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Business à la Can 2023; Des vendeurs de maillots, la peur au ventre

Sports
Des maillots des Eléphants et des Aigles du Mali cédés comme de petits pains à la veille des quarts  de finale Des maillots des Eléphants et des Aigles du Mali cédés comme de petits pains à la veille des quarts de finale

En Côte d’Ivoire, en pleine Coupe d’Afrique des Nations de football, le marché des maillots et autres attributs des sélections nationales présentes bat son plein. A Abidjan comme dans les autres grandes villes du pays, les commençants entendent écouler leur stock avant la fin du tournoi.

Par   Christian HOUNONGBE, le 07 févr. 2024 à 07h14 Durée 3 min.
#Business à la Can 2023 #Des vendeurs de maillots

Marché de Treichville. Vendredi 2 février 2024, veille des quarts de finale de la Can Côte d’Ivoire 2023. Ils sont des milliers de supporters à se rendre dans ce centre commercial pour se procurer des maillots, chapeaux, chaussures, bracelets, drapeaux, écharpes aux couleurs des Eléphants et des autres sélections nationales. Le marché s’anime sous un soleil de plomb où fournisseurs et commerçants font leur business. Les maillots et articles aux couleurs des sélections présentes en Côte d’Ivoire se négocient comme de petits pains. Pour rien au monde, le supporter ne veut soutenir son équipe sans s’afficher avec ses couleurs. « Je suis venu acheter le maillot que je vais porter à Bouaké pour accompagner les Eléphants à la victoire », fait savoir Max Kouassi, supporter des Eléphants. Devant sa boutique, Oumar Sidibé, vendeur, invite les clients de toutes les nationalités à venir faire leurs choix. « Venez acheter, maillots bon prix ! », s’exclame-t-il. Il vend les maillots des Eléphants mais aussi ceux des autres pays présents à cette Coupe d’Afrique des Nations comme le Mali, le Nigeria, la Guinée et autres. « J’ai un gros stock de maillots de tous les pays », confie celui qui s’est approvisionné en équipements à l’effigie d’autres pays encore en lice. « Comme j’avais vendu beaucoup de maillots de la Côte d’Ivoire, je suis allé prendre un stock des équipements du Mali et du Nigeria pour nos frères maliens, nigérians qui sont ici ou qui viendront pour supporter leurs équipes », a-t-il déclaré. Pour lui, plus les équipes avancent dans le tournoi, plus leurs maillots sont cédés facilement à bon prix. « Quand la Guinée, le Mali et le Burkina Faso, le Nigeria et la Côte d’Ivoire se sont qualifiés pour les huitièmes de finale nous avons beaucoup vendu leurs maillots », a-t-il poursuivi espérant écouler tout son stock avant les demi-finales et la finale. 

On monte les enchères…

Pour Cissé Doukouré, revendeur, il y a des maillots à la portée de toutes les bourses. « Les prix varient en fonction de la matière première et du design», justifie ce dernier qui pense que les supporters peuvent trouver les maillots qui varient entre 45 000 et 75 000 F Cfa. Les supporters qui veulent s’afficher avec les attributs de leurs équipes nationales n’hésitent pas à débourser gros pour s’offrir les équipements.  « C’est toute une fierté pour moi d’arborer le maillot des Super Eagles que j’ai pris à 25 000 F dans une boutique », se réjouit John Osasu, supporter nigérian résident à Abidjan. A Anyama, à quelques encablures du stade d’Ebimpé, Narcisse Kessé souhaite que la Côte d’Ivoire aille davantage loin pour voir son business fleurir. «Avec la victoire de la Côte d’Ivoire sur le Sénégal en huitième de finale, j’ai sorti beaucoup d’articles et je souhaite que les Eléphants se qualifient pour la finale », fait savoir celui qui monte les enchères chaque fois que les Eléphants sont victorieux. « Quand les Eléphants gagnent, nos fournisseurs augmentent les prix chez eux ; donc si nous avons un gros stock nous montons aussi les prix pour faire des bénéfices», explique-t-il. Un bon marché pour commerçants, fournisseurs, vendeurs et négociants qui trouvent pour leur compte en cette période de Can même si certains ne sont pas sûrs de vendre tout leur stock avant la fin de la compétition. « Félicitations aux Eléphants ! Je pense qu’ils vont gagner pour que j’ai d’autres commandes avant la finale car j’ai beaucoup d’articles au magasin », confie dame Aissa Tadéré, commerçante au marché d’Abobo, la peur au ventre. Comme elle, beaucoup de commerçants qui font des livraisons aux revendeurs dans les périphéries d’Abidjan ne sont pas sereins au fur et à mesure que les jours s’écoulent. « Je vends les maillots par douzaines aux vendeurs et revendeurs qui vont les céder à leur tour dans les marchés de N’dotré, Krobakro et ailleurs », confie celle qui a encore des stocks de maillots du Ghana, de la Tunisie, du Cameroun, éliminés, dans son magasin.