La Nation Bénin...
Du 23 au 24 août, la capitale béninoise a vécu au rythme
du wushu, art martial chinois qui conjugue rigueur, puissance et esthétique. Le
Championnat national 2025, organisé à Porto-Novo, a réuni l’élite nationale
autour des deux pôles phares de la discipline, le Sanda, combat libre empreint
de fougue, et le Taolu, démonstrations techniques où s’exprime toute la grâce
martiale.
Sous les acclamations d’un public chaleureux, les
athlètes juniors et seniors se sont affrontés, du 23 au 24 août, à l’occasion
du Championnat national de wushu 2025, dans des duels émouvants, révélant
l’émergence de nouveaux talents et confirmant la valeur des pratiquants déjà
prêts pour les compétitions à l’international. Chez les dames, la catégorie des
45-50 kg seniors a été dominée par Marie-Florinda Nougbodo, du club Shaolin Si
San Couan. Derrière elle, Houfidath Adekoun et Expérance Jossou ont complété le
podium. Dans l’arène masculine, les juniors Samson Gangbo et Casiose Dako se
sont illustrés, tandis que, chez les seniors, Aubin Sagbo et Borel Abandé ont
imposé leur maîtrise. A noter également la performance de Léon Houndémikon,
victorieux dans la catégorie des 55-60 kg, devançant Romuald Adjakossa et
Ferdinand Salanon. Mais le spectacle n’a pas seulement jailli du tatami. Dans
le registre raffiné du Taolu, la grâce de Florinda Nougbodo en Jian Shu a
séduit plus d’un, consacrant son statut de révélation. Chez les hommes, Eric Boco,
Angelo Agodindh et Igor Jean Djessouho ont chacun brillé dans leurs spécialités
respectives, alliant discipline et technicité. Parmi les athlètes, Diane Esther
Koudjèga a aussi marqué les esprits. « Tout s’est bien passé. J’ai décroché
deux médailles d’or et je suis très contente. Pour moi, participer à ce
championnat est essentiel, car il me permet d’évaluer le travail, surtout dans
le maniement à main nue, qui constitue ma véritable force », a-t-elle confié.
Sur une note de satisfaction
La Fédération béninoise de wushu (Fbw), par la voix de son trésorier général David Ataï Guédégbé, s’est dite particulièrement satisfaite. «Je peux affirmer sans me tromper qu’il y a de la satisfaction, tant sur le plan organisationnel que technique. Nous avons assisté à l’émergence de nouveaux talents venus de toutes les régions du pays. C’est la preuve que le wushu prend véritablement son envol au Bénin », a-t-il déclaré, exprimant sa gratitude envers les autorités et le grand maître Patrice Komena, président de la Fbw qui a mis les moyens pour l’atteinte des objectifs de l’instance. Le ministère des Sports, représenté par Géraldine Assah, n’a pas manqué de souligner l’importance de cette dynamique et a apprécié le spectacle. « Les enfants sont vraiment motivés, et leurs prestations de grande qualité témoignent du sérieux du travail abattu. Notre présence vise à encourager la fédération et à inciter ces jeunes à s’illustrer demain sur la scène internationale », fait-elle savoir. Entre fougue des combats et raffinement des démonstrations, ce rendez-vous de Porto-Novo consacre la vitalité d’une discipline en plein essor. Plus qu’un simple championnat, l’événement a révélé des promesses pour l’avenir et ouvert de nouvelles perspectives, hissant le Bénin parmi les nations phares du wushu mondial.
La Fédération béninoise de wushu mise désormais sur les plus jeunes