir et sécuriser les ressources nécessaires au développement du volleyball. Bien utilisée, elle devient un outil complémentaire au service du sport.
Quelles leçons tirez-vous de votre expérience dans ce sport?
Mon parcours m’a beaucoup appris. Avant d’accéder à ce poste, j’ai présidé la Ligue régionale du Borgou-Alibori pendant quatre ans et exercé comme responsable d’organisation au sein du bureau. Depuis 2018, en tant que premier vice-président, j’ai travaillé aux côtés du président El Hadj Sourakatou Ali Yaro. J’ai appris à gérer les hommes et le stress, à naviguer dans les moments critiques et à valoriser notre discipline. Nous avons cherché, partout où nous sommes passés, à redynamiser, révéler et promouvoir le volleyball béninois, tant au plan local que régional.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes et plus particulièrement aux jeunes sportifs ?
La première qualité que j’essaie de transmettre est la volonté. Il faut être déterminé et disponible. Le sport m’a appris le sens du service, l’esprit de dépassement et la nécessité d’avoir des objectifs clairs et précis. Pour réussir, il faut se fixer des priorités, travailler avec rigueur et persévérer. Ces principes sont applicables dans la vie personnelle, professionnelle et sportive. Alors, j’encourage les jeunes sportifs à travailler avec rigueur, à rester concentrés sur leurs objectifs et à persévérer malgré les obstacles. Le sport enseigne la discipline, le dépassement de soi et le sens du service. C’est en combinant détermination, organisation et engagement que l’on peut espérer réaliser de grandes choses, tant sur le plan personnel que collectif.
Votre mot de la fin, monsieur le premier vice-président de la Fbvb.
Chaque action, qu’elle soit sportive, professionnelle ou politique, doit être guidée par l’éthique et le sens du service. Servir les autres est la valeur centrale qui m’anime et qui a façonné mon parcours. Le volleyball est plus qu’un sport pour moi. C’est un moyen de construire, d’éduquer et d’inspirer.
Mohamed Bawa Cissé, premier vice-président de la Fédération béninoise de volleyball