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Emerse Fae, sélectionneur de la Côte d’Ivoire: « Le message était clair : battez-vous jusqu’à la dernière minute »

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Emerse Fae, sélectionneur de  la Côte d’Ivoire Emerse Fae, sélectionneur de la Côte d’Ivoire

Passé par toutes les émotions lors du match Côte d’Ivoire-Mali comptant pour les quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2023, le sélectionneur Emerse Fae est optimiste pour la suite de la compétition. Dans cette interview, il débriefe cette rencontre et se projette sur l’avenir de son équipe qui affronte la République démocratique du Congo, mercredi 7 février prochain au stade Félix Houphouët Boigny d’Abidjan.

Par   Christian HOUNONGBE (envoyé spécial en Côte d’Ivoire), le 05 févr. 2024 à 04h37 Durée 4 min.
#Emerse Fae, sélectionneur de la Côte d’Ivoire
Vous sortez d’un match difficile contre le Mali. Quel est votre ressenti après cette victoire ?

Nous sommes très heureux après cette victoire. Nous sommes soulagés parce que c’était très dur avec cette équipe malienne qui nous a posé beaucoup de problèmes tout au long de la rencontre. Nous avons mis les moyens pour les empêcher de faire leur jeu en milieu de terrain où ils étaient forts. Il y a eu ensuite le carton rouge mais nous n’avons rien laissé. On a essayé de mettre un plan en place. On n’est pas passé loin de l’élimination mais nous nous sommes battus jusqu’au bout et cela a payé dans les arrêts de jeu. 

Les joueurs ont fait preuve d’un mental fort. D’où avez-vous puisé cette force de vaincre qui constitue désormais une de vos qualités ? 

Quand vous regardez le scénario du match vous vous dites qu’on a été cherché la victoire par le mental. Mais, quand on gagne à 10 contre 11 après avoir été dominé du début jusqu’à la fin, il faut dire qu’on a été tactiquement présent. Les Maliens ont fait un match super tactique mais on a été capable de les empêcher d’évoluer. On a su fermer les couloirs. Tactiquement, on a fait un gros match. 

Après plusieurs difficultés, vous parvenez toujours à vous en sortir. Pensez-vous continuer ainsi jusqu’au sacre final ? 

Bien sûr. Ce sont des signes positifs qui nous donnent beaucoup d’espoir. Mais, je préférerais ne pas vivre tout le temps avec du suspense et maitriser l’adversaire au début. Contre le Sénégal et le Mali, on a eu la chance de revenir dans les derniers instants mais il ne faut pas espérer toujours réussir de cette manière. Il faut qu’on revoie nos entames de match que de subir et à être chaque fois là à se rechercher et faire des efforts et revenir aux derniers moments. 

Vous avez fait deux changements qui ont payé. Comment expliquez-vous les soucis de votre équipe en première mi-temps ?

En première mi-temps, j’ai opté pour le bloc compact en demandant à mes joueurs de refermer les lignes et passages pour empêcher leur milieu en losange de fonctionner. On s’est retrouvé très bas dans ce scénario, ce qui a fait qu’on a subi. 


La Côte d’Ivoire est enfin dans le dernier carré. Quels sentiments vous animent après deux semaines de job ?

Il faut être honnête. On a eu plus de réussite face au Sénégal qu’au Mali. J’ai eu toutes les émotions dans ma tête car je ne savais plus où j’étais. J’ai dit aux joueurs qu’on était mort et ressuscité par le Maroc ; donc on n’a plus rien à perdre. Le message était clair: battez-vous jusqu’à la dernière minute. 

Vous avez désormais la tête dans les étoiles mais il faut se projeter pour la demi-finale contre la République démocratique du Congo. Qu’entendez-vous faire pour franchir ce cap ? 

Nous savons qu’une fois en demi-finale, on s’attend à jouer contre des équipes de qualité. La Rdc est une équipe qui travaille bien. Sincèrement, je vais travailler pour ce match à partir de demain. On va rentrer à l’hôtel, récupérer pendant deux jours et préparer le prochain match. Le match contre le Congo sera différent. Tous les matchs ne se ressemblent pas. C’est une équipe différente du Mali et du Sénégal ; on va donc se préparer pour la demi-finale. C’est une place pour la finale qui va se jouer. On va une fois encore tout donner pour ne pas avoir des regrets. 

Vous venez de perdre deux joueurs sur le champ de bataille: Odilon Kossonou et Oumar Diakité. La demi-finale sera sans ces deux joueurs. Comment allez-vous vous y prendre ? 

Ce sont deux grosses pertes mais après tout, il y a 27 joueurs. On a fait deux prolongations en cinq jours donc je me dis que le groupe est capable de beaucoup de choses. Avec le staff technique, on va analyser et préparer le match contre les Congolais. On va jouer et on va leur poser des problèmes. On a d’autres armes pour passer.