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Daniel Amokachi, ancien international du Nigeria: « Si je n’avais pas été à l’école, je me serais perdu »

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L’ancien international nigérian Daniel Amokachi engagé pour  l’éducation des athlètes L’ancien international nigérian Daniel Amokachi engagé pour l’éducation des athlètes

Ambassadeur de la Caf dans le cadre du programme « Kick and Learn », la légende du football nigérian Daniel Amokachi pense que la pratique sportive et l’éducation doivent aller de pair. Avant d’apprécier le niveau technique de la Can 2023 et le parcours des Super Eagles du Nigeria, le natif de l'État de Kaduna s’appuie sur son expérience personnelle pour exhorter les jeunes athlètes à s’adonner non seulement au football mais aussi aux études.

Par   Christian HOUNONGBE, le 08 févr. 2024 à 07h20 Durée 3 min.
#Daniel Amokachi #ancien international du Nigeria

En tant qu’ancien professionnel qui a joué au football au haut niveau, qu’est-ce qui justifie votre intérêt pour l’éducation des athlètes?

Je pense que l’éducation est une bonne chose. C'est l'important de faire ses études afin de s’en servir au soir de sa carrière. Si je n’avais pas été à l’école, bénéficié de certaines formations avant la fin de ma carrière, je me serais perdu. 

Vous avez raccroché depuis quelques années. Comment votre reconversion  s’est-elle passée?

J’ai fini ma carrière professionnelle à l’âge de 27 ans alors que je n’avais pas prévu de finir sitôt. Mais, comme j’avais fait mes études au Government College de Kaduna, les cours de droit au Texas aux États-Unis et d’autres formations d’entraineur, je me suis vite reconverti. Grâce à mon éducation, je peux participer aux groupes d'études techniques de la Fifa et de la Caf, travailler dans les médias et la radiodiffusion, ce qui montre la valeur qu'offre l'éducation

Quels conseils avez-vous à donner aux jeunes athlètes ?

Au regard de mon expérience personnelle, j’exhorte les jeunes athlètes à s’adonner non seulement au football mais aussi à leurs études, car l’éducation est une bonne chose. Je ne suis pas le seul modèle de sports-étude aujourd’hui au Nigeria. J’ai rejoint bien d’autres anciens joueurs comme Segun Odegbami, le juge Adokiye Amiesimaka, Sunday Oliseh et Seyi Olofinjana qui ont prouvé qu’il est important d’associer le football et les études.

Vous avez été champion d’Afrique en 1994. Comment trouvez-vous le niveau de la Can Côte d’Ivoire 2023 ?

Je pense que le football africain évolue. Je me réjouis du niveau technique de toutes les sélections. La Coupe d’Afrique des nations se déroule bien. Les stades sont de classe mondiale. L'hospitalité du peuple ivoirien est excellente. Si quelqu’un n’aime pas ce qu’il se passe ici, alors il ne connait pas le football. Je salue le peuple ivoirien pour sa mobilisation et son hospitalité et la Confédération africaine de football pour ce qu’il fait pour le développement du football africain.  

Comment trouvez-vous le parcours  des Super Eagles à cette Can ?

La façon dont nous l’avons gagné en 2013 est similaire à ce qu’il se passe actuellement. Je pense que l’équipe progresse en force match après match, et 2023 est similaire à 2013. Le premier match n’était pas bon, le deuxième match s’est amélioré, le troisième toujours fragile mais dès le quatrième match, on constate que le Nigeria commence par prendre de forme.

Je pense qu'en 2013 nous avions des qualités individuelles comme Sunday Mba, ce qui est parfois nécessaire dans une telle compétition. Nous avions eu Emenike, et maintenant nous avons Moses, donc la force initiale est similaire. A l'arrière, nous avions le grand homme, Joseph Yobo et maintenant nous avons Ekong qui fait preuve de leadership derrière. 

Le Nigeria affronte l’équipe d’Afrique du Sud en demi-finale. Dites-nous un mot sur ce duel anglophone.

Je suis un grand fan d’une équipe sud-africaine constituée de joueurs locaux. Il faut donner du crédit à la Fédération sud-africaine de football qui a montré que son championnat se porte bien et c'est pour cela que nous voyons un football de qualité. C'est le seul pays qui a une philosophie bien connue, alors bravo à l'Afrique du Sud. Ils ont également un bon entraîneur en la personne d'Hugo Broos. J'étais un de ses poulains au Club de Bruges où j'ai marqué mon premier but en Uefa Champions League.

Quand vous regardez l’équipe nigériane, nous avons le potentiel et pouvons dominer le football africain si nous gardons l’esprit clair. L'Afrique du Sud a un bon style de football et garde bien la balle. J'adore leur numéro 10, Percy Tau. Donc il y a beaucoup de choses à regarder et je pense que ce sera un bon match. L’équipe qui en veut le plus sortira vainqueur.