La Nation Bénin...
Ambassadeur de la Caf dans
le cadre du programme « Kick and Learn », la légende du football nigérian
Daniel Amokachi pense que la pratique sportive et l’éducation doivent aller de
pair. Avant d’apprécier le niveau technique de la Can 2023 et le parcours des
Super Eagles du Nigeria, le natif de l'État de Kaduna s’appuie sur son
expérience personnelle pour exhorter les jeunes athlètes à s’adonner non
seulement au football mais aussi aux études.
En tant qu’ancien
professionnel qui a joué au football au haut niveau, qu’est-ce qui justifie
votre intérêt pour l’éducation des athlètes?
Je pense que l’éducation
est une bonne chose. C'est l'important de faire ses études afin de s’en servir
au soir de sa carrière. Si je n’avais pas été à l’école, bénéficié de certaines
formations avant la fin de ma carrière, je me serais perdu.
Vous avez raccroché depuis
quelques années. Comment votre reconversion
s’est-elle passée?
Quels conseils avez-vous à
donner aux jeunes athlètes ?
Au regard de mon
expérience personnelle, j’exhorte les jeunes athlètes à s’adonner non seulement
au football mais aussi à leurs études, car l’éducation est une bonne chose. Je
ne suis pas le seul modèle de sports-étude aujourd’hui au Nigeria. J’ai rejoint
bien d’autres anciens joueurs comme Segun Odegbami, le juge Adokiye Amiesimaka,
Sunday Oliseh et Seyi Olofinjana qui ont prouvé qu’il est important d’associer
le football et les études.
Vous avez été champion
d’Afrique en 1994. Comment trouvez-vous le niveau de la Can Côte d’Ivoire 2023
?
Je pense que le football
africain évolue. Je me réjouis du niveau technique de toutes les sélections. La
Coupe d’Afrique des nations se déroule bien. Les stades sont de classe
mondiale. L'hospitalité du peuple ivoirien est excellente. Si quelqu’un n’aime
pas ce qu’il se passe ici, alors il ne connait pas le football. Je salue le
peuple ivoirien pour sa mobilisation et son hospitalité et la Confédération
africaine de football pour ce qu’il fait pour le développement du football
africain.
Comment trouvez-vous le
parcours des Super Eagles à cette Can ?
La façon dont nous l’avons
gagné en 2013 est similaire à ce qu’il se passe actuellement. Je pense que
l’équipe progresse en force match après match, et 2023 est similaire à 2013. Le
premier match n’était pas bon, le deuxième match s’est amélioré, le troisième
toujours fragile mais dès le quatrième match, on constate que le Nigeria
commence par prendre de forme.
Je pense qu'en 2013 nous
avions des qualités individuelles comme Sunday Mba, ce qui est parfois
nécessaire dans une telle compétition. Nous avions eu Emenike, et maintenant
nous avons Moses, donc la force initiale est similaire. A l'arrière, nous
avions le grand homme, Joseph Yobo et maintenant nous avons Ekong qui fait
preuve de leadership derrière.
Le Nigeria affronte
l’équipe d’Afrique du Sud en demi-finale. Dites-nous un mot sur ce duel
anglophone.
Je suis un grand fan d’une
équipe sud-africaine constituée de joueurs locaux. Il faut donner du crédit à
la Fédération sud-africaine de football qui a montré que son championnat se
porte bien et c'est pour cela que nous voyons un football de qualité. C'est le
seul pays qui a une philosophie bien connue, alors bravo à l'Afrique du Sud.
Ils ont également un bon entraîneur en la personne d'Hugo Broos. J'étais un de
ses poulains au Club de Bruges où j'ai marqué mon premier but en Uefa Champions
League.
Quand vous regardez
l’équipe nigériane, nous avons le potentiel et pouvons dominer le football
africain si nous gardons l’esprit clair. L'Afrique du Sud a un bon style de
football et garde bien la balle. J'adore leur numéro 10, Percy Tau. Donc il y a
beaucoup de choses à regarder et je pense que ce sera un bon match. L’équipe
qui en veut le plus sortira vainqueur.
L’ancien international nigérian Daniel Amokachi engagé pour l’éducation des athlètes